[Fuschia] Rencontres et retrouvailles.

Saber admirait la mer devant elle, cette immense étendue dont on ne pouvait voir le bout, l'eau était d'un bleu azur, le ciel et le soleil se reflétaient si bien qu'on aurait pu croire que des étoiles étaient tombées à la surface, l'écume roulait jusqu'aux pieds de Saber, elle avait retiré ses bottes d'acier afin de sentir l'eau fraîche sur ses pieds. Elle n'avait jamais rien vu de tel auparavant, cela lui semblait tellement beau, tellement grand, elle n'avait pu voir que des images dans des livres, mais rien qui ne ressemblait à cela. A l'horizon on pouvait parfois apercevoir quelques bateaux marchands, des bateaux de la Marine mais cela était plus rare, Saber voulait absolument en trouver un, ne serait-ce qu'un petit, pouvoir voyager sur cette vaste étendue, découvrir de nouvelles choses, mais surtout, tenter de trouver un moyen pour retourner chez elle, retourner avec les gens qu'elle aime, les seules personnes qui comptaient à ses yeux. Rien qu'avec cette pensée, la jeune femme versa quelques larmes, elle avait peur de ne jamais pouvoir revenir, ne jamais pouvoir les revoir, elle se retrouvait seule, totalement perdue dans une époque inconnue, ce monde-ci lui paraissait si grand, et elle si petite en comparaison... Il fallait absolument qu'elle trouve un moyen de rentrer, coûte que coûte, elle redressa la tête, sécha ses larmes, fronça les sourcils en prenant cet air froid qu'elle connaissait bien, elle empoigna son épée et la planta dans le sable devant elle, sorte de promesse qu'elle se faisait à elle-même.


Ne pouvant rien faire pour le moment, Saber retourna vers le village qui se situait à une centaine de mètres de la plage. Ce n'était pas un petit village, mais il n'était pas exceptionnellement grand non plus. Il y avait un petit port également, plus à l'Ouest de l'île, il y avait quelques navires marchands qui allaient et venaient, des bateaux de "plaisance", aussi bien des barques que des plus grands. Saber avait entendu que l'île avait une ville beaucoup plus grande que le village d'ici, où il y avait un plus grand port mais que c'était une ville principalement constituée de nobles, ce qui répugna la jeune femme, l'idée de voir des gens vaniteux ne l'enchantait pas du tout, si elle devait rester sur cette île un temps, ce ne serait que dans le village. Il y avait d'ailleurs une pancarte à l'entrée, quand on arrive par la plage, un escalier en bois nous amène du sable aux pavés constituants l'allée principale, une pancarte sur laquelle était écrit "Village de Fuschia". Saber supposa que le village était nommé ainsi en raison des nombreuses fleurs de cette couleur qui poussaient un peu partout alentour, de grandes prairies encadraient ce village, l'herbe y était vert clair, des milliers de fleurs allant du rose au bleu y poussaient, de grands arbres fruitiers poussaient également et on pouvait voir une très grande forêt à la sortie Nord du village. Fuschia était assez simple, les maisons étaient faites de bois ou de briques blanches, il y avait quelques fermes avec des moulins et des vaches, une taverne au centre, deux ou trois commerces, rien d’exceptionnel, mais on y vivait bien. Les habitants avaient été très gentils avec Saber, la dame s'occupant de la taverne lui avait même proposé de l'héberger quelques temps si elle en avait besoin, le temps qu'elle trouve une solution, Saber n'avait pas refusé, même si elle était gênée de ne pouvoir rien donner en gage de remerciement.


Cela faisait quelques jours maintenant que Saber avait atterri à Fuschia, elle commençait presque à s'y habituer, même si au fond d'elle, elle ne voulait pas s'y habituer, il fallait qu'elle parte à la recherche de la vieille folle qui l'avait envoyée ici. Afin de remercier son hôte, Saber avait proposé son aide pour la gestion de la taverne et s'était aussi proposée auprès du maire du village comme "garde" en cas d'une attaque quelconque, Saber aidait donc à servir les clients du bar, prendre les commandes et tout le bla bla qui va avec, mais elle était aussi chargée de protéger le village et d'arrêter les conflits, ce qui se passait souvent au bar d'ailleurs, les clients ayant trop bu et s'en prenant à d'autres étaient vite virés par la jeune femme et aucun n'avait le courage de protester contre elle. Elle avait réussi à se faire accepter par les gens du village, tout le monde l'admirait pour son habileté à se battre, et tout le monde l'appréciait pour sa gentillesse. Bien sûr, la gérante qui l'hébergeait ne lui demandait rien, si Saber voulait partir, elle le pouvait, mais Saber n'avait pas encore assez d'argent pour s'acheter une petite embarcation, elle gagnait quelques Berrys en travaillant au bar, ainsi qu'en aidant les commerciaux qui avaient besoin d'une aide quelconque, certes c'était trois fois rien mais elle tenait à aider les gens quand elle le pouvait. En calculant bien, il restait à Saber encore 4 jours avant de pouvoir s'acheter une barque et quelques provisions qui lui permettraient de prendre le large, elle avait tout de même un pincement au coeur en pensant à la séparation, elle avait peur d'être à nouveau toute seule, mais il fallait qu'elle trouve le moyen de revoir son maître et Zoro, celui-ci lui manquait terriblement, mais quelles pourraient être les chances qu'elle retrouve la vieille femme ? Très minces, Saber le savait, mais il fallait qu'elle tente, elle était déterminée, mais pour le moment elle se contenta de continuer à travailler à la taverne, aidant les gens du village et en le protégeant, si des pirates mal attentionnés arrivaient, Saber serait la première à attendre leur venue à l'entrée du village.

