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 Dead Or Alive : Combat pour la vérité

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Ayane

Ayane


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MessageSujet: Dead Or Alive : Combat pour la vérité   Dead Or Alive : Combat pour la vérité Icon_minitimeDim 5 Juin - 23:02

Le Colisée de Saint-Sanglant.

Voilà où m'avait mené les maigres informations collectées sur Comity Island. Je suis encore bien loin de retrouver Genra. Ce n'est qu'une des voies de recrutement du SS paraît-il. Cette mystérieuse organisation dont je ne sais toujours pas la signification de l'acronyme. Toujours est-il qu'apparemment Genra aurait disparu des Blues après avoir participé à ce tournoi. Alors je participerai aussi, quitte à disparaître à mon tour pour le retrouver.

L'île de Saint-Sanglant est vraiment minuscule, un simple bout de terre perdu au milieu des mers. Ce qui m'énerve le plus, c'est que ce caillou dénué de tout intérêt ou presque n'est qu'à quelques jours de bateau de Kurain. Je l'aurai cherché à travers les blues pour apprendre que finalement il a disparu à deux pas de la maison ? Le destin peut être parfois cruel.

La terre ne semble pas riche, leur petitesse même fait que les habitants n'auraient rien pu exploiter dessus. Il est clair que l'économie repose sur le Colisée. Il est le seul bâtiment dont l'architecture n'est pas rudimentaire. Il est soigné, des colonnes imposantes encadrant tout le tour, de fines ciselures dorées habillant les chapiteaux de chacune. Depuis que je suis partie de Kurain, je crois que c'est le seul bâtiment qui trouve grâce à mes yeux. Il est à la fois moderne et traditionnel. Son décalage avec le paysage ambiant, composé de quelques rares maisons autour du lieu de spectacle, ne fait que montrer à quel point il est le centre de cette île. Elle est certes bondée de monde mais ceux-ci se dirigent vers tous ou presque vers l'imposante bâtisse.

Je resserre mon écharpe papillon sur le bas de mon visage et fais de même avec les plates de mon armure légère. D'après les affiches en ville, les inscriptions sont encore ouvertes et le tournoi débutera d'ici demain. Cela me laisserait le temps de fouiner un peu et d'observer mes adversaires. D'un pas ferme et décidé, avec le sang froid qui me caractérise, je pénètre dans l'enceinte du Colisée et me dirige vers le bureau des inscriptions. Les futurs participants sont nombreux et je sais n'en voir qu'une infime parti. À côté de moi, je vois une jeune femme, ses cheveux noirs en tresses formant des cercles autour de ses oreilles, un haut avec une découpe à la poitrine, un pantalon blanc en soie, parfaitement ajusté à sa morphologie. Elle est accompagnée d'une de ses amies et ensemble, elles gloussent en regardant l'homme imposant face à moi. Son amie est plus discrète, jean, sweat, un simple bandeau rose ornant ses cheveux chatains. Elles ont tout d'étudiantes.

Successivement Leifang, Hitomi et Jann Lee:

Je soupire, ce sont typiquement le genre de bécasse que je n'aime pas. À l'inscription, j'apprends que le grand costaud qu'elles n'arrêtent pas de fixer s'appelle Jann Lee, il s'inscrit sous le terme très vague de spécialiste en art martial.

—Murasaki Chô, 18 ans, Mugen Tenshin et épéiste
, dis-je d'une traite
—20 000 berrys l'inscription, fillette.

Je me tais à cette appellation déplaisante et lui donne l'argent. Que m'importe les dépenses. De toute façon, je dois gagner et le prix est bien plus imposant que la somme versée. À ma grande surprise, les deux glousseuses s'inscrivent aussi – Lei Fang, 21 ans, Tai Chi Chuan, Hitomi, 20 ans, Karaté. Non seulement ce sont des combattantes mais en plus elles sont plus vieilles que moi. Je me promets de ne plus sous-estimer quiconque sur cette île et de ne plus prendre les premiers arrivés pour des fans.

Très vite, je réalise à quel point le Colisée est un business monstrueux. C'est littéralement ce qui fait vivre l'île. Des hôtels se sont développés autour pour loger les combattants, des stands de boissons, nourritures et autres rafraîchissements prennent place à l'intérieur comme l'extérieur de l'enceinte. Même si je suis là pour découvrir dans quoi mon père a atterri, qui sont ces fameux SS, je sens fourmiller en moi l'excitation du combat. Je n'en doute pas, pour sortir vainqueur du lot, je vais devoir affronter des combattants d'exception. Je n'aurai pas à me retenir, je vais enfin pouvoir briller à ma juste valeur. Je vais montrer autre qu'à Kurain l'étendue de tous mes talents.

Au bout d'une heure, je renonce à me balader plus. L'île n'a rien à offrir, mes adversaires sont bien trop nombreux pour que je me renseigne. La première manche de ce tournoi est un massacre de masse. Tous les inscrits vont se battre jusqu'à ce qu'il n'en reste que 24 debout. Je ne sais pas avec précision combien nous sommes mais je sais avec certitude que je serais parmi les gagnants. Je suis entraînée pour vaincre dans la foule, pour tuer le plus possible, j'ai un avantage sur ceux qui pratiquent en compétition officielle.

« Que tous les inscrits aillent à l'hôtel du Colisée, des informations essentielles vont être délivrées ».


La voix grésillante et mécanique du haut parleur résonne sur la place et une foule s'active en réponse. Chacun se suit en une longue file pour rentrer dans l'immense complexe hôtelier. Le nombre de participants dépasse peut-être la centaine, c'est assez impressionnant. Le bruit dans le hall d'accueil est à la proportion de notre nombre, colossale.

De nouveau, la voix inconnue retentit.

« Bienvenue à tous pour cette vingtième édition de sélection du Dead Or Alive, le tournoi des combattants d'exception. À partir de maintenant, pour votre sécurité et le bon déroulement du tournoi, vous n'êtes plus autorisés à sortir de cet hôtel hormis pour monter sur le ring. Demain à l'aube s'ouvrira la première épreuve. Vous êtes 124. Nous n'en voulons plus que 32. Les règles sont simples : battez-vous, tout est autorisé à l'exception la mort de vos adversaires. Toutefois, les armes seront interdits après pour les duels. Ailleurs dans le monde, le même genre de tournoi se fait. Comme ici, il n'en restera qu'un et cette personne sera sélectionnée pour affronter le gagnant de tous les autres tournois dans le Dead or Alive ! Sur ces informations, nous vous souhaitons à tous une bonne nuit de repos. »

Je note qu'une chose, nous sommes autorisés à tout et dieu sait dans quel état un humain peut être avant d'attendre la mort. Des assistants nous désignent l'aile des femmes et celles des hommes, nous répartissant en groupe afin d'accéder plus facilement à nos chambres. Je resserre mon imposant sac de voyage sur mon dos et suis patiemment les hôtesses. Lorsqu'enfin, j'arrive dans ma chambre, je me prélasse aussitôt dans un bain bouillant. J'ai l'impression de revivre tant je n'en ai pas pris depuis longtemps. Tellement que je m'assoupis un moment dans l'eau. Je suis réveillée en sursaut par un coup à la porte. Léger, presque craintif.

Je m'entoure d'une serviette et vais ouvrir, la vision qui s'offre à moi me fait hausser un sourcil. Un jeune homme, plus ou moins mon âge, me regarde en déviant sans cesse les yeux, ne sachant jamais où les poser pour me faire face, le rouge aux joues.

— Oh mais euh … vous êtes une femme …

— Finement observé,rétorquè-je d'un ton neutre.

Le pauvre s'empourpre encore plus jusqu'à la racine de ses cheveux blonds paille.

— On m'a encore pris pour une femme et indiqué la mauvaise aile, visiblement, bafouille-t-il en reprenant un peu contenance.

Il se fige en se rendant compte que je le détaille de la tête aux pieds. Il est vêtu de manière traditionnelle, le pantalon est bouffant mais pas trop, les chaussures confortables, ses bras sont protégés par des mitaines formelles. Une tenue de combat qui n'en semble pas une. Effectivement à y bien regarder, il a des traits assez féminin. Peut-être qu'en raccourcissant ses cheveux, il aurait l'air plus … viril. Pourtant, sa musculature assez saillante ne trompe pas. Il est bien trop carré pour une femme.

