Sand S.
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Date d'inscription : 13/03/2013
Feuille de personnage
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 | Sujet: Aide pour La fête du Vin ( Mission Rang C )  Ven 2 Aoû - 22:19 | |
| Sand admirait le lever du soleil depuis la hune, le sourire aux lèvres. C'était un merveilleux spectacle qu'elle avait pris l'habitude d'admirer dès qu'elle en avait l'occasion, depuis qu'elle avait quatre ans. Ou cinq peut-être. Peu importait. L'essentiel, c'était de pouvoir profiter de la prestation silencieuse de l'astre doré et lumineux qui se réveillait après quelques heures de sommeil.
- Arrivée au port de Micqueot dans dix minutes ! Je veux tous les marins sur le pont, exécution !
Elle se précipita sur le hauban et le descendit aussi vite que possible. Quand elle atterrit sur le pont, elle vit Nalliavi, qui sortait de la cabine du capitaine, les mains dans les poches. Elle avait cru qu'il dormait encore. D'ailleurs, c'était pour ça qu'elle avait quitté son perchoir, pour aller le réveiller avant qu'ils ne jettent l'ancre. Elle voulait partir de ce bateau le plus vite possible. Il y avait du travail qui les attendait.
- Prêt à te montrer docile et aimable ? demanda-t-elle en le rejoignant.
- Ce serait plutôt moi qui devrait te poser cette question, fit-il remarquer avec un sourire en coin.
Elle ne tint pas compte de sa remarque. Depuis le temps qu'il lui rappelait à quel point elle pouvait être grossière, malpolie et brutale, elle était habituée.
- Pourquoi doit-on porter des tonneaux de vin déjà ?
Nalliavi n'appréciait pas particulièrement ce genre de travail, tout comme elle d'ailleurs. Il aurait préféré, et de loin, jouer les chasseurs de prime. Selon lui, ils auraient fait d'une pierre deux coups : non seulement ils auraient pu empocher de l'argent, mais en plus, cela leur aurait permis de reprendre un entraînement de combattant. Ce n'était pas elle qui le contredirait.
- Parce que je n'ai pas l'intention de naviguer sur Grandline à bord d'un radeau, rétorqua-t-elle.
- Menteuse.
Bon, d'accord, remplir sa bourse n'était pas l'objectif principal en venant ici.
- J'aimerais me renseigner sur le lien qu'a ta pourriture de frère avec ce monde, et il est possible que je trouve des informations ici. Satisfait ?
- Ah oui, ma pourriture de frère, railla-t-il. Dis-moi, il n'avait pas parrainé une association pour les enfants abandonnés ? Si je me souviens bien, il faisait en sorte qu'ils aient droit à la meilleure éducation du royaume.
Elle avait oublié qu'il ne savait pas ce que le Duc avait caché derrière cette bonté improbable. Si seulement il en avait la moindre petite idée, rien qu'une minuscule idée. Mais elle ne pouvait rien lui dire. Pour la simple et bonne raison que si elle lui apprenait la vérité, Nalliavi chercherait à en savoir plus, et la tête de quelqu'un qu'elle avait récupéré juste avant de se retrouver dans ce monde risquait de tomber. Néanmoins, pour ne pas perdre la face, elle répondit avec acidité :
- Cela ne l'excuse pas pour le reste de ses crimes.
Et malheureusement, la liste de ces mêmes crimes était considérablement longue. D'ailleurs, elle doutait tous les connaître. Il y en avait tellement... Quelques années auparavant, il avait laissé la marque matérielle et douloureuse de l'un d'entre eux sur elle. Sand avait mis huit mois à s'en débarrasser. Pourtant, elle en sentait la présence encore cuisante dans son esprit. Elle chassa ces pensées de sa tête et se concentra sur le chemin vers la place principale, où les habitants demandaient de la main d'oeuvre soit pour aider à préparer les stands de dégustation, soit pour aller porter les tonneaux dans les caves en attendant que la nuit tombe et que la fête commence.
- Excusez-moi, demanda Nalliavi en arrêtant une passante qui portait un plateau chargé de verres.
Sand leva les yeux au ciel en voyant que ceux de la jeune femme interpellée par son partenaire s'étaient remplis d'étoiles. D'ici quelques minutes, elle irait raconter à ses amies sa merveilleuse rencontre, et un quart d'heure plus tard, toutes les filles de l'île seraient au courant qu'un bel homme charmant se promenait dans les rues.
- Oui ? babilla la demoiselle.
- Pauvre cruche, ronchonna la pirate.
Son interlocutrice était tellement occupée à admirer Nalliavi qu'elle ne l'entendit même pas grogner.
- Pourriez-vous me dire qui supervise la préparation de la fête du Vin s'il vous plaît ?
- C'est Harold. Il est juste là, ajouta-t-elle en le montrant du doigt.
En tournant la tête, Sand s'aperçut qu'elle parlait d'un vieux bonhomme à la barbe épaisse et grisâtre, mesurant environ un mètre soixante, doté de cordes vocales formidablement puissantes et d'une voix rauque. Il avait même l'air un peu grincheux. Elle l'adorait déjà.
- Merci beaucoup.
- Je vous en prie, roucoula-t-elle. N'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit.
La seule chose pour laquelle Sand aurait besoin de l'appeler, ce serait pour lui faire passer cette envie de sourire avec un air aussi crétin à grands coups de poings dans la...
- On y va ?
- Oui, oui, on y va, râla-t-elle.
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