-Réveille toi foutu bon à rien, abruti. Tu n'es qu'un déchet qui devrait disparaitre du monde.

Zoro se réveilla sur ses douces paroles, il était attaché à un poteau, en plein milieu d'une place entourée de murs de plus de deux mètres de haut, devant lui se trouvait un jeune homme d'une quinzaine d'années, arborant une coupe blonde absolument hideuse et se déclarant le fils d'un puissant marine. Le bretteur en avait plus qu'assez d'écouter ce gringalet raconter sa vie. Mais sorti de nul part, un jeune homme passa au dessus de leurs têtes et s'écrasa contre un des murs. Pensant que celui ci était mort, Zoro ne s'en soucia point, mais la seconde suivant, un poing se ficha dans la mâchoire du blondinet. Le jeune homme qui s'était écrasé contre le mur s'était relevé et n'avait pas une seule égratignure, il s'approcha de Zoro en lui disant qu'il avait un pouvoir le rendant élastique et que....

*SHBAF*

-DEBOUT DUCON!

Le jeune homme à la chevelure verte se réveilla pour de bon cette fois, une claque magistrale l'ayant réveillé. Il releva sa tête, s'apercevant qu'il se trouvait dans la cale humide et pourrie d'un bateau qui avait sans doute vécu bien trop longtemps, en face de lui se trouvait un pirate miteux, il était gras, plusieurs dents manquantes apparurent quand il sourit à Zoro, vêtu d'une veste verte avec des motifs impossible à distinguer tant la crasse s'accumulait sur chaque recoin de celle ci. Sous cette veste, il portait une chemise violette, ses longs cheveux gras étaient mouillés et plusieurs gouttes tombèrent sur la tête de Zoro qui était assis, attaché, complètement à la merci du gros dégueu. Le pirate annonça être le capitaine de ce navire, son nom? Le bretteur ne put s'en souvenir tellement l'odeur pestilentielle s'échappant de sa bouche avait faillit le tuer, deux pirates arrivèrent et commencèrent à détacher Zoro, ils relevèrent ce dernier avant de finalement commencer à le pousser vers les escaliers qui menaient au pont du navire, un des pirates lui tenait les bras dans le dos, tandis que l'autre marchait à coté de lui, arborant fièrement à sa ceinture les deux sabres de Zoro. La rage commença à monter en lui tandis que le capitaine, désormais devant le gouvernail pris la parole devant son équipage rassemblé face à lui.

-Chers amis, vous souvenez vous de cette belle trouvaille que nous avons faits il y a quelques jours? Ce type louche aux cheveux verts qui m'est tombé volontairement sur la tête afin de m'assassiner par la voie des airs n'est sans nul doute autre qu'un dieu! Oui, vous m'avez bien compris, un dieu déchu ayant perdu ses pouvoirs! Les preuves de ce que j'avance sont simples, il est tombé du ciel alors que rien ne volait au dessus de nos têtes mais il ne parvient pas à se détacher de simples cordes rongées ce qui prouve qu'il n'est pas puissant!

Zoro chercha quelqu'un dans la foule ayant des cheveux verts, jusqu'a ce qu'il se rende compte que tout les regards étaient à présent posés sur lui. Il écarquilla les yeux de stupeur et pensa à une mauvaise blague orchestrée par Saber et son maître. Mais il se souvint rapidement de la sorcière, de sa boisson et des dernières paroles du pirate, il était... "tombé du ciel".

-Nous allons maintenant descendre sur cette île, et sacrifier ce dieu devant la populace, les paysans qui vivent dans le petit village vons sans aucun doute croire ce que nous dirons, tandis que si nous essayons dans la grande ville, les aristots et autres richards ne feront que se moquer, et ça, c'est seulement à condition qu'on arrive à rentrer dans la ville sans attirer la marine! Le petit peuple propagera la nouvelle de notre puissance et le monde entier nous craindra! NIEHEHEHEHEHEHEHEHE