—Prends à gauche et remonte l'escalier. Tu trouveras ton chemin. À demain.


Eliot, le pauvre égaré:

Sur ces mots, je referme la porte, sans lui laisser le choix ou une réponse et je me surprends à ne pas vouloir le rencontrer demain. Un si joli visage, il serait dommage de l'abîmer.
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Ayane

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MessageSujet: Re: Dead Or Alive : Combat pour la vérité   Dead Or Alive : Combat pour la vérité Icon_minitimeJeu 21 Juil - 17:41

Le lendemain matin, je m'éveille aux premières lueurs de l'aube. Je m'étire paresseusement, je suis plutôt matinale, je sais que j'ai de l'avance. Pourtant, je ne traine pas trop. Le speaker a dit à l'aube, je me dois donc de me dépêcher afin de ne pas être prise de court dans mes préparatifs quand on viendra me chercher. Je commence par une bonne douche pour me réveiller, détendre mes muscles, et, ainsi, me mettre en condition. Le combat sera intense. 124 adversaires, beaucoup de gens à surveiller, des choix stratégiques à faire, cela sera intéressant mais prenant. Je me sèche rapidement et enfile une combinaison noire, moulante, sans manche.

Ce genre de tenue permet de ne laisser aucune prise pour les combattants martiaux au corps à corps, comme ce fameux Jann Lee ou même moi lorsque je range mes sabres. Je monte le masque de la combinaison jusqu'à mon visage, couvrant mon nez. Cette compétition pourrait être retransmise dans les Blues, je me devais tout de même de conserver un certain anonymat. Puis, sur la combinaison, j'ajoute les plates de mon armure. Autour des cuisses tout d'abord, afin de protéger l'artère fémorale, puis sur les mains, poignets et avant-bras afin de parer des coups. Les derniers se fixent sur les tibias et autour de ma gorge afin de protéger la carotide. Je resserre chaque lacet de cet ensemble et termine par une ceinture blanche à ma taille qui stocke mes armes de jet. Je termine en fixant mes deux wakizashis à mes cuisses sur l'emplacement prévu.

la tenue en question:

Je suis prête, dans une tenue même de « travail ». Ironiquement, tout au contraire, ici, je ne dois pas tuer. Alors que je vérifie mon bandeau, on frappe à ma porte. Ma voix voilée par le masque ordonne d'entrer et c'est une employée intimidée qui me fait signe de la suivre. Je sens monter l'excitation du combat et me force à me calmer. Les regards inquiets de l'employée ne m'échappent pas. Elle ne s'attendait certainement pas à recevoir quelqu'un qui dissimule son identité. À ce jour, la seule personne pouvant faire le lien entre moi et ma fausse identité du fait de mon visage, il y a assurément Tifa. C'est gênant d'autant plus que sa supérieure Minamitsu Murasa est encensée dans les journaux comme une future gradée d'exception. Nul doute que cette Minamitsu me gardera dans un coin de sa mémoire après les événements de Comity Island. Dans tous les cas, des précautions étaient nécessaires.

Pour la première fois, je vais voir l'intérieur du Colisée de Saint-Sanglant. Il se devait d'être fameux vu l'organisation qu'il y a tout autour. Après plusieurs tours et détours, mon hôtesse en rejoint une autre, puis une autre, et rapidement nous sommes plusieurs, presque une dizaine, à nous regrouper. Enfin, nous débouchons sur un ponton de pierre menant à une immense plateforme de terre aride, entourée de d'arches. Spectaculairement, dans les acclamations de la foule qui nous entoure, tous les participants entrent dans l'arène par les diverses arches. Nos hôtesses nous délaissent et certains participants en profitent pour saluer le public et faire le show. Autour de nous, par étape, les gradins s'élèvent autour de nous avec au centre, un écran géant retransmet les images. Des escargophones vidéos sont disposés de manière stratégique afin de nous filmer sous tous les angles. Les clameurs se taisent lorsque derrière nous, des lances métalliques surgissent du sol et nous bloquent la voie. Une jeune femme blonde s'avance et se saisit d'un microphone.

— Bien le bonjour à vous, je suis votre hôte, Helena Douglas, fille de Fame Douglas, l'organisateur des tournois Dead Or Alive. Merci pour votre participation à cette préselection. Comme vous le savez, Dead Or Alive n'accepte que la crème des combattants, seule l'exception est permise. C'est pourquoi il n'en restera plus qu'un parmi vous. Qui d'entre vous sera le seul debout pour participer à cette compétition hors norme ? Qui fera une étape supplémentaire vers la gloire ? Nous le serons aujourd'hui avec ce combat de mêlée. Aucune mort ne sera tolérée. Cette partie est réservée au tournoi comme l'indique son nom. Faite honneur à votre rang, à votre art, et illustrez-vous ! Que le combat commence !

À cette annonce, le stade s'enflamme tout comme les participants. Un homme aux muscles démesurés se saisit de son voisin et lui fracasse la tête contre son genou. Le nez broyé, le pauvre homme s'effondre comme une chiffe molle à terre. Très vite, les rangs se transforment en un capharnaüm sans nom. Je n'attends pas une seconde de plus et dégaine mes sabres. Il me faut les opposer de front à un homme avec une épée massive et plus de force que moi. Mes bras tremblent, mes lames vacillent, l'homme crie, recule et se tient le genou, étonnée par mon chassé qu'il n'a pas vu venir. Hébété, il m'offre la possibilité de l'achever mais je me retiens et lui sectionne les tendons des bras, au niveau des aisselles. Ses bras retendent comme ceux d'un pantin sans fil.

Je roule sur le côté par précaution pour prendre de la distance, me faire une vie d'ensemble du chaos qui règne. Pour le moment, chacun semble s'acharner sur son voisin. Quelques-uns semblent perdus et regardent autour d'eux. On peut voir dans leurs yeux le regret de s'être inscrits à cette compétition. Pour ma part, je m'immerge dans le champ de bataille. Il est extrêmement difficile de ne pas dévoiler toutes mes capacités et j'essaye de m'en cantonner au sabre. Il est encore plus dur de lutter contre mon instinct de tueuse et d'éliminer toute menace.

Chacun tourne, cogne, tourne, tout le monde vérifie ses arrières, ses côtés, l'ennemi peut venir de partout, il est difficile de prévoir les coups. Un poing surgit soudainement dans mon champ de vision et s'écrase contre le plexus solaire d'une femme projetée en arrière avant d'avoir pu me toucher. Sur le qui-vive, je me tourne et m’apprête à sévèrement entailler l’ennemi à qui appartient ce poing et m’arrête finalement. Eliot me sourit et repart dans la mêlée alors que je me reprends en main, le laissant filer malgré tout.

Depuis les tribunes, le spectacle est réjouissant, tel un ancien combat de gladiateurs. Le sang n’est pas rare, la poussière vole dans les airs et rend parfois même le spectacle difficile à contempler. Les combattants se déchaînent tous dans une violence incroyable. Le monde est flou, il ne s’agit que de frapper les personnes autour de soi, sans distinction, les os craquent, les chairs se fendent, les cris de rage, libérateurs, expression d’un art qu’on maîtrise. Peu à peu, les combattants s’épuisent, diminuent aussi. Je remarque que nous avons tous eu la même idée, ne pas tuer mais handicaper pour que l’adversaire ne se relève pas. C’est une décision cruelle que je pensais être l’une des rares à mettre en application. Depuis combien de temps nous nous battons ? J’ai perdu toute notion du temps dans l’arène. Certains combattants abandonnent, haletants, se laissant tomber à terre en signe de reddition pour ne pas repartir avec un membre en moins. Nous devons être encore environ une soixantaine. Sauf qu’il faut que nous soyons moitié moins.