*Mais il a été bercé trop près du mur ce crétin ma parole*

Les pirates éclatèrent donc tous de rire et au bout de quelques minutes de brouhaha incompréhensible pendant lesquelles ils discutaient de ce qu'ils feraient quand il seraient riches, ils entreprirent de descendre du bateau, tout en encerclant "le dieu chelou aux cheveux verts" ils étaient environ quinze, mais aucun d'eux ne semblait vraiment doué au combat, ou simplement fort. L'équipage était composé de gringalets et d'hommes gras à l'image du capitaine. Une bande de bon à rien simplement, mais ils pouvaient sans aucun doute trancher la tête d'un homme sans défense, ce qui fit légèrement frémir Zoro, il n'avait en aucun cas prévu de mourir d'une manière si pitoyable. Ils avancèrent dans un village qui semblait plutôt paisible et qui comportait ses charmes, il put apercevoir des champs de fleurs sur le chemin ainsi que des panneaux indiquant un village du nom de "Fuschia", mais ne fit pas le rapprochement entre le nom de la ville et les fleurs, puisque soyons franc, les fleurs c'est déjà en temps normal le dernier de ses tracas. Si il ne pouvait presque rien apercevoir du paysage, c'est parce que les pirates étaient amassés autour de lui, ils voulaient garder la surprise de l'apparence du "Dieu qui allait bientôt mourir" aux villageois. Ceux ci commençaient à affluer vers les pirates, en gardant une distance plus que raisonnable avec eux. Le capitaine aperçut une jolie femme blonde, portant une sorte de tablier de serveuse et assuma qu'elle en était en effet une et lui adressa ces quelques mots.


-TOI LA POUFFIASSE, VA NOUS CHERCHER DE LA BINOUZE ET AU TROT! ENSUITE TU VIENDRAS ME MONTRER TON JOLI PETIT CUL!

Zoro pensa à la pauvre jeune femme qui allait sans doute finir aussi mal que lui et il s'énervait de ne pouvoir que sentir la présence de la foule autour de lui. Il attendait dorénavant le moment de son exécution...

Alors que Saber s'occupait tranquillement de son service, vêtue d'une simple robe bleue et d'un tablier blanc, une voix lourde et grasse résonna derrière elle.
"TOI LA POUFFIASSE, VA NOUS CHERCHER DE LA BINOUZE ET AU TROT! ENSUITE TU VIENDRAS ME MONTRER TON JOLI PETIT CUL!"

*Euh...Pardon ?* Saber dévisagea son "interlocuteur", c'était une sorte de grosse guimauve dégoulinante de sueur et de gras, il lui manquait environ la moitié de ses dents à vue d'oeil, il portait un vêtement que l'on aurait pu autrefois qualifier de veste ainsi qu'une chemise violette tout à fait horrible en dessous, ses cheveux étaient aussi gras que son apparence toute entière, il sentait la transpiration et la crasse, il était tout simplement immonde. La jeune femme eu vite une expression de dégoût, on pouvait lire "beurk" sur son visage.

"OUAIS C'EST BIEN A TOI QUE JE PARLE LA BLONDASSE! T'ATTENDS QUOI POUR NOUS SERVIR, TU COMPRENDS CE QUE JE TE DIS OU TU VEUX UN DESSIN?" Dit-il en ravalant la morve qui venait d'essayer de s'échapper de son nez.
"Non mais je rêve ! Pour qui vous..."
"Saber ! S'il te plait... ne t'occupe pas de ce que le client peut dire, ton travail est de le servir." Lui dit la gérante de la taverne.

Saber soupira, mécontente. La gérante n'avait pas tord, après tout, elle n'avait rien d'autre que ce petit boulot et le logement qu'elle pouvait utiliser gratuitement. Elle n'osa pas rétorquer, après tout, des types comme ça elle en avait déjà vu plein, et même s'ils sont malpolis le temps qu'ils finissent leur choppe, ils payent toujours si ils sont bien servis. La jeune femme n'eu d'autre choix que d'aller remplir environ 15 choppes de bière fraîche. Car oui, le gros monsieur gras n'était pas seul, il avait avec lui 14 hommes soit maigrichons soit gros. Visiblement ils venaient de débarquer avec le vieux débris qui était amarré sur la plage. D'ailleurs, un certain nombre de villageois commençait à s'entasser non loin du groupe de pirates, Saber les voyait à travers une fenêtre depuis l'intérieur, elle était au bar, s'occupant de remplir les chopes. On aurait dit que le lourdingue voulait faire un spectacle ou une sorte d'attraction, ses hommes étaient en rond peut être autour de quelque chose, on aurait qu'il le protégeait de la vue des villageois, villageois qui continuaient de s'agglutiner, visiblement, il se passait vraiment quelque chose de surprenant là-bas mais ce genre de spectacle inutile n'intéressait pas Saber.
Tenant les chopes entre ses doigts, Saber les apporta donc à la bande de sales types, espérant juste qu'il n'y aurait pas de remarques qui risqueraient de lui donner envie de casser les verres sur leurs têtes. Elle les posa sur une table non loin d'eux pour qu'ils puissent ainsi se les faire passer, sans un remerciement, ils trinquèrent bruyamment. La jeune femme pensant être tranquille se retourna pour retourner à ses corvées et se prit une jolie claque sur les fesses, rougissant de colère elle se retourna brusquement afin de donner la raclée du siècle à ce pauvre type mais se souvint de ce que la gérante lui avait dit quelques minutes plus tôt, elle réussit donc à se calmer et après un clin d'oeil qui lui donna des frissons partout elle s'en alla. Elle débarrassa quelques tables ci et là, les nettoya, remis les chaises etc. Sans vraiment tendre l'oreille, elle entendit le gros balourd parler à propos de sa superbe "attraction", elle n'avait pas d'autre choix que de l'entendre vu comment il parlait fort.