Spontanément, nous nous bougeons afin que chacun se mette en duel. Il est indéniable que nous sommes plus à l’aise dans ce schéma qui nous laisse développer nos compétences de manière à être plus efficace sans crainte du danger autour de nous. Je sens perler la sueur sous mon bandeau. Je vois les muscles de mon adversaire trembler. Si elle est ici, parmi les « survivants » c’est qu’elle a des capacités. Elle combat à mains nues de ce que je peux voir, ce qui me donne le léger avantage de l’allonge de mes sabres. Nous nous tournons autour comme des animaux affamés autour d’une proie. Elle est ma proie, la clé pour l’étape suivante, je dois donc m’en débarrasser. Pourtant, aucune de nous deux n’esquisse un mouvement vers l’autre, nous nous contentons de tourner. Jusqu’à ce qu’elle bondisse. Nous autres ninjas pouvons-nous vanter d’avoir une détente impressionnante et pourtant je reste impressionnée par ce qu’elle a fait. Au bas mot 5 mètres. Sans élan, juste ses appuis. Son centre de gravité pivote et sa descente s’oriente vers moi en piqué.

Je ne parviens pas à comprendre la manœuvre insensée. Je me mets en position, prête à parer avec mes sabres, qu’elle se tranche elle-même la jambe. Mais une fraction de seconde avant l’impact, je désengage et me recule d’un bond, l’éclat du soleil m’ayant dévoilé la supercherie : des lames cachées ornent les fragments de son armure. Si je ne m’étais pas poussée, j’aurai été emportée par la puissance de sa descente et qui sait avec quelle partie tranchante elle m’aurait frappée en retour. Un sourire orne brièvement ses lèvres. Et je vais me faire un plaisir de lui enlever. D’un coup de revers de mon sabre droit, je vise sa tête et enchaine de la main gauche pour l’éventrer. Mais le crissement de l’acier, distinctif de lames qui se rencontrent, chante à la place de la douce mélopée d’un hurlement de douleur. Courbée à l’extrême la demoiselle a placé ses deux bras devant elle pour se protéger. Je fais pression de mes lames mais elle ne semble pas décidée à se laisser faire. Je fais remonter mes lames, croisant les bras et les abats violemment vers son visage, sans succès.

J’expire et me concentre alors que nous nous jaugeons de nouveau. Je la vois chercher les articulations de mes plates pour percer les nerfs qui me feront abandonner le combat. J’ai abandonné très vite cette idée en voyant sa tenue. Revêtue d’une matière qui m’était inconnue, cela me semblait bien trop épais pour mes sabres, trop résistant aussi. Je perdrai un temps précieux à essayer de la trancher qui me mettrait en danger car offrirait une contre-attaque. Non je viserai sa gorge. La percer assez pour qu’elle saigne à se vider le sang, mais pas assez pour qu’elle meurt dans les heures qui suivent. Elle pourra alors se faire soigner. Je contre avec mes avant-bras un nouveau coup qui me sort de mes pensées stratégiques. Je sens mes plates ne pas apprécier l'effort, nul doute qu'elles resteront marquées par cette confrontation. Il s'ensuit un long échange de coups entre nous. J'essaye tant bien que mal de me contenter d'un jeu de sabres et ne pas user de techniques martiales. Mais elle est douée et si cela s'éternise encore, je le ferai. Je n'ai pas envie que d'autres participants s'immiscent dans notre combat s'ils ont fini les leur.

L'une de ses lames m'entaille légèrement l'oreille droite, faisant couler le sang de manière dense. Le liquide vitale qui s'échappe me chatouille le cou. Agacée, je jette en l'air l'un de mes sabres et lui assène un coup de genou dans le ventre. J'entends tout l'air quitter ses poumons alors que je rattrape mon sabre d'une main puis, joignant les deux gardes, je les fais devenir plus un seul et long double sabre. La cadence s'accélère soudainement pour nous deux. La jeune femme redouble ses attaques, sentant le désavantage que lui procure cette arme, mais je ne démérite pas. J'alterne entre les deux formes, séparant mes deux wakizashis quand le besoin s'en fait sentir. Finalement, maniant mon double sabre comme un bâton d'arme, je le fais tournoyer vers elle, la forçant à reculer, et, alors qu'elle s'accule contre un mur, m'apprête à l'égorger d'un mouvement de ciseaux de mes deux sabres à revers.

—J'abandonne.


Le son de sa voix me fait sortir de ma transe guerrière. Je retourne à la réalité, celle où je ne dois pas tuer pendant ce tournoi. Je cligne des yeux et arrête mon geste, sa peau entamée de part et d'autres de son coup. Le public acclame pensant à un coup de bluff phénoménal. Ils acclament les gagnants qui se réunissent au centre de l'arène. Ils acclament leurs nouveaux héros qui ont fait leur preuve dans la douleur, le sang et l'humiliation d'autrui. Je sens un frisson monter le long de ma colonne vertébrale. Que j'aime ce sentiment lorsque l'on est dans l'arène.

— Veuillez m'excuser messieurs dames mais vous êtes 33.

L'euphorie des vainqueurs retombent d'un coup. L'un des gagnants de duel devra quand même sortir de l'arène. Les regards mauvais s'échangent alors. Nous sommes tous prêts à choisir une proie pour la malmener. Je repère un mouvement vers Eliot, sélectionné, et jette un kunai. L'arme tranchante se plante dans la main de l'homme qui s'apprêtait à l'étrangler par d'ailleurs. Prompt, Eliot réagit et d'un coup, d'un seul, son poing s'enfonce dans le plexus solaire de son opposant, l'envoyant s'écraser à bout de souffle contre le mur.

Eliot me sourit et je reste de marbre sous mon masque. Je déteste avoir des dettes. Il n'en est plus rien.
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Ayane

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MessageSujet: Re: Dead Or Alive : Combat pour la vérité   Dead Or Alive : Combat pour la vérité Icon_minitimeDim 11 Déc - 1:26

Nos visages s'affichent simultanément sur les écrans avec nos noms en dessous à chaque fois, c'est une explosion d'applaudissements qui les accueille. C'est dans un sens grisant, se voir félicité ainsi pour ses exploits.  

— Félicitations aux 32 sélectionnés ! Le Dead-or-Alive est un tournoi qui demande le meilleur de vous-même, qui demande l'excellence, c'est pourquoi, vous n'aurez que cette fin de journée pour vous reposer. Demain commenceront les vraies duels !

À cette mention, une nouvelles poussée d'acclamations et applaudissements retentit. La voix du micro se tait jusqu'à la fin des clameurs et reprend son discours juste après.

— Il y aura un combat toutes les deux heures, dans cette arène même, demain sera donc une journée intense, les combats auront lieu de 8h à 22h. Les combattants sont libres d'y assister ou non depuis une tribune spécialement réservée pour eux. La journée d'après sera sur le même modèle pour avoir nos champions qui participeront au 16ème de final ! Bon repos à vous !


Dans un grondement sourd de foule, les gradins de l'arène se désemplissent. Nous sommes raccompagnés vers nos chambres avec le même cérémoniel que lorsque on nous en a sorti. Je claque la porte derrière moi, met l'insigne « ne pas déranger » sur la clanche extérieure, et enlève mon masque dans un soupir. Je ne suis pas mécontente de reprendre un bain bien chaud pour dénouer mes muscles. Être sur le qui-vive de longues heures est épuisant. Je me retourne pour me changer et aperçois un papier blanc qui n'était pas sur ma porte avant : l'échéancier du tournoi. Intéressée, j'enlève négligemment une plate de mon armure et lis la feuille. Demain, la journée commencera par le combat de deux femmes dont je n'ai pas souvenir. Deux heures pour un combat, cela me paraît bien long mais sans doute est-ce pour des questions d'organisation. Je soupire encore plus profondément en voyant où je suis. Presque tout en bas de la feuille ! Je ne combattrai qu'après demain et probablement tard dans la soirée. Un petit sourire nait sur mes lèvres. Eliot est dans la même partie du tableau que moi, nous devrons nous affronter pour accéder à la finale du tournoi. Du moins, s'il va aussi loin dans la compétition.

Un certain sentiment de satisfaction m'accompagnant, je vais me plonger dans un bon bain chaud. Une fois de dedans, mes pensées s'égarent de nouveau sur le tournoi. Je ferai face à une certaine Larxène. Une fois de plus, je constate que je n'ai pas pris la peine de me remémorer les visages lors de l'annonce. Tant pis, demain je chercherai des informations dans les administrations du tournoi. Il y en a forcément et cela me permettra de glaner des renseignements sur mes adversaires dans la compétition mais en plus sur Genra. Il était ici … l'un des participants. C'était il y a certes longtemps mais je sais que cette piste me mènera à quelque chose … je le sens au plus profond de moi. Mon père est un ninja de classe supérieur, il ne peut pas mourir à cause de simples guerriers des mers. Je rabats mes cheveux violets en arrière, un geste mécanique plutôt qu'utile, comme si cela allait m'aider dans mes réflexions. J'inspire profondément, essayant de prendre du recul, de me détacher. Je sens beaucoup trop de sentiments monter en moi et cela n'est pas bon, il ne faut pas que cela nuise à mes capacités.
Je soupire, vide l'eau de la baignoire et me sèche. Je suis fatiguée, demain sera une rude journée, je dois me reposer. Je range avant tout mes précieux sabres dans mon sac de voyage, m'assurant ainsi de ne pas les prendre avec moi par erreur. Combattre sans eux ne me pose pas problème, je sais que j'y arriverai peu importe les moyens. Gonflée de confiance, je me glisse sous la couette essayant de ne penser à rien.

Quand je me réveille le matin, j'ai le dos froid de sueur, je suis moite, les sens en alerte, les draps collant à ma peau. Dans ma tête, il résonne encore une phrase, toujours la même quand je fais ce cauchemar : « Hayate-sama va mourir par ma faute ». Je marche, manquant de tituber, vers la salle de bain et me passe longuement de l'eau sur le visage. C'est du passé. Tout est fini. Je ne dois plus y penser. Je réprime la boule dans ma gorge et la nausée montante, chassant toutes mes pensées négatives en me concentrant sur le tournoi. Un coup d'oeil rapide à l'horloge me montre d'ailleurs que j'ai loupé une bonne partie du premier match. Il faut donc que je me dépêche si je ne veux pas louper le deuxième combat et espérer voir la fin du premier combat. Je m'habille rapidement, enfilant la tenue d'hier, et sors précipitamment de la chambre, suivant les panneaux destinés aux touristes, indiquant les gradins du Colisée. Je garde mon masque remonté jusqu'au nez et suis un attroupement qui se forme devant des escaliers. Mieux vaut que je me mêle au public plutôt qu'aux concurrents pour m'éclipser pendant les affrontements, cela passera plus inaperçu.

Je m'installe à la première place venue et observe le Colisée sous un œil nouveau. Je ne me rendais pas compte qu'il était si haut. Sur les écrans géants en face de nous, les deux visages des femmes sont affichées et la caméra les suit sans arrêt. Elles semblent essoufflées. Celle à droite a des cheveux courts blanc, un semblant d'armure laissant apparaître plus que largement son corps, le tout relié par des lacets sur ses rondeurs féminines. Elle haletait, plus en peine que son adversaire, du sang maculant ses pièces d'armures violettes. Son adversaire toutefois, Ahri d'après l'affichage, n'est guère plus reluisante. Son kimono, court mais traditionnel, est de travers, taché lui aussi, mais le plus surprenant reste le fait qu'elle ait neuf queues, sans doute blanche jadis mais plutôt grise maintenant, derrière elle, sortant directement du creux de ses reins.

Respectivement Ivy et Ahri:

Ivy Valentine, la combattante légèrement vêtue, accélère soudain, courant de front vers Ahri, l'air déterminé, comme s'il s'agissait de sa dernière attaque. Vraisemblablement, elle est une artiste martiale. Les muscles de ses jambes sont tendues et sa main jaillit soudainement, tel un serpent vers l'abdomen de son adversaire. L'une des queues s'interpose et s'enroule autour de Ivy. Celle-ci se débat faiblement, elle est selon toute apparence au bout. Son adversaire semble bien l'avoir compris et la queue la projette brutalement dans les airs. Je plisse les yeux, intéressée soudainement, en voyant apparaître dans la paume de sa main, une sphère d'énergie bleue. Cette dernière grossit et s'envole lorsqu'elle a atteint la taille d'un ballon de football, écrasant Ivy au sol, tremblante mais qui ne se relève pas.

J'entends la foule éclater de joie, tout le monde se lève autour de moi et acclame la gagnante, l'applaudissant avec perte et fracas. Ahri s'incline pour saluer son public et tente d'aider son adversaire à se relever mais celle-ci ne réagit pas, inconsciente. Une équipe médicale surgit d'une des grilles de l'arène et emporte la jeune femme aux cheveux blancs, inerte. Toutefois, on peut voir qu'elle n'a pas démérité à l'état de son adversaire, certes en bien meilleure forme.
Intéressée, je reste afin de voir le deuxième combat et me permettre d'étudier en profondeur le temps d'un combat mes adversaires.

— Heyyyyyyy yoooooo ! Ici, Zack, votre présentateur qui reprend du service pour vous introduire les deux prochains participants ! Le premier nous vient d'un de Grandline, il maîtrise le taekwando et a déjà fait chavirer les yeux des dames, j'ai nommé Hwoarang !

Un grand roux, vêtu de cuir, l'air dragueur, rentre dans l'arène et adresse de grands sourires ostentatoires au public. Des lunettes de biker sur le front, il porte des gants de combats qui me font penser à ceux de Tifa et arbore un curieux pantalon qui fait très cow-boy. Je note cependant le renfort d'acier que l'on aperçoit brièvement à l'écran sur ses bottes, qui se révèleront certainement terrible en cas de coup de pieds.

— Enfin, voici celle que l'on attendait ! Première de sa promotion à Korutiga, il y a de cela quelques années, elle marche dans les pas de son père, le Contre-Amiral Bison, elle maîtrise à la perfection le Shadaloo et apprend actuellement les techniques des forces spéciales. Je vous demande d'accueillir la subliiiiiiiime Cammy Bison !


Cmmy et Hwoarang:
De nouveau, de grands cris accueille le nouveau combattant et la jeune femme entre dans l'arène. Tout de suite, on remarque facilement qu'elle est issue d'un milieu militaire. Casquette rouge vissée sur la tête, deux grandes nattes blondes effleurant ses fesses nues à chacun de ses mouvements, Cammy Bison porte un justaucorps rouge avec de larges épaulettes métalliques, des protections aux bras et d'imposantes bottes métalliques qui lui montent jusqu'aux genoux. Elles doivent être encombrantes, cela m'interpelle. Fille d'un vice-amiral … Cela devait être quelque chose. Je sens presque mon sang bouillonner tellement le combat m'intrigue.

Les deux combattants se serrent la main et se mettent en position de combat, sautillant sur place l'un comme l'autre. Ils se jaugent, restent immobiles à l'exception de leurs sauts, la tension dans l'air est palpable et on pourrait presque entendre crépiter de l'électricité dans l'air tellement ils sont sérieux.
Et d'un coup, Cammy Bison attaque de manière frontale. Je plisse les yeux de surprise, tellement le mouvement est rapide par rapport à la taille de ses bottes métalliques et surtout leur poids probable. Si Hwoarang est surpris, il reste concentré et ne le montre pas. Sa jambe se fléchit et la deuxième vient cueillir le cou de Cammy Bison. Celle-ci roule à terre et tente, en prenant appui sur ses mains, de projeter ses deux pieds joints dans l'estomac de Hwoarang. Celui-ci se dérobe sur la droite et assène un coup de pied circulaire vertical vers la jeune Marine, visant de son talon, la tête blonde. N'ayant le temps de se dégager, Cammy croise ses bras renforcés de protection devant elle, accusant le coup en grimaçant.