"Aujourd'hui, Mesdames et Messieurs de la populace, vous allez pouvoir assister à la mort d'un Dieu !"
Les yeux des paysans s'écarquillèrent et on pouvait entendre des "aaaaaah" d'étonnement. Certains avaient l'ait d'y croire dur comme fer, d'autres étaient juste suspicieux ou bien curieux, étonnamment tout le monde resta pour écouter.
*Pfff, n'importe quoi. Les Dieux ça n'existent pas.*
"Eh oui, eh oui, nous avons réussi à capturer un Dieu ! Alors que nous combattions tout deux au sommet d'une montagne, je lui porta le coup fatal  et puis le captura ! Il est complètement à ma merci, ses liens sont fait d'une corde tellement rare que même lui ne peut les défaire ! NIEHEHEHEHEHEHEHEHE"
Le discours semblait tellement impossible aux yeux de Saber qu'elle décida de l'écouter un peu plus, après tout, on avait pas des phénomènes comme celui là tous les jours à Fuschia. Elle se demandait comment pouvait bien être ce "Dieu", peut être était-ce la chose au milieu de l'équipage, mais que cela pourrait-il être ? Un chien peut être ? Ou bien une chèvre ? Peut être même une vulgaire statue qu'ils auraient fabriqué en vitesse pour rendre ça crédible. Elle commençait à être curieuse elle aussi.
Pendant un cours instant, c'était le silence complet, les paysans étaient impatients de voir ce fameux Dieu, ils avaient tous l'air impressionnés par le récit du capitaine, qui n'avait pas vraiment l'air tout à fait correct, le gros regardait sa foule avec ses yeux mesquins puis lâcha :
"Etes vous donc prêts ? Vous allez assister à l’exécution de ce faible Dieu ! Préparez-vous à voir ce monstre aux cheveux verts et à l'apparence d'homme !"
*Attendez une minute... cheveux verts..?* Cette description frappa Saber ! Serait-ce possible...?

La foule en délire acclamant, le capitaine ordonna à ses subalternes de dévoiler le visage du Dieu mystérieux, ils commencèrent donc à se pousser un à un, elle essayait difficilement de passer à travers les villageois afin de se rapprocher pour voir, elle aperçu quelques bouts de vêtements, de la peau, et là...

Zoro était toujours coincé entre les pirates, les bras attachés par une simple corde, il entendait le chef des pirates, qui continuait à insulter cette pauvre serveuse qui n'avait rien demandé. Il entendit des paroles qui ne lui parvinrent pas clairement, deux voix différentes et d'après ce qu'il a pu distinguer, deux voix de femmes. Après quelques minutes pendant lesquelles les pirates se vantaient d'avoir capturé un dieu (ce qui commençait à exaspérer Zoro au plus au point) les boissons arrivèrent, il entendit chaque chope se poser avec fracas sur une table qui se trouvait non loin. S'ensuivit le son d'une jolie claque qui fit éclater de rire la bande d'abrutis se trouvant près du bretteur, pendant plusieurs minutes ils s'amusèrent simplement en discutant et en buvant, tout cela bien sûr en ne manquant pas de mettre de petits coups de coudes, de genoux ou de pieds à Zoro. Une fois que la dernière choppe fut posée, le capitaine des bouseux annonça à haute voix, pour que chaque villageois présent entende parfaitement, qu'il avait capturé un dieu et qu'il allait l'exécuter sous leurs yeux ébahis.

Zoro soupira d'ennui, tout en pensant qu'il était tout de même dans un sacré pétrin, il réfléchissait aux moyens possibles lui permettant de se sortir de ce mauvais pas, mais rien ne lui vint à l'esprit. La corde avec laquelle il était attachée n'était certes pas la plus solide qu'il ait vu, mais était d'une épaisseur qui allait demander une lame assez tranchante que pour la couper. Pendant qu'il réfléchissait, il continuait d'entendre le pirate vanter ses propres mérites... complètement déformés d'ailleurs, il était traité de monstre, habitant au dessus d'une montagne et d'autres élucubrations incroyables. C'est alors qu'il annonça que le moment de l'exécution était venue et qu'il allait dévoiler "le dieu", les pirates commencèrent à s'écarter pour que tout le monde puisse voir Zoro.

*C'est ma chance*

En une fraction de seconde, Zoro parvint à faire glisser la corde contre un de ses propres sabres détenus par l'un des pirates, il s'infligea une coupure par la même occasion, cependant il parvint à voler rapidement les deux sabres au pirate, il le poussa et commença à courir à tout vitesse vers une sortie du village qui menait vers une forêt. Les pirates furent décontenancés pendant quelques instants mais ils finirent par le prendre en chasse assez rapidement, la blessure de Zoro lui faisait légèrement mal et il s'aperçut que du sang s'écoulait assez abondamment de cette dernière, laissant des marques rouges luisantes sur le sol. Il entra finalement dans la forêt, bien décidé à les semer, il courut au maximum de ce que pouvait lui autoriser son corps, il laissait intentionnellement le sang s'écouler de sa blessure et lorsque le moment lui parut propice, il mit sa main sur la coupure empêchant dorénavant son sang de s'en écouler, fit rapidement demi tour sur une dizaine de mètres, se propulsa sur une branche et grimpa le plus haut qu'il put, il attendit ensuite presque sans respirer que les pirates passent. Il ne fallut pas attendre plus d'une demi minute avant qu'ils n'apparaissent, Zoro avait bien calculé son coup, les pirates suivaient les traces de sang et furent complètement déboussolés lorsque celles ci disparurent. Zoro n'avait pourtant pas remarqué qu'en grimpant l'arbre, il avait laissé plusieurs traces de sangs plutôt voyante.

Se pensant sain et sauf, il ferma les yeux et réfléchit sur les événements qui venaient de se passer, il avait fui vers la forêt pour éviter tout désagrément aux habitants du petit village et en courant, il crut apercevoir... non, il avait vu une fille avec des cheveux blonds, une fille qui dégageait une aura assez singulière et qui semblait être la serveuse qui avait apporté les chopes. Pendant un instant il pensa que cette fille était Saber, mais ça relevait du délire, d'abord, que ferait elle à servir dans un bar et pourquoi serait elle précisément ici?

*Shtak*

Une flèche venait de se ficher dans une branche, à peine une dizaine de centimètres au dessus de la tête de Zoro, il avait été repéré. Baissant les yeux, il vit rapidement que tout les pirates l'attendait de pied ferme. Et c'est là qu'il vit les traces de sang qui coulaient le long du tronc. N'ayant plus d'autres choix, Zoro sortit ses deux armes et sauta de l'arbre pour finalement être encerclé, il élimina rapidement deux pirates, mais l'arme d'un troisième était déjà sur sa tempe...

Et là... Le pseudo Dieu prit la fuite ! Comme l'avait deviné Saber, c'était un jeune homme mais elle ne pu le voir distinctement, profitant de l'espace que lui laissait les pirates, il trancha visiblement les liens qui le retenaient, il poussa un pirate tout en prenant les 2 sabres que celui-ci tenait. Décidément, tout laissait à penser qu'il s'agissait de son ami... Un jeune homme aux cheveux verts se battant avec 2 sabres, c'était étrange, que ferait-il ici ?.. Saber se rappela qu'elle aussi était ici, alors pourquoi pas lui ? La vraie question était pourquoi était-il là ?

Saber se précipita vers sa chambre, en passant elle jeta son tablier dans les bras de sa patronne étonnée, jamais elle n'avait été aussi pressée qu'aujourd'hui. Arrivée dans sa chambre, elle retourna son coffre afin de retrouver son épée, elle n'était "cachée" que sous un tas de draps mais de toute façon, personne à part elle ne pouvait la soulever. La chambre n'était pas très grande, mais pas petite non plus, pour y dormir on y était bien. Il y avait un lit simple à côté du mur de gauche, une fenêtre était quant à elle sur le mur en face de la porte, elle donnait sur la plage, quelques soirs, Saber pouvait y admirer un magnifique coucher de soleil, c'était l'une des choses qui lui rappelait l'endroit où elle avait vécu avec Zoro et leur maître. Collée au mur de droite il y avait une grande armoire, pratique pour Saber qui ne portait que des robes, elle y avait aussi entreposé son armure, et enfin collé au pied du lit, le fameux coffre, il était gros et fait de bois.
Pas le temps ! Elle descendit les escaliers à toute allure et lâcha à sa patronne:

Je reviens plus tard Makino ! Désolée de te laisser le boulot comme ça, j'ai quelque chose d'urgent à faire !"

"...Sois prudente!" Lui répondit simplement la gérante, ce n'était pas une femme méchante, elle se doutait bien que si Saber partait si soudainement c'était qu'elle avait une bonne raison, Makino lui faisait confiance. C'était une femme d'une trentaine d'années, elle avait des cheveux aux reflets verts foncés, toujours attachés et elle portait un bandana sur sa tête, sans doute pour éviter de mettre des cheveux dans les chopes. C'est elle qui avait proposé à Saber de l'héberger si celle-ci acceptait de travailler à l'auberge, elle était libre de partir bien sur. Revenons à notre histoire.