Les deux parties se replacent, s'observant avec défiance. Le premier échange a été concluant pour Hwoarang mais le regard plein de feu de Cammy me fait trépigner. Cette petite a l'air prête à tout pour être gagnante. De nouveau, elle fonce sur lui. Comme en répétition, Hwoarang se place exactement de la même manière que précédemment. Mais Cammy le surprend et le projette en l'air d'un coup de poing puissant à la mâchoire. Avec une force et une détente incroyable, elle se propulse dans les airs à sa suite et, d'un coup s'approchant d'un des miens, elle tournoie, abattant telle une hélice, méticuleusement et avec force, ses pieds dans le corps du jeune homme qui s'écrase à terre, sonné. Toutefois, dans un ballet aérien surprenant, Cammy Bison ne semble pas en avoir fini avec lui. Dans sa descente amorcée, elle bombe les deux jambes en avant, prête à frapper.

Le public retient son souffle, mes poings sont serrés alors que j'observe, tétanisée la scène. Hwoarang va-t-il perdre aussi facilement face à la Marine ?

Un autre cri retentit dans la foule et moi-même je manque de me lever à ce qui vient de se passer. Hwoarang vient de prendre de court absolument tout le monde, devenant flou à nos yeux, une lueur bleutée marquant l'endroit où il était précédemment, alors qu'il abat une multitude de coups de poing sur Cammy Bison, encore en l'air, incapable de bouger. Par une force mystique, le combattant s'est propulsé sur son adversaire. Le combat est dantesque, mes yeux brillent de passion, j'en suis sûre.

La bouche en sang tous les deux, une fois à terre, ils crachent le mauvais goût du sang à terre. Tous les deux sont d'un sérieux mortel. Comptent-ils en finir ? Je ne pense pas que ce soit encore possible. La rage aux ventres, les deux se propulsent l'un contre l'autre et ils s'enchaînent des coups à une vitesse hallucinante. Le plus impressionnant reste que ce sont que des coups de pieds. Les deux combattants ne semblent pas user de leurs poings et ils dansent dans l'arène, s'envoyant des coups de pieds rapides, s'écartant pour esquiver, avant de revenir à l'attaque.

Cet affrontement dure une bonne demi-heure, les deux opposants sont à bout de souffle, tout comme nous tellement le suspense est à son comble. Hwoarang retente son coup d'exception, provoquant une subite accélération bleutée. Mais Cammy ne se laisse pas surprendre cette fois-ci et bondit en arrière. Et là, je semble halluciner. La jeune femme arrive à trouver des appuis dans les airs, sur des volutes de fumées noires, et contre-attaque aisément grâce à cela Hwoarang. Pris dans son accélération, le spécialiste taekwando ne peut esquiver et se prend le coup de plein fouet.

Sonné, il peine à se remettre en place, un luxe que Cammy Bison ne lui laisse pas et, de la même manière que la première fois, elle lui assène un énorme coup qui le propulse dans les airs. À la différence que cette fois-ci, elle prend appui sur des dizaines de volutes de fumées noires pour se projeter sans cesse sur Hwoarang dont le corps se ramollit au fur et à mesure. Quand celui-ci ne semble être qu'un pantin disloqué, elle le rabat violemment à terre d'un coup de pied circulaire. Encastré dans le sol, Hwoarang ne bouge plus.

Le silence est complet dans l'arène, seul le souffle erratique de Cammy se fait entendre pendant quelques secondes. Puis les premiers applaudissements mènent à l'explosion habituelle. Soulevant sa casquette, Cammy salue son public, qui l'adule déjà.

Sous mon masque, je souris et me lève. Il était temps pour moi de faire des recherches plus complètes.
***

Une jeune femme aux yeux rouges, cheveux violets et visage masqué s'affiche sur un écran géant. À côté, dans de multiples écrans plus petit, ses combats dans la mêlée générale passent en boucle sous différents angles. Un homme pianote sur son clavier, s'arrêtant parfois pour observer les mouvements de la jeune femme. Une porte coulisse et un bruit métallique se fait entendre. Une voix étouffée se fait entendre.
— Alors ?
— Elle semble prometteuse, j'ai hâte de la voir se battre plus sérieusement. J'espère que c'est elle.
— C'est elle, répond l'inconnu à la voix feutrée, et elle ne vous décevra pas.
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Ayane

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MessageSujet: Re: Dead Or Alive : Combat pour la vérité   Dead Or Alive : Combat pour la vérité Icon_minitimeDim 22 Jan - 21:36

À l'intérieur de la structure, j'entends toujours la voix amplifiée de Zack qui introduit les prochains combattants. Dans le couloir où je suis, des images les montrent. Bibi, un petit … homme ?, dont seuls deux grands yeux jaunes sont visibles, orné d'un chapeau de paysan très pointu, des bottes de fermier, un grand manteau bleu, rentre dans l'arène. Sa démarche n'est clairement pas celle d'un guerrier et il me fait une drôle d'impression ce bonhomme. Son adversaire est une femme aux cheveux verts, en uniforme militaire, les lèvres vertes, un généreux décolleté sur sa poitrine. Elle a l'air confiante en voyant son adversaire. Mon regard se détache de l'écran télévisé. Je ne suis pas là pour cela. Mais vraisemblablement, le Colisée est fait pour que l'on puisse regarder le match, peu importe où l'on se situe. À chaque tournant, il me semble tomber sur l'un de ces écrans. Les couloirs sont, pour le moment, déserts, comme je l'espérais tout le monde est dans les gradins. Toutefois, j'ignore complètement où sont les bureaux. Les bâtiments administratifs sont-ils dans le Colisée ou bien à l'extérieur ?

Pour aujourd'hui, je me contenterai de visiter chaque pièce du Colisée. Finalement, je trouve une porte et m'arrête un instant devant elle. En théorie, tout le monde regarde le match depuis le Colisée, je ne devrai trouver personne de l'autre côté de cette porte. Mais … si ce n'est pas le cas ? Je ne pouvais pas tuer des membres du staff, cela attirerait trop d'attention. Tant pis … j'improvise. J'ouvre la porte, le souffle court, et m'aplatis au sol alors qu'un mouvement rapide et descendant se porte à mon visage. Au dessus de moi, un balai git, misérable, échappé de son placard que je viens d'ouvrir. Je souffle bruyamment, exaspérée, et le remets avec une certaine violence dans son logement.
De mauvaise humeur, je reprends ma marche, ponctuée par les cris des spectateurs au dessus. Je continue en trottant à explorer l'arc de cercle de la structure, ouvrant les portes qui se présentent à moi, mais je n'y trouve absolument rien d'intéressant ou convainquant. J'ai l'horrible impression d'être de retour dans la bâtisse gouvernementale de Sakoutpasishèr où mes recherches avaient aussi été laborieuses. Etaient-ils possible que les bâtiments administratifs soient dehors ? Je souffle une nouvelle fois dans mon masque et m'apprête à partir quand je vois deux escaliers. L'un descend et l'autre monte. J'hésite. Puis finalement, je me décide à monter, lentement, silencieusement. Avec méfiance, je gravis une à une les marches.

Le premier palier gravi, je me détends un peu en constatant que les lieux sont vides. Au dessus de moi, j'entends le bruit de pieds claquant contre le sol. Peut-être était-ce les loges des commentateurs ? Ignorant l'étage, je m'aventure à mon palier, prenant la posture d'une personne hésitante, perdue. Dans un couloir étroit, des portes se présentent à moi avec cette fois-ci, des petits encarts indiquant la fonction des bureaux. Nul doute, je suis dans le secteur administratif. Un doigt sur les lèvres, le regard baladeur, je lis avec mon air hébété le plus convaincant les petites écriteaux. Dès la première porte, je rentre sans hésitation. Les archives. Vaste mot qui peut cacher bien des trésors d'informations.
Personne. Satisfaite, je referme la porte avec un sourire et contemple la pièce. Elle est remplie de cartons, débordant pour certains, fermés pour d'autres, ouverts mais soigneux pour les restant. Si je veux tout lire, j'en aurai pour plusieurs heures. Je sors l'un de mes fils d'acier de ma poche et le tend à son maximum pour l'accrocher à la clanche de la porte et à l'un des montants de bibliothèque. Si quelqu'un entre pendant mes lectures, il sera retenu juste assez de temps pour que je me défile à sa vue. Les années sont scrupuleusement écrites sur les cartons mais sans aucune autre indication. Quelles archives trouverai-je ? Cela pouvait être de tout, les travaux ayant eu lieu dans le Colisée, la compta, les combattants, les partenariats.

Je pris le premier carton qui me vint sous la main, le plus récent, daté d'il y a seulement un an. Je soupire en prenant les pages. Vraisemblablement, il y a absolument tout ce qui concerne cette année là, en vrac dans le carton. Les premières pages étaient de la comptabilité. Beaucoup, beaucoup de comptabilité. Il y avait des chiffres énormes, sur plusieurs pages. Dans un premier temps beaucoup de soustraction, beaucoup d'argent qui part, puis tous les bénéfices. Un simple coup d'oeil rapide sur les pages me permet de voir que les prix d'inscriptions et des places pour le tournoi suffisent à quadrupler les bénéfices, remboursant largement les frais engagés. Je replace les feuilles au fond du carton qui, bien qu'intéressantes, ne sont  pas ce que je cherche. Mon regard accroche cette fois la liste administrative. Alors que je trouve Helena Douglas tout en haut de la liste, mes yeux se figent sur deux lettres. SS. Les fameuses doubles lettres susurré par la vieille Fa. En dessous, un nom qui m'est totalement inconnu, Kuko Hajire, directeur, et visiblement, c'est lui la tête de SS, quoique ce soit. Forcément, aucune précision n'est apporté, ils connaissent leur système. Un encadré précise que un certain G est devenu consultant à l'issue du tournoi de l'année dernière et encadrera celui de cette année. Sur la liste, je constate qu'il est trois rangs en dessous de Helena, suivie par Kuko Hajire, lui-même suivi de R.

Je soupire. Je tiens quelque chose c'est sûr, il y a trop de code, trop d'initiales pour une entreprise qui aurait rien à cacher. Je plie la feuille et la glisse sous la plate protégeant ma cuisse. En dessous, se trouve les participants du tournoi de l'année dernière. Celui des sélections de Saint-Sanglant. Curieuse, je feuillète rapidement, me fiant aux photos épinglées sur la fiche. Des hommes et des femmes défilent sous mes yeux, avides, dont les pupilles ne cessent de faire des allers retours. Le tournoi est extrêmement varié, je vois que même des catcheurs participent. Et finalement, je me fige, le cœur au bord des lèvres. Sur une photographie cornée, un masque noir, laqué, du clan Hajinmon, pose de mauvaise grâce. Je ne vois que ses yeux et ce masque mais je sais que c'est lui.
Le nom sur la fiche, Kusari Gama, me le confirme. Mon estomac fait un nœud quand je vois le tampon SS rouge et une croix barrant toute la feuille. J'ai chaud soudainement, je me sens transpirer. Non, cette croix ne veut peut-être pas dire ça. Je plie de nouveau la feuille et la range auprès de sa conjointe. En retrouvant tout mon sang froid, je continue de chercher fébrilement dans les feuilles. Y avait-il quelque part mention du vainqueur de cette année ? De nouveau, je tombe sur sa photo, mais cette fois-ci dans un flyer promotionnelle, vantant sa victoire écrasante.

Je me laisse tomber sur les fesses, soufflant, reprenant ma respiration que j'avais retenu sans m'en rendre compte. J'éclate même de rire, mon front contre mon genou. Je sais que cela ne prouve rien, mais il me reste cet espoir auquel m'accrocher.

— Il y a quelqu'un ?

Douche froide, retour à la réalité. Je laisse le carton en l'état, mettant tout en désordre le plus silencieusement possible et me glisse sous une des étagères. Je passe à peine. S'il rentre, je n'aurai absolument aucune chance de sortir rapidement et le faire taire. J'entends la main se poser sur la clanche, je vois le fil se tendre, l'étagère en face de moi commence à pencher. Je prie littéralement pour qu'il n'ouvre pas cette porte. Mais il le fait. Sentant une résistance, il donne un coup d'épaule dedans. Je ferme les yeux, anticipant le choc. Le bruit est épouvantable, le cri de l'homme, pitoyable. Une véritable tempête de poussière s'abat sur la pièce. Cela me chatouille les narines, je sens que je suis à deux doigts d'éternuer. Désespérée, je me plaque violemment le nez contre le sol, espérant contenir la chose. Je laisse échapper un misérable « kchi » qui me crispe au plus au point. Figée, j'attends la sentence. Mais il n'y a rien, aucun bruit. En repoussant du pied des cartons, je décide de m'extraire de ma cachette.

Au terme d'un numéro d'un contorsionniste, je réussis finalement à me remettre debout dans la pièce saccagée. Heureusement que je suis petite. Le pauvre homme gît sous les cartons. Au vue de ceux autour de lui, je présume qu'il s'en est pris plusieurs sur la tête. Afin de couvrir mon crime, je récupère mon fil d'acier et le range à sa place. Je constate le désastre avec plus de précision. Les feuilles se sont éparpillées dans tous les sens, tout le travail d'archives va être à refaire.
Je m'apprête à quitter les lieux de mon possible crime mais à nouveau quelque chose me retient. Je sens mon sang se glacer, la nausée m'envahir. Je ramasse précipitamment la feuille qui a attiré mon attention et range avec les autres.

Ce tournoi … que cache-t-il vraiment ?
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Ayane

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MessageSujet: Re: Dead Or Alive : Combat pour la vérité   Dead Or Alive : Combat pour la vérité Icon_minitimeJeu 2 Mar - 0:28

Le temps que je revienne, déjà trois combats se sont achevés. Vraisemblablement, je suis partie m'absenter plus longtemps que je ne le pensais. Je remonte en même temps que quelques badauds, qui se sont absentés visiblement le temps d'une pause entre les combats. L'ambiance ne semble pas avoir baissé, tout le Colisée est encore survolté des exploits des combattants. Sur le sable, des taches sombres commencent à se faire persistante. Les mouvements qui s'impriment ou sang bu goulument par le sol, mon opinion va plutôt pour la deuxième solution. La voix de l'homme au micro retentit, légèrement crissante, complètement exaspérante pour ma part.

— Yooooo, mesdames et messieurs, pour le dernier combat de la matinée, je vous demande d'applaudir, d'acclamer, un habitué du tournoi, Jaaaaaaaann Leeeeeeeeeee ! Spécialiste du Jeet Kune Do, il s'est illustré l'année dernière pour les sélections mais aussi lors du tournoi Dead or Alive ! Face à lui, c'est une jeune fille, la jolie, la fragile,  Rita Mordio ! Spécialiste des arts obscures ! Un combat qui promet d'être intéressant !

Jann Lee et Rita:

Jann Lee, l'homme que j'avais vu dans la file d'inscription, entre dans le Colisée, le pas assuré, roulant des épaules, dénouant ses muscles. Il semble faire ses échauffements en même temps qu'il entre. Il se passe d'un coup furtif le pouce sur le bout du nez et j'entends d'un coup des cris féminins assez hystériques. Je me retourne, interloquée, les ronds en voyant les femmes en délire. Torse nu, il ne porte qu'un pantalon d'art martial, des manchettes sur les avant-bras. Rita entre avec plus de modestie, presque sous des « ow » attendris quand elle pénétra dans le Colisée. Elle porte des lunettes d'aviateur sur ses cheveux en bandeau, une tunique bicolore noire et rouge, et des bottes ou des genres de collants. Elle salut gaiement le public et prit la pose, telle une idole pour adolescents.
Jann Lee se mit en position de combat, les sourcils froncés, le regard mortellement sérieux. Je l'aime bien, il me rappelle les ninjas de mon village. La jeune fille, Rita, elle ne fait que déployer un large parchemin. Celui-ci se déroule et reste magiquement suspendu autour d'elle en spirale. Mes poils se hérissent, ça pue la magie. Et la magie, c'est fourbe. La sonnerie annonçant le combat s'active et Jann Lee pivote avec méfiance, tournant vers la droite. Il fait bien de se méfier, à peine a-t-il bougé que Rita incante rapidement et touche un emplacement du parchemin. Celui-ci se déplace tout seul aussitôt et pire que ça, des flammes – des putains de flammes, excusez mon vocabulaire mais là – jaillissent et foncent sur Jann Lee.
Lui ne perd pas son sang froid et fait une élégante roue sur le côté puis fonce sur elle. Il commence simplement, avec un coup de pied sauté. Un retentissant « Wouattaaaaaa » s'échappe de sa bouche alors qu'il bondit. Je sursaute, les yeux ronds. Mais il a des problèmes ce type. La magicienne s'écarte, surprise aussi, et surenchérit avec un nouveau sort.  Une immense bourrasque envoie valser l'artiste martial à l'autre bout de la plateforme et il doit faire tous les efforts du monde pour rester debout et ne pas basculer en arrière. Il prend position, les bras repliés, les mains au niveau de ses côtes, hurle comme un fou, et finalement relâche tous ses muscles en un coup de poing dans la bourrasque. La puissance de son coup est telle qu'elle coupe littéralement la bourrasque.