En sortant, la jeune femme vit que tous les pirates étaient partis à la poursuite du jeune homme, elle ne savait pas par où partir mais elle remarqua les liens coupés non loin d'un buisson, ainsi que des traces de sang, il s'était certainement coupé en tranchant ses liens. Elle décida donc de suivre les traces aussi longtemps qu'elle le pourrait, elles se dirigeaient vers la forêt... La forêt n'était pas vraiment l'endroit le plus sûr de toute l'île, il était dit qu'un monstre s'y baladait et dévoraient les gens égarés, espérons que ce ne soit qu'une rumeur se dit Saber. Elle s'enfonça dans les feuillages, c'était une très vieille forêt, assez sombre par endroit, il y avait beaucoup d'arbres et peu de gens s'y aventuraient, un peu à cause de la légende... Les traces se sang s'enfonçaient de plus en plus, la jeune femme aux cheveux blonds n'arrêtait pas de courir, elle ne serait pas facilement épuisée de toute façon.

Quelques minutes après avoir commencé ses recherches, elle entendit de gros bruits non loin, apparemment, les pirates avaient retrouvé le jeune homme ! Vite! Il ne fallait pas qu'elle arrive trop tard! Elle se précipita vers l'endroit d'où venaient les voix et les bruits de sabres et de pistolets. Dans un premier temps elle vit ce dont elle était quasiment sûre, il s'agissait bien de son ami Zoro ! Toutes les questions à propos de son arrivée ici viendraient après, elle était tellement contente de le revoir! Mais il n'était pas en très bonne posture, elle remarqua les 2 ou 3 pirates blessés grièvement par terre, ça c'était bien lui c'est sûr, et elle vit que l'un des pirates avait le canon de son revolver posé sur la tempe de Zoro, sans hésiter une seconde, Saber fonça sur lui, elle le désarma en le poussant, et tout en se retournant elle lui trancha la poitrine, le pirate tomba par terre. Ce n'était pas encore fini, il restait encore pas mal de pirates ainsi que le capitaine, ils n'avaient pas l'air particulièrement forts mais ce serait peut être un peu compliqué à 2, surtout que Zoro avait l'air un peu fatigué par sa blessure. Saber le regarda, et lui dit en souriant :

"Eh bien Zoro, on dirait que tu t'es encore mis dans un sacré pétrin..."

Un combat décisif allait commencer...

Zoro était au pied du mur, ou plutôt de l'arbre en fait, des milliers de pensées lui traversaient l'esprit, il allait mourir seul, sans même avoir retrouvé Saber, sans savoir où et dans quelle époque il se trouvait, peut-être même avait-il changer de planète, qui sait... Il serra ses sabres et était prêt a tenter une offensive sur l'homme qui le menaçait, de toute façon c'était sa dernière chance. Il espérait que les pirates ne retourneraient pas s'en prendre aux villageois par pure frustration. Il bougea son coude, prêt à en finir, lorsque des bruits de pas rapides se firent entendre, à peine tout le monde eut-il le temps de regarder ce qu'il se passait qu'une jeune femme avait eut le temps de désarmer l'homme qui menaçait Zoro, dans la seconde qui suivit, d'un mouvement fluide elle le trancha et ce dernier s'écroula lourdement, du sang giclant de sa poitrine.
Devant Zoro se tenait désormais une jeune femme, vêtue d'une robe bleue, son tablier encore attaché autour de sa taille, elle avait de longs cheveux blonds attachés en chignon. Il eut un petit rictus, se disant qu'il venait d'être sauvé par une femme qui allait juste mourir pour cette acte stupide, mais au moins ça lui enlevait un poids. Il ne mourrait pas seul. Mais pendant que cette pensée lui traversait l'esprit, la jeune femme se retourna, elle était vraiment belle, dotée de grands yeux verts qui en ferait tomber plus d'un. En regardant bien, il s'aperçut qu'elle avait en main une épée relativement imposante. C'est lorsque toutes ces informations le frappèrent en même temps qu'il se rendit compte qu'il connaissait parfaitement cette jeune femme.

"Eh bien Zoro, on dirait que tu t'es encore mis dans un sacré pétrin..."