Surprise, Rita s'apprête à pianoter de nouveau sur son parchemin, mais trop tard en quelques foulées, Jann Lee est sur elle. Il est rapide, elle n'a pas le temps de se dégager qu'il enchaîne six coups dans le torse. Pieds, genoux, poings, coudes, les frappes varient pour ne pas risquer le contre. Mais soudainement, il s'arrête foudroyer. La contre-attaque est électrique, littéralement. Il grogne et tombe à terre. La réplique ne se fait pas attendre et une langue de fumée épaisse sort de nul part, le pressant comme un citron. Je tente de me mordre le pouce mais mon masque m'en empêche, alors je m'attaque à ma lèvre. Que l'artiste martial s'en sorte ou non, ce n'est pas mon souci à vrai dire. Mais je ne peux m'empêcher de me demander comment je m'en sortirai face à ce genre d'attaque. Le chakra me permettrait-il de contrer cette énergie mystique … Ou devrai-je bêtement attendre que mon adversaire tombe à court d'énergie ?

Jann  Lee ne peut rester passif, il bande ses muscles et force autant qu'il le peut sur sa prison magique. Rita semble ne pas être à l'aise et d'un geste de la main, elle rabat la langue de fumée contre le sol, martyrisant le corps du pauvre artiste martial. Il trouve son salut en s'accrochant au sol, se dérobant à la fumée qui disparaît. Le feu brûle dans ses yeux … Mais son corps risque de lâcher avant sa volonté. Et il le sait. De nouveau, il attaque frontalement. C'est risqué, mais il est faible, il ne peut plus faire dans la finesse. De nouveau, Rita marmonne des mots qui n'ont de sens que pour elle et des flammes surgissent. Mais Jann Lee ne se laisse pas impressionner pour autant. Il continue, continue, puis feinte à terre, se laisser glisser sous les flammes. Il doit se brûler légèrement le torse mais peut lui importe, il a un objectif et l'atteint. Percuté dans les pieds par ceux de Jann Lee, Rita tombe. L'artiste martial ne part pas une seule seconde et saute dans les arts. Sous les cris d'horreur du public, son pied s'écrase sur la tête de la jeune fille, et pire, il le remue, s'enfonçant un peu plus dans son visage et elle dans le sable.

La fin du combat sonne. Le combat était très intéressant car fondamentalement opposé. Une magicienne et un artiste martial. Une distance et un corps à corps. Il a misé sur la faiblesse de son corps, par rapport à son esprit. Intéressant.
Le reste de la journée défile, tout aussi passionnant. Une guerrière et une femme avec une queue de serpent d'une trentaine de centimètre se sont opposées. Enfin une femme, plutôt une adolescente punk à vrai dire, qui avait réussi à tirer son épingle du jeu. Hitomi, la judoka qui gloussait derrière Jann Lee, a démontré aussi qu'elle était plus qu'une dinde, s'en sortant avec brio contre une certaine Lyndis. Mon intérêt avait été piqué lors du dernier combat quand un chat, dénommé Cait Sith, était monté dans le Colisée. Au début j'avais attendu un maître ou tout du moins un compagnon même si je ne savais pas si les duos étaient tolérés. Mais non. C'était bel et bien le chat le challenger. Le combat avait d'ailleurs été assez humiliant pour le dénommé Raphaël qui a montré au public à quel point un chat peut se montrer insaisissable.

C'était sur cette note que j'étais rentrée dans ma chambre, amusée, déconnectées des trouvailles que j'avais faite, jusqu'à ce que les feuilles tombent de mes plates en les enlevant. De nouveau, j'ai l'estomac qui se noue. Je sais que, ce soir, je vais mal dormir. J'essaye de prendre un bain pour me détendre, mais en vain. Les images défilent dans ma tête, pas besoin de relire les papiers. Pourtant, il le faut pour les analyser, comprendre. J'ai la gorge nouée et finalement, je me roule en boule sous la couette, pensant à mon futur combat de demain.

Sans surprise, je me réveille avec une tête affreuse. J'ai la tête remplie de mes cauchemars de cette nuit. J'espère que les combats de la journée, notamment le mien, me sortiront de ces pensées sombres dans lesquelles mes trouvailles m'ont poussée. Une chose est certaine. Je vais continuer de fouiller.

Comme tout le monde, je vais dans les gradins, et regarde les matchs. Le premier match est très moyen. Il oppose une jeune fille, brune au carré, en combinaison jaune avec un cœur argenté à la ceinture, à un ange. Bien qu'il lui a été interdit de voler, c'est tout de même un combat unilatéral. Suivirent un pitre qui dit d'une voix suave « Show me your moves » à son adversaire, le jeune Marth, avant de se prendre un coup de poing d'anthologie, l'envoyant directement au tapis. Je regarde le combat suivant avec plus d'intérêt : Eliot VS Don Chinjao. L'homme est curieux, il a une énorme bosse pointue sur le sommet de son crâne et s'en sert pour donner des coups destructeurs. Toutefois, face à la technique de Eliot, je doute qu'il réussisse. L'art de Eliot est de contrer la force de son adversaire pour s'en servir contre lui, il est la mesure même. Contre un bourrin de ce genre, c'est un cadeau. Si Eliot prend son temps, frappant sèchement mais avec force, l'issue du combat me donne raison. Je me crispe un peu plus quand j'entends le prochain combat. C'est le duo qui me précède.
Je décide de ne pas l'observer, descendant dans les loges pour m'échauffer soigneusement, me préparer avec soin. J'ai utilisé mes lames lors des sélections, normalement, mon adversaire n'a pas pu voir mes techniques. Le hic est que moi non plus. On me fait signe et je suis conduite dans la salle qui permet d'accéder au sud du Colisée. Je m'y échauffe, effectuant des pas de démonstrations, soufflant. Ne pas tuer. Réussir. Au dessus, j'entends les bruits du combat. Notamment des exclamations qui ressemble à quelque chose comme « piké fire ». La sonnerie de fin retentit. Je remets mon masque en place, je serre les poings, je vérifie mon armure, la porte s'ouvre, j'inspire profondément et j'entre avec calme sous les cris de la foule dans le Colisée.
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MessageSujet: Re: Dead Or Alive : Combat pour la vérité   Dead Or Alive : Combat pour la vérité Icon_minitimeLun 13 Mar - 19:46

Je pose ma main en visière quand je stationne au bord de l'arène, éblouie par le soleil. J'attends sagement que le présentateur survolté annonce mon arrivée. Et cela ne se fait pas attendre.

— Elle s'est inscrite en tant que spécialiste épéiste et nous l'a démontré pendant les sélections mais comment fera-t-elle pour la suite du tournoi ?! Mystérieuse, voluptueuse, au visage dissimulée, voici venir Chô Murasakiiiiii !

J'entre enfin sur la plateforme, trottinant jusqu'au milieu à peu près. Les applaudissement de la foule font plaisir, j'ai le sentiment de les avoir impressionné, de les avoir marqué. Je m'incline légèrement pour les saluer et le bruit s'amplifie.

— Tout aussi mystérieuse dans son long manteau qu'elle ne quitte jamais, elle s'est faite plutôt discrète lors des sélections  mais si elle en est ici c'est qu'elle n'est pas à prendre à la légère ! Applaudissez fortement, Larxèèèèèèèèène !

Je fronce les sourcils en entendant son petit discours, rien n'est dit sur la spécialité de mon adversaire. Et cela ne me plait pas.