Il écarquilla les yeux, Saber se trouvait juste devant lui, il avait un million de question à lui poser et rien qu'en voyant l'expression de Saber il devinait qu'elle aussi, mais d'un air sérieux, elle lui fit comprendre que ce n'était clairement pas le moment. Il avait envie de lui parler et de lui dire qu'il n'était pas si crétin, mais elle fronça les sourcils et il se mit donc en position de combat. Les pirates qui eurent quelques instants de déconcentration avaient maintenant repris contenance et leur fonçaient déjà dessus. Zoro esquiva le coup du premier homme, sa lame vint se ficher dans l'arbre juste derrière, et Zoro put facilement lui couper le bras tandis qu'il tentait d'enlever son épée de l'arbre. Saber semblait se débrouiller de son coté, le jeune sabreur fonça donc vers le capitaine qui semblait un peu décontenancé. Au moment où Zoro allait lui porter un coup fatal, un pirate fonça sur le coté et le plaqua au sol. Il parvint a renverser son ennemi, lui mit un coup de tête qui fracassa le nez de ce dernier et se releva avant de planter son sabre dans le ventre du malfrat qui cracha son âme ainsi qu'une bonne dose de sang. Le combat s'ensuivit sans trop de réels soucis, Zoro s'épuisait petit à petit et il commençait à redouter que sa plaie ne se soit déjà infectée. Au bout d'une petite dizaine de minute, il ne restait que lui, Saber qui achevait un adversaire assez violemment et le capitaine, qui n'avait pratiquement pas bouger depuis le début des hostilités. Son regard était étrange, comme vide. Sachant le combat terminé, il agita sa main devant les yeux du capitaine, celui ci ne réagit même pas, ses yeux toujours fixés au même endroit.

-Hum, il a craqué lui? Peut-être qu'il n'avait jamais vu autant de sang de sa vie... Ou alors il s'est fait dessus tant il est submergé par la peur. Zoro eut un léger rire puis se retourna sur Saber qui enlevait son arme du corps sans vie d'un pirate. Qu'est ce que tu fais là? T'étais passé où pendant tout ce temps!? Et puis on est où là bon dieu?

Mais alors qu'il voulait continuer sa rafale de question, le capitaine balbutia quelques mots avec rapidité avant de se retourner et de partir a toute vitesse en criant comme un dératé. Il ne ferait de toute façon plus aucun mal à personne, donc il ne s'occupa pas d'aller le faire payer tout ce qu'il lui avait fait subir. Il entendit ensuite un bruit venant de l'endroit où le capitaine venait de partir, une sorte de grognement énorme, un cri, puis de nouveau le silence. Pendant tout ce temps, Saber regardait dans la direction d'où venait ces bruits. Au bout de quelques secondes de calme, la tête du capitaine atterrit aux pieds des deux protagonistes, elle avait été complètement arrachée à son corps, la bouche encore grande ouverte semblait toujours criée dans sa mort tandis que ses yeux pétrifiés par la peur n'annonçaient rien de bon. Les feuilles bruissèrent derrière Zoro et Saber, le jeune bretteur se retourna pour voir ce qui avait pu causer ces bruits, mais tout ce qu'il voyait pour le moment, c'était deux yeux jaunes de la taille d'un melon qui semblaient tout sauf amicaux...

Bien que Saber était heureuse d'avoir retrouvé Zoro, que visiblement lui aussi, elle lui fit comprendre par un regard que ce n'était pas le temps des questions, il y avait encore pas mal de pirates à dégommer. Une fois chose faite, seul le capitaine et son air béat était encore debout, pas compliqué vu qu'il n'avait pas bougé d'un poil, visiblement effrayé par les capacités de la jeune femme et du jeune homme blessé. Il regardait dans une direction fixe, le regard vide, on aurait pu croire que son âme l'avait déjà quittée, Zoro agita sa main devant les yeux de ce dernier, mais aucune réaction.

-"Hum, il a craqué lui? Peut-être qu'il n'avait jamais vu autant de sang de sa vie... Ou alors il s'est fait dessus tant il est submergé par la peur." Après un temps, il questionna enfin Saber. "Qu'est ce que tu fais là? T'étais passé où pendant tout ce temps!? Et puis on est où là bon dieu?"

Avant même que la jeune femme ne lui réponde, le capitaine reprit vie. Il baragouina quelques mots incompréhensibles puis s'enfuit en courant dans les profondeurs de la forêt. Nos deux compagnons étaient assez étonnés, le capitaine n'avait déjà pas l'air malin à la base mais là il avait l'air d'un pauvre fou fuyant sa propre ombre. Enfin bon, de toute manière il n'avait plus l'air assez en état pour se battre tout seul face au village. Soudain, un puissant grognement se fit entendre en provenance de l'endroit où le pirate s'était enfui, juste après un cri empli de douleur fendit l'air, puis le silence... Un silence qui paraissait si long pour nos camarades, visiblement intrigués par ce qu'ils venaient d'entendre. Après moins d'une minute, la tête du capitaine atterrit à leurs pieds complètement arrachée au reste du corps, la bouche et les yeux grands ouverts comme si la dernière chose qu'il avait vue les avait pétrifiés. Des bruits de pas et de feuilles se firent entendre derrière Zoro et Saber qui se retournèrent lentement, la jeune femme regarda en direction des feuillages et vit deux énormes yeux jaunes fixés sur elle.

-"Zoro... J'espère que t'es encore en état de te battre, parce que je crois qu'on ne va pas avoir le temps de courir."