Elle rentre avec un certain sens du spectacle, se déhanchant dans son long manteau noir, saluant le public qui l'accolade avec  la même ferveur que les autres participants. J'analyse aussitôt mon adversaire, dubitative, comment peut-elle se battre au corps à corps avec un vêtement aussi handicapant ? Je n'ai aucune idée de comment elle est bâtie physiquement, son vêtement justement m'empêche de faire des suppositions. Elle est large d'épaules mais rien de bien significatif. Elle me lance une provocation que je n'entends pas mais me sors de ma concentration. Je comprends qu'on attends de moi que je réponde alors je me lance en me mettant en garde :

- Nous verrons qui de nous deux sera à terre.

De sifflements fusent et la sonnerie annonçant le début du combat retentit. Je ne bouge pas, attendant qu'elle fasse le premier pas. Avec une rapidité surprenante, elle me bondit dessus la main en avant essayant de me toucher au visage. Je saute en arrière, me réceptionne sur les mains et me propulse rapidement loin d'elle à la puissance de mes bras. Je jure sous mon masque, j'ai eu très chaud.

- Ahahahah combien de temps vas-tu tenir à ce rythme ? Je vais te griller comme un insecte.

Dans sa paume, de l'électricité crépite. Je sens des sueurs froides dans mon corps en pensant  aux dégâts qu'elle aurait fait si par malheur elle m'avait touchée. Je n'ai pas le temps de contre attaquer que mes craintes se confirment : elle peut attaquer à distance avec. Je roule en avant, esquivant le trait d'électricité qui s'apprête à me tomber dessus, et me relève décidée à frapper. Je suis contrainte à reculer, acculée par un autre éclair. Je ne me suis pas faite toucher par un miracle de réflexe. Le combat s'annonce plus compliquée que je ne le pensais.

Je recommence un assaut, zigzaguant sur le sol poussiéreux pour l'atteindre sans me prendre un éclair. Mon atout est sans conteste ma vitesse et j'en use allègrement. Je n'ai pas le temps de réaliser qu'elle a arrêté de m'attaquer que je la frappe en plein dans l'estomac du genou. Je m'apprête à enchaîner mais m'effondre au sol dans un cri de douleur.

Tout son corps crépite d'une armure d'électricité. Elle me domine de toute sa taille, jubilant :

- Alors qui de nous deux va se retrouver à terre ?

Je lui renvoie un regard plein de haine, m'écartant avant que son pied ne me touche alors qu'elle tente de me piétiner. Je me remets laborieusement en garde, réfléchissant à toute vitesse. Comment toucher quelqu'un d'intouchable ? Je n'ai pas le temps de tergiverser, une nouvelle salve d'éclair s'abat en cadence autour de moi, en point resserré ne me laissant que peu de possibilités d'esquiver. Je me dérobe sur la gauche, le souffle court, concentré à l'extrême, et me retiens de hurler quand je sens de nouveau l'électricité me parcourir. Je titube mais ne tombe pas, essayant de garder mon esprit clair. Elle n'a plus d'électricité autour d'elle. En combien de temps peut-elle la matérialiser ? Pour répondre à la question, je l'attaque de nouveau de front, évitant ses attaques répétées, luttant contre mes muscles crispées par le courant qui m'a parcourue.

Je compte dans ma tête, courant aussi vite que je le pouvais, puis, une fois l'élan pris, je m'élance. Je crispe les dents, sachant très bien ce qui va m'arriver. Je ne suis qu'à une trentaine de centimètres d'elle et ça y est, mes cuisses se referment sur elle. Je serre de tout ce que je peux et l'entraine à terre par mon poids. Je m'apprête à marteler sa tête de mes poings quand je sens la décharge me parcourir. Je serre encore autour de son cou, je crie en même temps sous l'effort, j'ai mon chiffre en tête, et je la lâche quand je sens l'intensité augmenter. Elle va me griller sur place si je m'obstine.

Je me détache d'elle, avec plus de lenteur qu'à l'accoutumée, commençant à être handicapée par les décharges reçues. Mon adversaire a l'air furieuse, des marques montrent mon assaut sur sa personne mais surtout que je peux l'atteindre derrière sa barrière électrique si je m'en donne la peine. Si je résiste à la douleur.

— Espèce de petite trainée, souffle-t-elle, tu penses pouvoir t'en prendre à moi ainsi ! Je vais t'exterminer !

Je glisse précipitamment en arrière quand claque avec intensité dans l'air un éclair. Mes yeux s'agrandissent quand je le vois bouger, devenir une main qui tente de me saisir, je fais une roulade sous la main géante, et commence à signer avec mes mains et doigts, ma bouche récitant prophétiquement des paroles obscures avant de rejoindre mes deux poings l'un contre l'autre, concluant en criant :

— Chô no Kosho !

L'aura violette habituelle me recouvre et je fonce aussitôt sur elle. Mon temps est désormais compté. Dans 5 min, je perdrai l'usage d'un bras pour les heures à venir, dans 10 min, je serai paralysée des deux bras pendant une journée. Au delà, ce sera le reste de mon corps.

Le monde devient flou et violet autour de moi, ma vitesse est maintenant décuplée. Les 10 secondes nécessaires à faire son armure ne seront plus un problème. Je la vois perdre de sa superbe quand je m'approche d'elle, tel un boulet de canon. Je tourne, telle une toupie lancée à une vitesse infernale, la fouettant de mes bras, plie les jambes et continue mes frappes. Sur sa cape, mes papillons mortelles apparaissent et je dois me faire violence pour ne pas les toucher à nouveau, ce qui signerait son arrêt de mort et me disqualifierait.

Je m'écarte à la huitième seconde mais je suis prise de court par une vague d'électricité défensive et non pas par son armure. Je roule au loin et je sens mes oreilles, mon nez et ma bouche saigner. Le Chô no Kosho plus les décharges sont en train de faire lâcher mon corps. Je sens que j'ai du mal à fermer ma main droite. Pas le temps de tergiverser, je dois y retourner où je perdrai définitivement du fait de ma perte de mobilité.

Je relance un assaut, mes poings volent à toute vitesse sur son corps, je me mets en appui sur les mains et la projette des deux pieds en arrière, visant sa mâchoire qui claque de manière inquiétante. Essoufflée, je me recule, prudente, à la 7ème seconde. Larxène crache et tend la main pour balancer une nouvelle salve, mais je dois en finir, je n'ai presque plus de mobilité dans ma main droite.
Je lance ce que je souhaite être mon dernier assaut et attaque avec les pieds cette fois-ci afin de ménager mes bras. Que je l'attaque alors qu'elle vient de le faire la surprend. Je frappe, frappe, frappe, évitant les marques que j'ai déjà faites, et saisit sa tête, abattant son front contre mon genou. Je tente de la projeter à nouveau, en équilibre sur mes mains, mes pieds croisées autour d'elle mais je m'effondre brutalement.

Mon bras droit ne bouge plus. Je halète et m'écarte avec prudence d'elle. J'ai les nerfs tellement à vif que je n'entends pas la fin du combat, je ne comprends pas qu'elle ne m'électrocutera plus, je reste à terre, hébétée, désactivant le Chô no Kosho, ce qui me fait retourner à la réalité.
Je souffre, j'ai mal, je suis handicapée d'un bras, je ne toucherai sans doute plus un objet électrique avant un moment, mais j'ai vaincu. Mon visage masqué apparaît en grand sur l'écran. De ma main disponible, je salue le public qui m'acclame et sors de l'arène. J'ai fait seulement deux pas dans les couloirs obscures du Colisée que je sens mes oreilles siffler. Une équipe médicale se précipite vers moi alors que je m'effondre, épuisée.

Putain, que je hais la magie.
***

— Cela semble … prometteur, souffle un homme en blouse blanche, en se caressant le bout du menton.
— Je vous l'ai dit, Ayane est un diamant brut. Elle n'est limitée que par son corps d'humain.
— Elle serait parfaite pour SS. Elle nous apporterait tellement plus … comme vous …
— Je vous ai promis la famille Mugen Tenshin, vous l'aurez.
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