Ils reculèrent des quelques pas alors que la bête s'avançait vers eux, elle était énorme, au moins deux fois la hauteur d'un homme moyen et au moins 5 ou 6 mètres de longueur. Elle ressemblait à un gros chien tout droit sorti des enfers, il avait deux cornes sur le dessus de sa tête et toute une rangée de piques sur son dos, il avait une queue de scorpion et des dents aussi grandes que ses griffes. Ça n'allait pas être une partie de plaisir pour nos deux héros, il faudrait frapper vite en essayant d'esquiver le dard sans doute empoisonné de la bête, mais il fallait d'abord la tester, Saber ne savait pas si elle était rapide, agile ou bien pas. La jeune femme se prépara et prit une pose de combat, Zoro fit de même, le monstre allait sans doute attaquer bientôt. Et en effet après quelques secondes, elle se rua sur Zoro les crocs en avant, elle avait dû sentir le sang qui sortait de sa plaie et devait l'attirer. Zoro eu le temps de bloquer sa mâchoire avec un de ses sabres, Saber bondit sur le flan de la bête prête à l'empaler, mais le dard de celle-ci vint se planter juste devant ses pieds, la forçant à vite reculer. Saber avait sa réponse, la bête était rapide.

Les deux jeunes gens étaient un peu épuisés à cause du nombre de pirates qu'ils avaient dû battre avant, mais ce n'était pas le moment de renoncer et de se laisser tuer par un gros chien pas content. Non, il fallait qu'ils fassent preuve de synchronisation et de ruse s'ils voulaient le battre. Dans l'idéal, il faudrait que le monstre attaque avec son dard afin que Saber ou Zoro le lui coupe, se serait toujours une menace en moins, le monstre étant capable de se concentrer à la fois sur ses crocs et à la fois sur son aiguillon venimeux, il en devenait deux fois plus dangereux alors éliminer l'une des deux menaces était sans doute une bonne idée. En parlant de ça, la bête se prépara à bondir, baissant ses pattes avant et dressant son dard, c'était la chance qu'attendait Saber, il faudrait faire vite.

-"Zoro tiens toi prêt, quand il attaquera avec sa queue, essaye de faire en sorte qu'elle se bloque dans le sol, si tu y arrives, je couperais son aiguillon et on aura plus de soucis à se faire au niveau du poison!"

Zoro semblait d'accord avec l'idée de Saber et se prépara à foncer lui aussi. Comme attendu, la bête visa Zoro pour le planter mais celui-ci esquiva juste à temps pour que le dard de cette dernière se plante direct dans un tronc d'arbre, l'immobilisant quelques instants, assez pour que Saber lui tranche quasiment la totalité de la queue. Le gros chien hurla de douleur , du sang mélangé à du venin giclait, Zoro parvint à l'éviter mais quelques gouttes tombèrent sur l'épaule droite de Saber qui lui fit un mal de chien, elle regretta de ne pas avoir eu le temps d'enfiler son armure avant de partir à la rescousse de son ami. Elle se tenait l'épaule en se retenant de crier, elle ne voulait pas inquiéter Zoro et lui dit qu'elle pourrait survivre. Elle ne connaissait pas grand chose sur le poison d'un chien-scorpion, elle ne savait pas si elle n'allait avoir qu'une grande douleur pendant quelques jours ou bien si ça allait s'empirer... Elle espérait en tout cas qu'un simple contact ne serait pas aussi mortel que si l'aiguillon l'avait embrochée. Elle prit son mal en patience, et se remit en position de combat, la bête était encore plus énervée que quand elle était arrivée, il était temps d'en finir.

Le monstre grogna, mais ce n'était pas suffisant pour effrayer nos deux camarades qui étaient fin prêts à en découdre une bonne fois pour toutes. Maintenant qu'il n'avait plus son dard, ce serait plus facile. Il chargea, fonçant droit sur Saber affaiblie par le poison mais tenant bon, elle le contra pendant que Zoro lui trancha l'une des pattes arrières, une fois de plus la bête cria puis se retourna sur le jeune homme en essayant de le croquer, dès qu'il eu la tête tournée, Saber en profita pour lui trancher son autre patte arrière et le fit ainsi tomber. Complètement affaibli et affalé sur son flan gauche, Zoro empoigna fermement l'un de ses sabres et d'un coup net lui trancha la tête. C'en était fini pour la bête et en prime, ils avaient sa tête pour la rapporter comme trophée au village. Saber n'était pas mécontente de son travail, à peine eut-elle le temps de souffler que la douleur qu'elle avait à son épaule la fit s'effondrer. Zoro s'empressa de l'aider à se relever, lui faisant passer un bras par dessus son cou et la retenant par la taille, ils avaient l'air fin ces deux-là, l'un se vidait de son sang pendant que l'autre succombait à un poison inconnu. Tant pis pour la tête du monstre, il fallait rentrer au village le plus vite possible.

-"Laisse moi te guider, je sais bien que l'orientation n'est pas ton fort." Plaisanta Saber qui espérait ne pas s'endormir avant d'arriver au village, sinon... ils n'arriveraient sans doute jamais.

La bête: