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 Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]

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Ulquiorra Schieffer

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MessageSujet: Re: Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]   Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi] - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Juin - 15:26

Me faufilant discrètement entre les bâtiments recouverts par la nuit, je me dirigeais vers la place principale. Je transportais les quelques bombes artisanales que j'avais réussi à confectionner grâce aux directives du dénommé Itachi. Je n'avais pas encore pu vérifier leur efficacité, mais je faisais confiance au ninja pour ce détail. Il ne pouvait ignorer que sa propre survie, comme la mienne ainsi que celle de notre compatriote, dépendait du bon déroulement de ce plan.
Au détour d'une rue, je déboulai devant un établissement au sommet duquel flottait un drapeau. La mairie, ma cible. Étant donné que j'avais scrupuleusement suivi la direction que la jeune femme à la chevelure écarlate m'avait indiqué, j'y étais parvenu en une poignée de minutes. En y repensant, j'avais été surpris de me voir assigner le rôle de provoquer la diversion à l'extérieur. Il s'agissait certes de la tâche la moins primordiale, mais cette situation était également la plus propice à une trahison. Une telle confiance me flattait. Ou alors, cela s'expliquait-il par l'absence d'une quelconque alternative ?

Mes pas m'avaient mené jusqu'au seuil de la mairie. Le bâtiment se dressait, large et digne, sur les pavés sombres. Je plissai les yeux pour apercevoir son imposante porte. Aucun lampadaire ne se trouvait à proximité pour l'éclairer, heureusement les étoiles étaient nombreuses dans le ciel. La porte était en bois, et ne semblait pas dotée d'une structure particulièrement solide. Cependant, mieux valait que j'agisse silencieusement, du moins pour l'instant. Je repérai l'emplacement du verrou et plaçai mon sabre dans l'interstice entre la porte et son encadrement. L'abattant à plusieurs reprises, j'entamai le verrou, qui fut scié en une demi-douzaine de coups. Je tournai alors la poignée et pénétrai dans l'enceinte.
Un immense comptoir se trouvait juste en face de l'entrée. Sur chaque côté se déployait un escalier, vrillé vers l'intérieur, permettant de rejoindre l'étage. La bâtisse, déjà grande, apparaissait d'autant plus vaste qu'elle était désertée. Avec les deux jeux de bombes dont je disposais, j'allais devoir choisir judicieusement les endroits à faire exploser. Je remarquai que le plafond était soutenu par deux énormes piliers, seuls à porter le poids de ses dalles. Sans aucune hésitation, je posai une bombe au pied de chacun d'eux. Me relevant, je me figeai soudainement.
Je n'avais rien pour allumer leurs mèches !

- Trop réfléchir à un plan complexe m'aurait-il fait perdre la capacité de penser à quelque chose d'aussi simple ? me dis-je, honteux.

Je sortis dans l'espoir de trouver un briquet qu'un passant avait pu laisser tomber. Penché sur le bitume, je me sentais ridicule d'avoir oublié ce détail. Ce n'était pourtant pas le moment de gaspiller du temps ainsi. Mes alliés risquaient à tout moment de se faire repérer, surtout Itachi dont la tâche n'était pas la plus aisée.
J'aperçus alors une silhouette s'avancer lentement sur la place. Un habitant en pleine promenade nocturne, probablement. Je m'approchai de lui, et, alors qu'il ne m'avait pas encore vu, l'interpellai.

- Excusez-moi, est-ce que vous avez du feu ?

L'intéressé se tourna brusquement vers moi et faillit tomber à la renverse. Un violent sursaut avait soudain secoué son visage apeuré. En effet, mon teint pâle et scintillant dans la nuit ne devait pas être des plus rassurants. Je m'efforçai néanmoins de l'apaiser.

- Vous n'avez rien à craindre, je désire simplement que vous me prêtiez du feu.

Au vu de ses membres tremblants, cette phrase n'avait pas suffi pour faire disparaître sa peur. Qu'il était ardu de trouver les bons mots ! Mais sa terreur l'encouragea à me donner ce que je demandais sans poser de question, et là était tout ce qui m'importait.

- Je reviens vous rendre ça tout de suite, dis-je en m'emparant de la boîte d'allumettes qu'il me tendait en frémissant. Attendez-moi ici.

Je tournai les talons et retournai au sein du bâtiment communal. De par leur longueur trop restreinte, je n'avais pas pu rassembler les deux mèches, qui étaient éloignées d'une dizaine de mètres. J'allais devoir me dépêcher pour allumer la première, puis la seconde, et sortir avant que l'explosion ne me piège. J'admirai une dernière fois l'architecture de l'enceinte, et allai me placer pile entre les deux bombes.
Dans un même geste, je frottai deux allumettes contre la façade de leur boîte. Toujours avec cette simultanéité, je les jetai chacune d'un côté. Je me précipitai alors à l'extérieur, sans même vérifier si les mèches s'étaient bel et bien enflammées. J'avais suffisamment assuré mes mouvements pour pouvoir l'affirmer avec certitude. Comme je le lui avais ordonné, l'individu n'avait pas bougé, et attendait que je lui rende son dû. Je lui lançai la boîte d'allumettes, qu'il rattrapa maladroitement. Visiblement, son effroi n'avait toujours pas désempli.

- Je vous avais dit que vous n'aviez rien à craindre, déclarai-je en m'efforçant au mieux de paraître aimable.

À ce moment, une énorme déflagration retentit derrière moi. Les murs de la mairie furent soufflés et se désossèrent en se pliant. Le toit, lui, s'affaissa et s'écrasa au sol dans un vacarme assourdissant. Des débris qui avaient été éjectés retombèrent dangereusement sur la place. Un début d'incendie se déclara, consumant le drapeau qui avait miraculeusement survécu. En un instant, la bâtisse avait été rasée par la puissance impressionnante des explosifs amateurs.
L'individu était resté paralysé au milieu de ce déchaînement inattendu, affichant une expression plus terrifiée encore que tout à l'heure. Il observa d'un air ahuri sa boîte d'allumettes, puis son regard se reporta vers moi. Je souris à son attention, pour apaiser sa peur. Malgré cet effort, il se mit à hurler et détala comme un lapin, lâchant même ses allumettes. Je demeurai seul, pendant que le feu faisait jouer les ombres dans mon dos.
Décidément, je manquais vraiment de chance. Il n'y avait pourtant aucune raison pour que je le terrifie à ce point, si ?

Le son étouffé d'une nouvelle explosion fit vibrer l'atmosphère. Apparemment, Yôko avait elle aussi réussi sa mission. Les choses s'annonçaient bien, d'autant que notre timing était presque parfait. Le personnel de la base devait à présent se bousculer dans une effervescence désorganisée. Mis à part les flammes qui terminaient de dévorer les décombres de la mairie, tout était encore calme de mon côté. Évidemment, il ne s'agissait que d'une question de minutes avant que les Marines ne débarquent sur les lieux.
Mon regard se porta alors sur l'horizon. Les flots brillaient dans le lointain, et leur étincelle était comme un appel inextinguible. Il aurait été si simple de m'en aller vers le port, et d'y dérober un bateau pour reprendre la mer. Oui, il aurait été si simple de m'éloigner du dangereux champ de bataille que cette île était en train de devenir. Mais je n'y songeai pas une seule seconde.

- Gus a dit que j'étais un homme de confiance, me rappelai-je. Et il a suffi qu'il l'affirme pour que cela devienne vrai. Ce que l'on dit des personnes ordinaires dépend habituellement de ce qu'elles sont. Mais en ce qui me concerne, je possède une base vide de toute personnalité. Je n'ai donc pas d'autre choix que d'être ce que l'on dit de moi.

Je vous l'accorde, j'ai un esprit assez tordu.

Toujours était-il qu'il me fallait infiltrer la base avant que les soldats ne se montrent. Je ramassai la boîte d'allumettes en prévision d'un moment ultérieur où je pourrais en avoir de nouveau besoin. Puis je me mis immédiatement en chemin, empruntant l'itinéraire inverse de celui que j'avais précédemment suivi. Dans l'idéal, je devais tenter d'atteindre le bureau de Ganmen sans me faire remarquer, de façon à venir prêter main forte à Itachi. Ce dernier était peut-être déjà aux prises avec le commandant de la forteresse d'ailleurs. À cette pensée, je pressai le pas.
Les remparts de l'enceinte n'étaient pas encore en vue qu'un groupe de Marines se dressa devant moi. La luminescence du feu dans la nuit les avait attirés plus vite que je ne l'avais espéré. Mais je restais conscient qu'ils ne me connaissaient pas, et qu'ils pouvaient deviner que j'étais l'auteur de l'attentat. J'adoptai donc une démarche décontractée et naturelle. Une femme dont la chevelure mauve formait un bloc presque aussi long qu'elle-même me barra la route, posant ses mains sur ses hanches.

- Jesse !! hurla-t-elle.
- James !! enchaîna un homme aux cheveux bleus en sortant de son dos.

Ils effectuèrent quelques pas de danse parfaitement synchronisés, et finirent leur chorégraphie dos à dos, les bras croisés. J'avais presque cru entendre une musique entraînante les accompagner.

- Nous sommes Jesse et James, commandants des Requins Pourpres, lancèrent-ils en chœur. Prie pour ta vie, toi qui croises notre route !
(NDA : c'était très chiant à faire, alors j'espère au moins que vous appréciez !)

Je demeurai incrédule. Ils avaient joint des mouvements de bassin à leur paroles, et avaient pointé chacun un doigt sur moi. À cette vision pour le moins inattendue, une question se posa à moi. Le terme ''ridicule'' pouvait-il suffire à décrire cette situation, ou était-il encore trop faible ?
En me voyant afficher une expression d'étonnement pur, la femme qui avait un grand cornet de glace violet en guise de chevelure se tourna vers son congénère.

- Je t'avais dit que ça marcherait pas ! rouspéta-t-elle. Pour la énième fois, ''pourpre'' et ''route'' ne riment pas ! C'est pour ça que j'ai proposé « attends-toi à te noyer dans une rivière de sang pourpre » à la place de la deuxième phrase !
- Et c'est pour ça que je t'ai dit qu'on peut pas faire rimer deux fois le même mot ! rétorqua-t-il. C'est pas acceptable !

La femme contint sa colère. Elle préféra abréger la dispute d'un geste univoque. Alors que j'étais en train de chercher le moyen de leur fausser compagnie sans paraître suspect, ils ne me laissèrent pas le temps de réfléchir.

- Que fais-tu là si tard ? Réponds, citoyen ! fit le dénommé James.
- Et ne sois pas trop bavard, c'est pour ton bien ! fit la dénommée Jesse.
- Je suis un voyageur qui apprécie les joies de la promenade nocturne, rien de plus...

Ils m'observèrent d'un mauvais œil. Cette excuse n'était pas très recherchée, mais sa simplicité faisait qu'elle était difficilement réfutable. Mieux valait pour moi qu'elle fonctionne. Car malgré leur allure surprenante, ces deux gogos étaient bel et bien des CRP. Si Yôko m'avait maintes fois prévenu de leur force, les raisons devaient en être fondées.
Heureusement, ils haussèrent les épaules dans un grognement d'acceptation, et firent signe au groupe de les suivre. Sans plus me porter aucun regard, ils se remirent à marcher. Je fis de même, et le temps sembla se ralentir quand nous nous croisâmes. Jesse passa à ma gauche, James à ma droite. Je m'apprêtai à pousser un soupir de soulagement, lorsque deux lames bloquèrent mon torse.

- Tu es bien naïf... sa voix se voulait à présent sérieuse et menaçante. Est-ce que tu nous prends pour des idiots ??

Repensant à la manière dont ils s'étaient présentés à moi, je préférai ne rien dire. J'avais le pressentiment que la réponse ne lui aurait pas plu...

- Nous avons un témoin qui affirme avoir vu le mec qui a fait sauter la mairie, commença-t-il. Il le décrit comme un type aussi pâle qu'un linge lavé au Décolor'Stop, avec un casque en os de l'époque préhistorique. Ce sont ses mots.
- On n'en croise pas tous les jours des mecs comme ça, pas vrai ? poursuivit-elle. C'est pourquoi mon instinct me dit que ça ne peut être que toi !

Effectivement, ce raisonnement était infaillible. Le témoin en question était certainement l'individu à qui j'avais emprunté la boîte d'allumettes. À qui je l'avais volée même, étant donné que je l'avais toujours...

- Tu t'es donc allié avec nos chers Littner et Uchiwa ? Je ne sais pas ce que tu as à gagner là-dedans, mais au fond ça ne change pas grand chose...
- Je ne vois pas de quoi vous parlez. J'avoue avoir fait exploser la mairie, mais je ne connais pas les noms que vous venez de citer, mentis-je en tentant au moins de sauver mes compagnons.
- Ne te moque pas de nous, le timing entre les deux explosions était trop parfait pour qu'il s'agisse d'une coïncidence ! Je parie que le chef Ganmen sera ravi d'apprendre que sa tendre Littner se trouve à la base. À portée de main, ou de couteau...

Je sentis les lames s'appuyer contre ma peau. Mes doigts se serrèrent sur la garde de Murciélago, préparant ma défense. Voyant que je comptais me débattre, James roula des yeux sadiques.

- Je parie qu'il sera également ravi d'apprendre que son troisième complice est enterré dix pieds sous terre !! ricana-t-il.

Je fermai les yeux en dégainant mon sabre. Ce cri venait de marquer le début de l'affrontement.

Voici Jesse et James, au cas où vous les auriez pas reconnu xD



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Yôko Littner

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MessageSujet: Re: Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]   Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi] - Page 3 Icon_minitimeSam 28 Juin - 0:33

Tout le bâtiment vibra et un souffle de poussière recouvrit Yôko, déjà bien sale. Elle se couvrit la bouche et le nez, essayant d'empêcher les particules de lui obstruer les voies respiratoires, tout en priant que l'escalier sous lequel elle s'était réfugiée allait tenir. La structure métallique tremblait violemment, grinçant sinistrement. L'acier semblait se tordre de l'intérieur et s'exprimait par ses plaintes stridentes qui faisaient redouter le pire à la traîtresse des Marines. Elle entendit des bruits de pas précipités et se terra le plus possible dans l'obscurité, retenant sa respiration, réprimant son envie d'éternuer et de tousser.

Des pieds martelèrent les marches et la future révolutionnaire se pétrifia en voyant un escadron accompagné d'un CRP. C'était le but d'attirer un requin pourpre mais Yôko ne s'attendait pas à ce qu'il soit accompagné d'un escadron complet. Ils étaient déterminés à les attraper dis donc. En entendant la voix calme et clair qui résonna dans le bâtiment, la jeune femme sourit contre sa main. Pierre était ici. Elle allait pouvoir avoir sa revanche.

– Je veux que deux hommes examinent les étages, deux autres examineront les alentours et toi, tu restes ici pour chercher les débris de ce qui a servi à faire exploser les générateurs, ordonna-t-il sèchement. Je m'occupe des sous-sols et du rez-de-chaussée.

Les hommes repassèrent au dessus de Yôko qui avait les larmes aux yeux, pliée dans son coin, la poitrine la brûlant de l'intérieur, la sensation remontait dans sa gorge et implosait dans son nez. Elle devait tenir. Les éviter pour rejoindre le plus rapidement possible Itachi qui était seul face à Ganmen. Ce fut trop, elle ne tint plus et toussa à s'en décoller les poumons pendant deux bonnes minutes, ses toussotements se propageant allègrement en écho dans tout le sous-sol. Itachi serait là, il lui aurait jeté un regard froid et réprobateur pour sa bourde et son manque de discrétion, elle en était persuadée.

Sachant pertinemment qu'elle était désormais repérée, Yôko sortit son fusil de derrière son dos et enroula sa main droite dans une des lanières dont elle avait ornée l'arme, l'épaule encore douloureuse mais opérationnelle pour le combat. Elle se recula le plus possible dans le noir, espérant tout de même profiter d'un effet de surprise, après tout, avec l'écho, il était difficile d'identifier du premier coup la source du bruit.

Les bruits d'une démarche souple se firent entendre et la jeune femme devint sérieuse comme jamais, inspirant profondément, plissant les yeux dans l'obscurité pour discerner une silhouette qui allait passer devant elle.

– Il n'y a qu'une seule débile dans cette base qui l'attaquerait et révélerait sa présence par une erreur aussi stupide que les toussotements. Montre-toi Littner qu'on en finisse.

La jeune femme retenait une réplique bien sentie qui lui brûlait les lèvres mais la sortir n'aurait fait que confirmer les propos du requin pourpre sur son intelligence limitée. Il marchait prudemment, la rouquine devinait sa présence au fur et à mesure que la poussière retombait ce qui signifiait qu'elle serait bientôt visible aussi.

Il passa devant elle sans la remarquer, sur ses gardes, les bras indiquant clairement qu'il était prêt à répliquer au moindre geste. Yôko sortit de sa cachette prudemment, posant avec délicatesse son pied par terre, elle ne voyait rien et pouvait faire crisser un débris à n'importe quel moment sous ses semelles. Tenant son sniper à deux mains, elle le mit au dessus de la tête de son adversaire prête à le rabattre vivement sur son cou pour l'étouffer. Elle allait agir quand il pivota soudainement, en position semi accroupie, ses poings fonçant vers ses rotules.

Yôko lâcha une exclamation de surprise et lâcha la crosse, la pesanteur abattant rapidement le fusil comme un pendule sur les mains dangereuses de l'homme. Yôko recula vivement alors que Pierre se massait les phalanges de sa sénestre qui avait pris le gros du choc.

– Tu fais décidément une bien piètre soldat et une sniper encore plus déplorable de ne pas avoir vu que la lumière venait de ton dos, projetant ton ombre sur moi,
dit-il d'un ton méprisant et hautain, le regard furieux et fiévreux. Il ne semblait pas au meilleur de sa forme ne put s'empêcher de noter Yôko avec joie, remerciant mentalement Itachi. Tu as massacré Misty. Une boucherie. Tu as tué ma plus chère amie sans aucune pitié et considération. Tu vas le payer pour ça, Littner.

Qu'on la traite d'idiote ou de demeurée, passe encore, elle avait l'habitude, mais qu'on nie la seule chose pour laquelle elle était douée, la sniper ne le supporta pas et répondit du tac au tac, reculant toujours lentement :

– Un sniper met toujours la lumière derrière son dos, sombre crétin, pour ne pas qu'elle se reflète sur sa lunette de précision. Entre toi et moi Pierre, nous savons très bien que Misty était la plus faible des CRP, elle n'a été intégré officiellement que grâce à ton appui, autrement Ganmen savait très bien qu'elle était faible physiquement et moralement, trop encline à la colère, susceptible, trop dans l'excès, irréfléchie. Y a qu'à voir comment je l'ai facilement manipulée. Cela aurait été n'importe qui d'autre dans cette salle, je serais restée prisonnière. Quant à son état, j'avoue m'être un peu emportée. Es-tu prêt à subir le même sort ? J'ai une épaule à te broyer en remerciement de tes bons traitements, Sourit-elle sans joie.

– Salope exhibitionniste,
gronda-t-il en attaquant rapidement, les doigts serrés entre eux, les mains en pointe.

Pourquoi fallait-il tous qu'ils en reviennent à sa tenue vestimentaire ? Tenant son arme comme un bâton, Yôko paraît les coups qu'il donnait à une vitesse hallucinante, sachant très bien les dégâts qu'il pouvait faire. Elle détestait vraiment le She-Quan, style de combat de Pierre Brock. Malgré sa position toujours semi accroupie, Pierre arrivait à varier la hauteur de ses coups forçant la sniper à rester sur la défense. Mais la jeune femme ne pouvait pas se contenter de ça, tout d'abord, elle allait fatiguer, puis le zigoto qui était resté examiner la bombe allait finir par entendre les bruits de leur combat et aurait sans nul doute l'intelligence de débarquer ici.

Pierre profita de ce court instant de pensée stratégique et vrilla son coup, remontant derrière le fusil pour frapper sous le menton de la jeune femme qui fut légèrement projetée en arrière, une douleur pointant dans la zone touchée. Elle secoua la tête et mit son fusil devant elle juste à temps pour contrer le jeune homme qui lui sauta dessus. Elle regroupa ses jambes et le projeta violemment pour se remettre rapidement debout et … fuit.

La sniper remonta rapidement l'escalier, retournant au rez de chaussée désert l'artiste martial fou de rage sur ses talons. Elle courait dans un long couloir, cherchant à mettre de la distance avec son adversaire pendant qu'elle enlevait rapidement la sécurité de son fusil, laissant le cache sur la visée du sniper, elle n'aurait jamais le temps d'ajuster son tir avec autant de précision étant donné la vitesse de Pierre.

Elle n'eut d'ailleurs pas le temps de tirer tout court, il la rattrapa et se servit d'une table comme appui pour sauter et saisir le cou de la sniper entre ses jambes pour, dans le même élan, la plaquer au sol grâce à leur deux poids combinés. L'onde de choc se répandit dans le corps de Yôko qui se cambra sous le coup, des étoiles dans les yeux. Son adversaire s'apprêtait déjà à la frapper de nouveau alors qu'encore à terre, elle se reculait péniblement, lorsqu'il se tint soudain au mur, comme victime d'un malaise.

La future révolutionnaire saisit l'occasion, se releva et frappa en diagonale dans la rotule du jeune homme avec sa crosse plombée. Celui-ci hurla de douleur et s'effondra, permettant à la sniper de prendre de nouveau ses distances avec plus d'aisance.

– Ne fuis pas Littner, tu vas payer ta traitrise, la mort de Misty, l'enfer que j'ai subi à cause de ton associé ninja et ce coup traitre que tu viens de me mettre.

Oh ! Pourquoi elle devait payer pour les actes d'Itachi ?! Certes, c'était elle qui l'avait entrainé dans son histoire mais tout de même ! Elle était arrivée à l'autre bout de la ligne droite à cinq mètres, maximum six, de Pierre. Pas assez pour un super tir avec une arme à feu pareil mais bien suffisant pour ce qu'elle voulait faire. Elle devait faire vite, il se déplaçait rapidement malgré sa blessure. Elle se mit en place rapidement, faisant mécaniquement ces gestes qu'elle avait fait tant de fois sur des snipers d'entrainement mais jamais en condition réel. Elle était fébrile et sentait ses mains devenir moites en dessous de ses mitaines. Le doigt sur la gâchette, elle prit les cinq dernières secondes qui lui restait pour tirer Pierre lui bondissant dessus pour une attaque. Elle tira lorsqu'il atteint l'apogée de son saut, ce qui repoussa le requin pourpre sur deux mètres. Le coup avait résonné avec puissance et le sillage blanc de la balle s'estompait tout juste.

A cette distance là … et avec un calibre pareil, pensa-t-elle en grimaçant. En effet, peu de gens le savaient mais les cartouches de sniper étaient de gros calibres et dépassaient même parfois les calibres du fusil à pompe. C'était précisément ce genre là que maniait Yôko. Une giclée écarlate sur le mur blanc lui prouva qu'elle avait bien touché son adversaire. Elle s'approcha, peu méfiante, et se prit un coup de pied dans le ventre qui lui fit lâcher son arme, glissant à quelques mètres d'elle.

– Humpf, merde, il est pas mort,
constata avec originalité Yôko.

Pierre se redressa, plus mort que vif il fallait l'avouer, un trou béant au niveau de l'épaule droite, son bras tenant plus par habitude que pour des raisons anatomiques. Il avait le teint cireux et perdait énormément de sang. Qu'il ait pu la frapper encore tenait du miracle. Tel un zombie, il marcha sur le pied de Yôko, lui enlevant toute possibilité de retraite, et donna un coup de genou dans son ventre, faisant gémir de douleur la jeune femme. Il enchainait, martelant son abdomen de coup que la jeune femme essayait de contrer tant bien que mal de ses bras.

Finalement, il la renversa à terre, faisant heurter la tête de la sniper contre le sol, l'étourdissant clairement. Elle ne voyait plus que des taches floues. Pierre au dessus d'elle mit sa main sur son visage, les doigts sur ses tempes, serrant comme un fou. Yôko se débattit, donnant des coups de pieds et de poings à  l'aveugle, la douleur lui vrillant le crâne. Elle essaya tant bien que mal de trouver son fusil à tâtons, si celui-ci était trop long, ce n'était pas le cas de sa anse à quelques précieux centimètres des doigts de la rousse flamboyante.

Voyant ce qu'elle faisait, Pierre frappa sa tête contre le sol, augmentant considérablement le nombre d'étoile déjà présentes dans la tête de la pauvre jeune femme. Elle réussit toutefois à attraper l'attache, tira d'un coup sec, amenant le fusil à porter de main et frappa plusieurs fois aléatoirement sur le jeune homme qui s'affaissa sur elle.

Yôko le repoussa, crachant sur le côté le goût du sang qui avait filtrer dans sa bouche, et se releva tremblante, elle avait l'impression que sa tête allait exploser. Elle prit le pouls de Pierre et constata qu'il était encore vivant, juste assommé. Pas de temps à perdre. Yôko mit sa crosse sur la gorge de son ancien camarade, prit son élan, et sauta, tout son poids sur le pied droit et le fusil, sur l'extension du chargeur. Il y eut un craquement sec et sinistre et la tête de Pierre se désolidarisa de son corps.

La vision encore floue et la tête tournante, Yôko s'accroupit, joignit ses mains en prière et s'excusa :

–Désolée, Kamina de cette enfreinte à ma promesse.

Puis la jeune femme se releva, clignant des yeux plusieurs fois pour retrouver sa vue optimale. Merde, il l'avait sacrément sonnée, ça ne passait pas. Pas le temps de s'y attarder, elle devait retrouver Itachi qui se farcissait tout seul Ganmen. Encore étourdie, Yôko courut néanmoins vers le bâtiment principal, la base déserte d'hommes. Elle se précipita sans difficulté vers le bureau du directeur se rappelant parfaitement au vue du nombre de fois qu'elle y avait été convoquée.

Lorsqu'elle arriva sur le pas de la porte, elle vit que l'apocalypse s'était abattue dans la pièce, une bataille y faisait férocement rage. Son compagnon de fortune ne dirait pas non à un peu de soutien. Ignorant ses douleurs, sa vue douteuse et le kaléidoscope de tuméfactions qui se développait sur son ventre, la jeune femme entra prêter main forte à celui qu'elle considérait dorénavant comme un ami.


Dernière édition par Yôko Littner le Lun 1 Sep - 15:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]   Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi] - Page 3 Icon_minitimeLun 30 Juin - 16:14

Le chef de la base, grand directeur de Korutiga, et dirigeant de la caste des requins pourpres n'était pas très grand de taille. Pourtant Itachi n'était pas ce que l'on pouvait appeller un modèle de taille. atteignant difficilement les un mètre quatre vingt, son vis à vis ne devait pas dépasser les un mètre soixante dix ou douze...
Il tourna un moment autour de son bureau, les mains dans le dos, témoignant d'une décontraction qui attestait de son rang et de sa réputation. Ce qu'il se passait dans la base n'était peut-être pas prévu, mais l'homme semblait imperturbable. Il s'amusait même de cette situation pourtant inconfortable. En réalité, il ne concevait absolument pas que la mission du ninja pouvait être une réussite.
Il sortit de sa ceinture deux petites lames, ressemblant à des poignards. Et commença à les faire tournoyer entre ses doigts. L'habilité en disait long sur le personnage. Il fit tinter ses lames en les heurtant l'une sur l'autre, faisant parfois même apparaître une petite étincelle.

- Il fallait oser venir sur mon territoire pour me défier...

Le ninja sortit un Kunai de sa manche et se mit en position pour parer toutes sortes d'offensives.
Ainsi l'affrontement débuta. Ganmen, d'un coup de pivot bien amené, saisit ses couteaux, la lame vers l’extérieur et attaqua le ninja en pivotant sur lui même trois fois d'affilée. Il para grâce à son Kunai et ses Sharingans, qui lui permirent d'anticiper le jeu de son adversaire. Ganmen bondit en arrière et prit de bons appuis pour s’élancer de nouveau vers le ninja en tournoyant tel une torpille. Le ninja bondit et lui lança un shuriken, qui fut contré directement tant la vitesse de rotation du directeur était véloce. Il ralentit son rythme à l'aide de ses mains, faisant la roue dans le bureau et démontrant ainsi sa remarquable agilité; Le ninja qui était revenu au sol, se jeta sur son adversaire au corps à corps. Ils échangèrent coups et esquives. D'abord un coup de pied direct avec une esquive en retrait. Puis le chef des requins pourpre riposta avec un revers de la main gauche, sa lame toujours en main . Le ninja s'abaissa pour esquiver le coup et posa la paume de sa main sur la cage thoracique du supérieur et le repoussa violemment.
Déséquilibré, il fit quelques pas de recul avant de reprendre ses appuis. Le ninja arrivait au sol, et prit appui sur ses mains pour envoyer sa semelle en plein menton de son adversaire qui s'envola sous l'impact. Itachi remit sur ses pieds, bondit quasi instantanément, et par dessus le corps encore en l'air de Ganmen, effectua une vrille aérienne pour lui asséner une droite monumentale et le faire s'écraser au sol. Un enchaînement rigoureux qui donnait un léger avantage au déserteur en ce début d'affrontement.
Itachi reprit ses distances avec Ganmen, tandis que ce dernier ce releva doucement. Se tenant la mâchoire et souriant devant l'adversaire qu'il affrontait. Le combat était peut être plus difficile que ce qu'il avait prévu, mais loin d'être infranchissable ! Il reprit en main ces couteaux acérés et fondit sur le ninja qui se contenta d'esquiver dans un premier temps.
Pour Itachi le principal problème était d'être privé de la quasi totalité de son arsenal offensif. il avait encore son Kunai qu'il gardait toujours sur lui par sécurité, et un Shuriken qu'il cachait dans son élastique de pantalon. Mais pour cette mission il avait tout misé sur le poison qu'il avait confectionné. S'en retrouver privé était un sacré handicap.
L'affrontement commençait à traîner en longueur. les deux hommes se rendant coups pour coups. Mais rapidement le ninja arriva à la conclusion qu'il ne pourrait pas gagner. Le combat avait débuté environ dix minutes plus tôt, et même s' il semblait faire jeu égal avec le directeur, il y avait une différence fondamentale entre les deux, qui ne faisait que croître depuis le début.

- Tu m'impressionnes. techniquement tu as le niveau d'un CRP. Largement même. Mais tu commences à comprendre que tu ne gagneras pas n'est ce pas ?...

Le déserteur garda le silence. préférant réfléchir à une solution plutôt que donner satisfaction à son adversaire !

- Difficile de tenir la distance hein ? demanda Ganmen avec un sourire amusé.

C'était vrai. En terme de puissance brute et de technique, le ninja faisait presque jeu égal avec lui. seulement, Ganmen était clairement plus endurant. Itachi commençait à s'essouffler, ayant du mal à produire des enchaînements  digne de ce nom, tandis que son adversaire était encore frais comme un gardon. Il devenait de plus en plus difficile de lui tenir la dragée haute, et c'était bien le problème. L'endurance du ninja n'était pas mauvaise, mais très loin d'être suffisante.
Gagner du temps était le plan de base, mais Itachi n'arriverait désormais plus, à en gagner beaucoup... Et fort heureusement pour lui, sa demande allait bientôt être accordée...


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Ulquiorra Schieffer

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MessageSujet: Re: Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]   Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi] - Page 3 Icon_minitimeVen 4 Juil - 16:17

Collés contre moi, les deux commandants me bloquaient par derrière. Leurs sabres s'apprêtant à pénétrer la chair de mon torse, je devais réagir sans plus attendre. Murciélago était presque entièrement sorti de son fourreau, mais l'espace dont je disposais était trop restreint que ma vitesse d'attaque soit suffisante. Les lames commençaient déjà à être rougies par mon sang. Assouplissant ma nuque, j'effectuai soudain une vive rotation de la tête. Ma corne d'os alla frapper le visage de Jessie, puis celui de James. Ils esquissèrent un mouvement de recul, et je profitai de leur surprise pour écarter leurs lames de ma peau.
Enfin libéré de mon entrave, je bondis en arrière pour me placer à une distance prudente de mes assaillants. Ils n'avaient qu'un léger hématome, et ma blessure au torse n'était pas beaucoup plus grave. Bien décidé à ne pas me défiler, j'adoptai alors une posture de combat. Autour de moi, le groupe de Marines fit de même.

- Vous autres, déclara James à leur attention, allez éteindre cet incendie à la mairie. Nous allons nous occuper de lui ici.
- Vous êtes sûr ...? hésita un Marine.
- Nous prends-tu pour des incapables ?! gronda Jessie. À nous deux, nous sommes imbattables !

Ils s'étaient remis à parler en rimes... J'en venais même à me demander s'ils en avaient seulement conscience...
Le Marine ne protesta pas plus longtemps et fit signe au reste du régiment de le suivre. Ils partirent tous ensemble en direction de la mairie non sans un regard pour leurs commandants. Je remarquai qu'ils n'avaient emporté absolument aucun matériel, comment comptaient-ils donc maîtriser l'incendie ? Haussant les épaules, je me dis que ma situation actuelle était plus préoccupante. Comment allumer un feu, ou comment l'éteindre ; à chacun son problème après tout.
Jessie et James avaient eux aussi opté pour une posture de combat. Tous deux tournés aux trois quart et tenant leur katana respectif dans une main différente, leur position jouissait d'une symétrie parfaite. Même lorsqu'ils s'élancèrent vers moi, leurs armes fendant l'air, cette symétrie ne se brisa pas. Ensemble, ils fondirent ainsi droit sur moi, et frappèrent verticalement. Ce mouvement m'étonna, car il ne paraissait pas compliqué à parer. Leur course comme leur attaque étaient bien trop basiques pour les effroyables adversaires qu'ils étaient censés être. Et comme le préconisaient mes premières leçons de bretteur, je plaçai simplement mon sabre en opposition aux leurs. Mais le choc fut plus rude que ce à quoi je m'attendais. Même en renforçant ma poigne avec ma seconde main, je fus écrasé par la puissance du coup. Mes bras plièrent, incapables de contenir cette force, et je fus contraint de me laisser tomber sur le dos pour l'absorber tant bien que mal.

- Comment ai-je pu être à ce point imprudent ! m'exclamai-je silencieusement. Puisqu'ils sont deux, la puissance de chacune de leurs attaques est donc multipliée en conséquence !

Allongé au sol, je repoussai mes assaillants à l'aide de mes pieds. Ils firent un vol-plané de quelques mètres et se réceptionnèrent avec souplesse. Je m'étais à peine relevé à mon tour qu'ils se placèrent une fois de plus dos à dos.

- As-tu donc pensé que nous étions des amateurs ? lança James.
- Nous sous-estimer serait une grossière erreur ! lança Jessie.

Un blanc suivit cette déclaration. À ce moment particulièrement bien choisi, deux Marines retardataires passèrent au milieu du champ de bataille. Ils transportaient chacun un gros extincteur qui, d'après leur essoufflement manifeste, semblait peser trop lourd à leur convenance. Voilà qui résolvait le mystère de l'extinction de l'incendie.

Sans transition, mes ennemis s'élancèrent à nouveau vers moi. Comme une parade était trop risquée, je devais cette fois trouver le moyen d'éviter leur assaut. À ma grande surprise, une fois arrivés à une dizaine de mètres de moi, ils changèrent de direction. Jessie fila vers la gauche, et James vers la droite. Adoptant une trajectoire courbe, ils repiquèrent ensuite sur moi, si bien qu'ils me cernèrent de chaque côté. Il était évident qu'ils avaient anticipé mon esquive, et avaient donc fait en sorte de couper toute possibilité de retraite. Du coin de l’œil, j'aperçus le katana de James se rapprocher dangereusement de ma tête, et le stoppai avec Murciélago. J'étais conscient que le sabre de Jessie me menaçait également de l'autre côté, heureusement la partie de mon crâne qu'il visait était protégée par ma structure en os. L'attaque y rebondit sans causer de dégâts. Ils visèrent ensuite mes jambes, dans l'espoir sans doute de restreindre mes déplacements. Je parvins à échapper aux deux lames d'un bond athlétique. Ils profitèrent alors que je me trouvais en l'air pour frapper les côtes. Cette fois, je ne pouvais ni esquiver, ni parer les deux coups simultanément. Mon katana se trouvant dans ma main droite, je repoussai celui qui en était le plus proche, c'est-à-dire celui de James. Néanmoins, je ne pus empêcher Jessie de cisailler mon flanc gauche.
Une douleur lancinante m'arracha un gémissement. Je chutai à terre, et mes adversaires profitèrent de ce moment de faiblesse pour tenter de m'asséner le coup fatal. Dans un sursaut d'instinct de survie, je tranchai leurs chevilles, qui se trouvaient à ma hauteur. Ils abandonnèrent leur coup de grâce et se reculèrent juste à temps pour ne subir qu'une fine entaille.

- Là-dessus, tu peux remercier ta chance... susurra Jessie.
- Mais ça ne fait que retarder ton échéance... menaça James.

En me relevant péniblement, j'aperçus leurs regards noirs. Ma riposte les avait vraisemblablement agacés. Peut-être étaient-ils tout aussi pressés que moi d'en finir ? En effet, il n'était pas non plus dans mon intérêt que ce combat s'éternise. D'abord car j'avais pour mission de rejoindre Itachi, ensuite parce que la blessure que je venais d'endurer avait besoin d'être refermée. Il me suffisait d'un fil, d'une épine et de quelques instants pour cela, mais je ne pouvais m'y atteler au milieu d'un affrontement. En attendant un instant de tranquillité, je m'efforçai de garder mon coude gauche contre la plaie, large de presque une douzaine de centimètres. Le bas de ma veste et mon pantalon étaient considérablement tachés d'écarlate, signe de la quantité de sang qui avait déjà coulé. Quelques unes de mes côtes avaient également été tranchées. En dépit de la souffrance qui en résultait, je me dis que passer à l'offensive était mon seul espoir de boucler ce combat avant de me vider de mon sang.
Alors que je me ruais vers mes ennemis en serrant les dents, une partie de mon esprit entama une réflexion. Le point fort de ces deux CRP était indéniablement leur style de combat en duo. Leur synchronisation, aussi parfaite que dévastatrice, était sans doute l'aspect qu'ils avaient le plus travaillé. Elle leur permettait à la fois de démultiplier la puissance de chacun de leurs assauts et de pousser leur adversaire dans ses derniers retranchements. Enfin, elle était fatale dans la mesure où, même si l'un d'eux se faisait bloquer, l'autre avait encore le champ libre. Cette stratégie semblait exempte de tout point faible. Cependant, ce genre de cas dissimulait relativement fréquemment une faille derrière sa plus grande force. La constante symétrie de Jessie et James ne les rendait-elle pas prévisibles ...?
Cette intéressante question se posa à moi à l'instant précis où les deux commandants, répondant à ma charge désespérée, se séparèrent à nouveau. Je n'avais pas le temps de réfléchir à la probabilité de réussite du plan que je venais de mettre en place, aussi décidai-je de l'appliquer immédiatement. Coupant court leur formation, je me précipitai sur James. Compte tenu de ma puissance grandement diminuée par ma blessure, ce dernier bloqua sans grand mal le coup que je tentai de lui asséner, reculant seulement de quelques centimètres. Cependant, chez Jessie, la réaction ne se fit pas attendre. Au lieu de venir m'attaquer pour aider son compagnon, elle stoppa sa course et ne bougea pas, comme paralysée. Ainsi, elle apporta la preuve de ce que j'avais à peine osé soupçonner. Ces deux combattants avaient tellement l'habitude d'agir ensemble dans une parfaite synchronisation qu'ils ne pouvaient poursuivre leur mouvement si l'un d'eux se voyait immobilisé. C'était presque comme si une force mécanique les obligeait à agir symétriquement. Oui, leur travail acharné avait fini par forger une lame à double tranchant qui gravitait fébrilement au-dessus de leurs têtes.
Au bout d'une seconde, Jessie s'extirpa enfin de ce filet dans lequel elle s'était elle-même enchevêtrée. Son hésitation disparut en même temps que revint son agressivité, mais il était trop tard. L'index de ma main gauche était pointé sur elle, et une bille luminescente en irradiait déjà. Le Celo fusa à la vitesse de la lumière, et cogna violemment le sol où se trouvait sa cible. Un épais nuage de poussière s'éleva dans un silence de cathédrale. À cette distance, une frappe directe de Celo ne pouvait qu'être fatale. Étais-je donc finalement parvenu à me débarrasser de l'un de mes adversaires ...?

Le visage paisible de James aurait alors dû me mettre la puce à l'oreille.
J'aurais alors dû apercevoir la poussière esquisser la silhouette de Jessie.
Et alors, j'aurais dû pouvoir anticiper le coup d'estoc qui visa mon poumon.
Mais cette fois, je fus celui qui resta pétrifié, transpercé de part en part. Mon souffle se coupa, mes jambes se dérobèrent. Ma bouche et mes plaies crachèrent un flot de sang. Le ciel pivota, les pavés se jetèrent sur moi. Les pas lointains de mes ennemis résonnèrent jusqu'à mes oreilles. Et mon poing crispé frappa rageusement le sol.

La vie, la mort. La frontière entre les deux était si ténue qu'elle en était quasiment invisible. L'épaisseur d'une feuille de papier, ou d'un cheveu. Car en me décalant d'une poignée de millimètres, j'avais réussi à changer une mort certaine en une survie miraculeuse. Le sabre qui aurait dû percer mon poumon et me condamner à l'asphyxie avait finalement perforé ma poitrine sans toucher d'organe vital. Et je m'étais relevé, affrontant une ultime fois les yeux fulminants de mes adversaires. Néanmoins, mon état était plus critique que jamais. Ma vue était brouillée, et je titubais au lieu de marcher. Les deux hémorragies se faisaient atrocement ressentir. Mais malgré tout, il me restait une idée pour vaincre ces CRP une bonne fois pour toutes. Une idée qui allait sans aucun doute me voler le peu d'énergie que j'avais conservée, comme elle requérait pas moins de deux Celos.
Quoi qu'il allait advenir, cet assaut serait le dernier. Je devais les mettre hors d'état de nuire sur le champ, et après... mieux valait ne pas y penser...

- On adopte la formation spéciale, ordonna James, cette fois on le décapite.
- Et pour la confrontation finale, acquiesça Jessie, il ne faut pas oublier notre rite...

Ils se dirigèrent lentement vers moi, adoptant une démarche ralentie. Leurs bras se remuaient de droite à gauche au rythme de leurs pas, et leurs pupilles portaient une lueur plus sérieuse que jamais.

- Sans être partis, nous sommes de retour... débuta Jessie.
- Tu ne nous joueras plus de mauvais tour... poursuivit James, frappant sa lame contre celle de son acolyte pour produire un son sec.
- Afin de préserver le monde de la dévastation...
- Afin de rallier tous les civils à notre faction...
- Afin d'écraser la corruption et la criminalité... elle frotta à son tour son sabre contre l'autre.
- Afin d'étendre notre influence jusqu'à la Voie Lactée...

Plus à cause de la pression de la situation que de celle de leurs paroles, mes membres se mirent à trembler doucement. Je lâchai Murciélago, qui préféra ne pas faire de bruit en tombant.

- Les Requins Pourpres plus rapides que la lumière...
- Inutile de te rendre, car c'est déjà la guerre... et une étincelle impressionnante jaillit au milieu d'eux.

James avait à peine fini de prononcer le dernier mot qu'ils s'éloignèrent l'un de l'autre. De façon parfaitement synchronisée, ils prirent une impulsion et s'élancèrent en tournant sur eux-mêmes. Je tendis mes deux bras en avant, ma main droite pointant seulement son index sur James et ma paume gauche ouverte vers Jessie. Le premier Celo visa l'homme aux cheveux bleus. Je savais pertinemment qu'il n'atteindrait pas sa cible, comme l'avait démontré Jessie en l'esquivant à un mètre de distance. Selon mes prévisions, James allait donc se replier sur l'intérieur pour l'éviter. Pour préserver leur symétrie, sa compatriote allait automatiquement se replier à son tour, et ils allaient ainsi se retrouver côtes à côtes. Là était le but de l'opération. Parallèlement, je préparais en effet un autre Celo de la main gauche. Je prévoyais de le déclencher dès qu'ils se seraient regroupés, de manière à les heurter tous deux en un coup. Pour cela, je pouvais jouer sur l'effet de surprise et la panique suite au premier Celo, mais ce n'était pas suffisant pour assurer ma victoire. C'est pourquoi j'avais décidé d'accroître le diamètre du deuxième, afin qu'il couvre une plus grande surface et qu'il soit plus ardu d'y échapper. Jusque là, une telle idée ne m'était jamais venue. Mais j'avais précédemment affiné mon Celo pour pénétrer dans l'enceinte, il était donc logique que je sois également capable de l'élargir.
Au milieu de la masse lumineuse, j'aperçus l'ombre de James bondir. Conformément à mon plan, je dressai mon bras gauche devant moi, et commençai à convertir mon énergie en particules. Si tout se passait comme prévu, il devait apparaître juste en face de moi, aussitôt rejoint par sa partenaire. Mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de se replier vers l'intérieur, il se décala vers l'extérieur. Au lieu de se regrouper, les deux commandants s'étaient écartés plus encore. Une goutte de sueur perla sur mon front alors que je comprenais la sinistre signification de cet échec : je ne pouvais plus les viser tous les deux à la fois. Tous mes espoirs reposaient sur la seule contrainte de les annihiler en même temps, et ces espoirs avaient été brisés. Sans songer à l'inéluctable, je braquai alors ma paume gauche, entièrement imbibée de lumière, sur Jessie. L'énorme Celo, dont même la vitesse était décuplée, souffla tout sur son passage et absorba la jeune femme sans lui laisser le luxe de s'en rendre compte.
James marqua un temps d'arrêt. La gigantesque colonne lumineuse s'était dissipée, ne laissant qu'une tranchée béante dans le macadam. Comprenant qu'il ne demeurait plus aucune trace de son amie, il tourna des yeux exorbités vers moi. Son visage était déformé par la colère ainsi que par mes sens altérés. Ma vue faisait danser l'environnement, et mon ouïe s'était complètement déconnectée, me plongeant dans un silence assommant. Je n'entendis même pas le cri de désespoir que l'autre poussa en se jetant sur moi. Le CRP brandit son katana, déterminé à ne pas laisser mon crime impuni. Je me dis alors que je ferais mieux de me défendre, mais mes muscles ne répondirent pas à mon appel. Ils avaient été sujets à de trop dures épreuves, et le simple fait de supporter mon poids demandait plus d'énergie qu'ils n'en disposaient. Alors que la lame fusait près de mon cou, je n'esquissai aucune réaction.
Je n'avais plus de force. Je n'avais plus de sang.
Je n'avais plus rien.
J'étais... vide...

Un infime son retentit soudain dans mon esprit, un son que j'avais déjà entendu en de rares occasions. Un son qui provenait de mes entrailles, un son qui s'élevait du néant. Il s'agissait des battements de mon cœur.

Boum... Boboum...



Le tambourinement fut d'abord calme, puis s'accéléra très rapidement. La cacophonie qui emplit mon être me redonna une once de vigueur.

Boum... Boboum...



Je voulus ramasser mon sabre, mais il vint de lui-même jusqu'à ma main. Une implosion ébranla mon corps tout entier.

Boum... Boboum...
Boum... Boboum...



Une vibration. Une pulsion. Un instinct.

Boum... Boboum...
Boum... Boboum ...!



Puis le noir. Le noir complet...

***

Mes paupières étaient lourdes. Les soulever me demanda un effort considérable. L'obscurité de ma conscience laissa alors place à l'obscurité du ciel. Plusieurs minutes furent nécessaires pour que je reprenne mes esprits. J'avais perdu connaissance au moment où James s'était furieusement rué sur moi pour me tuer. Évanoui, il n'y avait aucune chance pour que j'y aie survécu. Je devais donc être mort. Il n'y avait pas d'autre possibilité. J'observai les environs, espérant trouver un point de repère. Le sol était troué par endroits, et jonché de débris ensanglantés. L'Enfer ...? Non, je reconnaissais pourtant les abords de Korutiga Island, comme l'illustrait la fière base de la Marine. Un vacarme assourdissant en provenait, en comparaison du mutisme absolu qui régnait autour de moi.
J'étais donc toujours en vie ? Comment cela était-il possible ? Et en ce cas, où était donc passé mon adversaire ? J'avais réellement du mal à croire qu'il m'ait épargné, surtout après le sort que j'avais fait subir à sa comparse. Un pas suffit alors à m'apporter ma réponse. Mon pied se posa sur quelque chose de visqueux, qui produisit un bruit de succion en s'écrasant. Je reculai prudemment pour voir de quoi il en retournait, et découvris avec horreur qu'il s'agissait de viscères humaines. Elles s'échappaient d'un ventre lacéré, couché sur le flanc. Le cadavre tout entier était d'ailleurs dépecé, et privé de sa tête. Cette dernière, qui reposait quelques mètres plus loin, avait le crâne défoncé. Et ses traits, défigurés dans un rictus atroce, étaient ceux de James.

Je pris mes jambes à mon cou. Mes mains se balancèrent au rythme de ma course. J'entraperçus ainsi mes ongles. Ils avaient poussé en une pointe semblable à celle d'un couteau, et il restait encore des bouts de peau sur leurs extrémité. Pour cacher cette vue je plaquai mes bras le long du corps. Je me rendis alors compte que ma blessure aux côtes gauches s'était refermée. Il n'en restait plus qu'un infime stigmate. Je n'avais pas besoin de tâter ma plaie à la poitrine pour savoir qu'elle avait aussi cicatrisée. J'éprouvais seulement une intense brûlure au centre de ma clavicule. C'était là que ma malédiction avait commencé à ronger ma chair. Frémissant, je portai un doigt à la base de mon cou. Je tressaillis. La cavité s'était creusée.
Je ravalai une montée de vomi. J'avais parfaitement conscience de ce que cela voulait dire. Tout comme le jour où j'avais cru voir mon frère mourir, je m'étais transformé. Et, affublé de cette apparence ignominieuse, j'avais semé le chaos. Des larmes coulèrent sur mes joues. À nouveau, j'avais laissé le monstre tapi en mes tréfonds prendre le contrôle de mon corps. Mais pour mon honneur et pour celui de mon frère, je ne pouvais pas être un monstre. Il me fallait être humain. C'est alors que le devoir de mener à bien ma mission m'apparut plus indiscutable que jamais. En reprenant ma route vers le bâtiment de la Marine, je suppliai Itachi et Yôko de m'attendre encore quelques instants. Car à ce moment, notre complicité était le seul moyen de réaffirmer mon humanité.

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Yôko Littner

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MessageSujet: Re: Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]   Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi] - Page 3 Icon_minitimeLun 21 Juil - 2:36

Yôko s'écarta d'un bond alors qu'Itachi venait de se prendre un coup puissant qui le fit voler à travers la pièce. Habile, le ninja s'était réceptionné de manière à minimiser le coup.

– Yôko … souffla simplement le ninja.

La pièce était un bordel sans nom. Les meubles étaient dans tous les sens et de la paperasse avait volé à travers la pièce. Itachi n'avait pas l'air d'être blessé, il paraissait même en bon état. Du moins, elle le présumait. Ses yeux et la luminosité de la pièce ne lui permettaient pas de l'affirmer avec certitude. Elle appuya sur l'interrupteur avant de se souvenir qu'elle avait fait sauté le générateur. Quel réflexe stupide. Elle se concentra, se forçant à avoir un contrôle parfait de ses yeux et il lui sembla qu'elle y voyait de nouveau presque normalement.

Son cœur loupa un battement, son sang se figea dans ses veines, la douleur disparut. Yôko se sentit investie d'un calme mortel et d'une froideur inquiétante. Ses yeux ne reflétaient plus rien hormis son désir de vengeance, de tuer l'être qui avait ôté la vie à son ami le plus cher. Face à elle, Ganmen était en position, des couteaux en main, ses cheveux impeccablement plaqué en arrière malgré le combat qui venait de se faire. Il était dans une forme olympienne alors qu'Itachi reprenait son souffle avec peine. Ses yeux luisirent d'un éclair de sadisme et de colère en voyant son ancienne élève. Tendue à l'extrême, la sniper se mit en garde prudemment, faisant attention à chacun de ses gestes.

– Littner. Stupide Littner. Têtue, tu n'apprends donc rien. Te revoilà à l'assaut avec ton ami ninja, risquant vos deux vies, qui ne seront pas épargnées, je te le confirme, pour venger un mort.

La jeune femme ne dit mot, clignant régulièrement des yeux, fixant intensément son adversaire. Elle serrait avec détermination et force son fusil, faisant blanchir ses phalanges, pour ne pas briser sa concentration et ainsi sombrer dans la rage et la folie vengeresse. Cela lui demandait beaucoup d'effort. Chaque mot de Ganmen lui faisait l'effet d'un couteau planté. Elle luttait pour ne pas lui foncer dessus. Seul Itachi et sa raison, qui savait qu'un tel geste la mènerait, à la mort la retenaient.

– Si tu es ici, c'est qu'un des CRP est mort. Pas mal. Je ne te pensais pas capable de cela, je l'avoue. Si tu as été recrutée auprès de moi, ce n'est pas pour ton intelligence ou des aptitudes remarquables. Non. Tu n'as aucun des deux. Un don pour les armes à feu sans doute, je le reconnais. C'est pour le potentiel meurtrier que tu as en toi. J'ai vu cette lueur de folie qui ferais de toi l'arme que je recherchais. Et je la trouve là aujourd'hui dans tes yeux. Il aura fallu que je tue ton plus cher compagnon pour trouver enfin ce que je voulais.

La rouquine grinça des dents et se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas céder. Combattant la douleur psychologique par la douleur physique, une larme rageuse roula sur sa joue et finalement la jeune femme desserra ses mâchoires crispées à l'extrême :

– Il vous admirait. Kamina, vous faisait confiance, lâcha-t-elle d'une voix blanche et étrangement posée.

La sniper forçait sa colère refoulée depuis la mort de son ami à ne pas exploser. Elle ne pouvait pas se laisser aveugler par la vengeance. La vie de ses deux complices dépendaient de sa capacité à garder le contrôle. Sans cela, elle ferait des erreurs stupides et mortelles qu'ils devront compenser. Elle vit Itachi du coin de l'oeil qui était en position d'attaque, lui aussi vigilant et tendu comme jamais.

Des bruits de pas précipités se firent entendre et Ulquiorra apparut sur le pas de la porte, la mine défaite. Il était pale. Encore plus qu'à l'accoutumé. Il avait à vrai dire le teint cireux. Ses yeux semblaient perdus mais ils brillèrent d'une détermination nouvelle en voyant ses camarades et leur cible. Yôko sentit une joie nouvelle l'envahir.
Ils étaient au grand complet. L'affrontement final pouvait commencer.

– Oh. Un troisième acolyte. Je savais bien qu'elle était trop sotte pour y arriver elle-même, dit-il à Itachi comme pour reprendre une conversation passée. Cela fera trois corps de plus pour mes expériences, ricana Ganmen sur ses positions, près à attaquer ou riposter.

– C'est l'heure de payer pour ton crime, souffla-t-elle.

C'était aussi l'heure de vérité pour cette équipe improvisée. Comment allait-il combattre avec coordination et sans se gêner dans cette pièce de taille standard alors qu'ils ne se connaissaient pas ?

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MessageSujet: Re: Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]   Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi] - Page 3 Icon_minitimeSam 2 Aoû - 11:28

Tandis qu’Itachi commençait peu à peu à cracher ses poumons, Ganmen lui n’était même pas essoufflé. Curieusement le ninja faisait jeu égal avec lui, mais s’épuisait beaucoup plus rapidement. Une donnée manquante appelée endurance.
Mais par chance la balance allait rapidement se rééquilibrer.

Yôko qui venait d’arriver dans la salle, connut deux états bien distinct. A première vue, elle semblait fatiguée, épuisée de ce qui avait du être un terrible affrontement contre Pierre Brock, l’un des cinq requins pourpres. Mais cet état inquiétant, laissa place à un autre état qui l’était bien plus. Une lueur au fond des yeux, pleine de volonté et de ténacité. Un regard qui hurlait rage, colère et détermination. Un atout pour certain, un problème pour d’autre. Car pour la première fois le déserteur comprit qu’il pourrait compter sur elle sans rappel à l’ordre. Mais paradoxalement, cet état était aussi dangereux. Aveuglée par la colère et l’envie de vengeance, ses pulsions pouvaient devenir incontrôlées.
C’est alors qu’arriva dans la pièce le troisième acolyte de la bande. Ulquiorra, qui semblait bien fatigué. Plus encore. Il ne s’agissait pas d’un simple épuisement. Un état presque second qui l’effrayait lui-même. Il cherchait du regard un semblant de complicité de la part du ninja ou de la jeune sniper comme pour renaître de ses cendres. Ses vêtements étaient tachés d’un rouge encore humide qui laissait présager le carnage auquel il s’était adonné. Ce qu’il s’était passé ? Itachi n’en savait rien, et vu l’état dans lequel se trouvait l’épéiste, c’était à se demander s’il se souvenait lui-même de ce qu’il c’était passé.

– C'est l'heure de payer pour ton crime, Affirma Yôko comme un leader.

Sa volonté était à son paroxysme. Après avoir parlé de son ami Kamina, elle se mit en garde, avec le fusil chargé. Ulquiorra qui reprenait très lentement confiance, fut aidé par le ninja qui lui adressa une parole amicale.

- Nous y sommes Ulquiorra. Tu nous as rejoins et nous avons eu raison de placer notre confiance en toi. Prouvons nous, que nous ne sommes pas arrivés jusqu’ici pour rien.

Même si ce n’était pas la déclaration du siècle, l’homme aux Sharingans espérait que cet élan de brève camaraderie aurait au moins temporairement suffit à ce que l’homme vêtu de noir et de blanc reprenne un peu du poil de la bête.

Ganmen retira sa chemise, laissant apparaitre son impeccable musculature. Il fit des rotations d’épaule et craqua ses doigts. Ulquiorra plaça sa main sur son sabre, et Itachi composa quelques signes avec ses doigts. Yôko était déjà prête et sur le qui vive du début des hostilités. Un début qui démarra avec l’apparition de deux clones du ninja qui bondirent sur le chef de la base avec l‘original des corps.  
Le colonel esquiva à droite, puis par-dessous, avant de se relever comme un ressort et d’envoyer une droite en plein visage d’un des clones qui disparu dans un amoncèlement de corbeaux de fumée noire. Ganmen, en bon expert des arts martiaux, saisit le second clone et d’une balayette plaça le buste du clone devant lui pour se protéger de la balle que venait de tirer Yôko. À nouveau l’imposture disparut dans une danse acrobatique de volatiles sombres.
Dans un bond incroyable, Ulquiorra arracha sa lame de son fourreau et fendit l’air en deux, essayant dans sa coupe de prendre le bras droit du colonel. Il esquiva d’un pas latéral laissant toutefois une ouverture au ninja, qui le repoussa de la plante du pied vers une Yôko prête à recevoir le colis. Elle tenait son fusil par le canon, et s’apprêtait à l’utiliser comme une batte de base-ball. A la manière d’un batteur de troisième base, elle visa le crane de Ganmen, qui, voyant ce qui l’attendait, se baissa furtivement et déséquilibra la jeune femme d’un coup de coude dans l’estomac. Essoufflée elle fit un pas de recul, s’étouffant un court instant. Itachi repartit de plus belle pour ne pas laisser à l’ennemi le temps de profiter de la garde pleinement ouverte de sa camarade.

Le tortionnaire saisit un couteau court à sa ceinture et d’un revers poignarda le ninja qui permuta à la seconde près, avec une buche placée à coté de la cheminée du bureau. Ulquiorra suppléa le ninja à merveille, en attaquant le chef de la base. Mais l’habileté au couteau, de l’ennemi état tellement bonne qu’il repoussa le sabre du jeune épéiste en pivotant sur lui-même. Et bondit dans les airs devant un Ulquiorra déséquilibré vers l’arrière. La garde grande ouverte, il porta une estocade en  plein cœur du jeune homme. Fort heureusement il fut arrêté à temps par la jeune femme qui avait retrouvé son équilibre et qui donna un coup de crosse dans la nuque du colonel.
Sonné, mais loin d’être K.O il bondit en flip en alternant pieds et mains, Une fois à l’autre bout du bureau il soupira en se massant la nuque. Observant ses trois adversaire.

- Pfiou… A trois contre un ce n’est pas si évident que ça…

Encore une fois il n’était pas essoufflé. Il se plaignait juste de ne pas pouvoir exploiter les failles qu’il ouvrait dans les défenses de ses adversaires. Et tant qu’ils seraient à trois contre un, les fauteurs de troubles continueraient à tirer profit de cet avantage. Ce qui était inquiétant en revanche, c’est que malgré cette supériorité numérique, c’est Ganmen, qui imposait ses offensives, poussant les trois autres, à se défendre du mieux qu’ils pouvaient.
Pour parer tout ceci, la charge reprit de plus belle. Ulquiorra d’un bond en avant, fit cingler sa lame, pour atteindre sa cible. Cette dernière esquiva, une, puis deux, puis toute une successions de fois, de manière à garder constamment un œil sur les deux autres. Yôko, qui d’ailleurs restait à distance pour pouvoir atteindre son ennemi se lança cette fois au corps à corps. Tandis qu’Ulquiorra l’occupait déjà bien assez, elle le saisit à la ceinture et lui arracha son couteau. Elle bondit en arrière et lui lança directement la lame en plein visage. Ganmen, prévoyant saisit un livre bien épais dans son dos, et se protégea grâce à celui-ci tout en continuant à maîtriser les attaques du jeune garçon.
Itachi repartit à l’attaque, par le bas cette fois, en visant les chevilles du chef de la base. Une double attaque astucieuse puisque le sadique concentrait sa défense sur la partie supérieure de son corps pour contenir l’homme en noir et blanc. Voila qu’il devait maintenant protéger la partie inferieure face au ninja.

Il opta alors pour une solution intermédiaire et sauta haut dans les airs. A ras du haut plafond qu’il y avait dans cette salle, laissant les deux autres hommes figés au sol. Yôko, dans un élan de clairvoyance avait déjà prit son élan et bondit en prenant appui sur l’épaule d’Ulquiorra pour s’offrir une impulsion digne de ce nom. Face à Ganmen dans les airs, elle arma son fusil à nouveau  comme une batte de base-ball pour frapper le colonel. Mais ce dernier, plus véloce, sortit le dernier couteau qui lui restait à sa ceinture, et profita de l’élan de la jeune femme pour lui porter une estocade à l’estomac. Une blessure qui semblait inévitable compte tenu de l’adresse et de la vitesse de l’athlète.

- Mais qu’est-ce que ?!

Itachi qui avait anticipé toute la scène grâce à son Sharingan, avait conservé un coup d’avance sur Ganmen, mais aussi sur Yôko. Comprenant ce qu’elle s’apprêtait à faire, et décryptant la réaction de Ganmen, il créa un nouveau clone, qu’il plaça dans le dos de son ennemi sans que celui-ci ne puisse le voir. Bien trop occupé à retourner l’offensive de la jeune femme contre elle. Le clone fit un geste rotatif des deux bras pour lui bloquer les épaules, en entravant ses cervicales.  
Par-dessous les aisselles, le coude revenant dans le dos, en bloquant les épaules, forçant Ganmen à garder les bras ouverts, et l’empêchant d’attaquer.

- Cross-Home-Run ! Hurla-t-elle.

Sans se faire prier la jeune femme profita de l’ouverture pour assener un coup monstrueux dans les cotes du colonel, qui lâcha un gémissement de douleur. Yôko jura avoir sentit craquer une ou deux cotes sous l’impact du coup. Le clone disparut aussitôt, et Ganmen tomba lourdement au sol,

Yôko se réceptionna, et en tous en même temps, firent un pas de recul pour reprendre de la distance avec leur ennemi qui se relevait doucement en se tenant les côtes. Il avait un mauvais hématome sur les côtes qui commençait déjà à tourner au violet. Il s’aida du bureau pour se remettre sur pied. Nul doute que ce coup allait l’entraver désormais.

- Il faut profiter de sa faiblesse pour l’achever. Nous ne sommes pas au mieux de notre forme nous non plus. Indiqua Ulquiorra.

Itachi reprenait son souffle, et Yôko s’agenouilla un moment pour reprendre un peu d’énergie.

- Il y a un moyen d’en finir une bonne fois pour toutes avec lui. Il est intelligent, fort et nous connait. Mais toi, il ne sait pas quelles sont tes techniques…

Effectivement, le garçon en noir et blanc sortait de nulle part. Un parfait inconnu engagé dans une bataille qui en dépasserait beaucoup.

- Gagne du temps, occupe son attention ne serait-ce qu’un seul instant. Je compterais ensuite sur ses monstrueux réflexes pour le prendre au piège.

Que signifiait t’il ? Comment l’un des plus gros avantage de l’ennemi pouvait soudainement devenir un moyen d’offensive terrible ?

- Tu voulais donner le coup de grâce ? Demanda-t-il en regardant Yôko. Si ce à quoi je pense fonctionne, c’est toi qui l’achèvera.

Plus calme que jamais, la jeune femme semblait satisfaite par cette conclusion. Elle ne demandait rien de plus.

C’est ainsi que le sabreur passa à l’attaque. De la même manière que précédemment, c’est à coup de sabre qu’il porta l’offensive. Ganmen esquivait encore, mais sa blessure aux cotes venait entraver ses mouvements, et rendait sa subtile agilité, de plus en plus grossière. C’est de cette faiblesse dont profita le jeune épéiste, pour redoubler de vélocité dans ses enchaînements. C’est le moment que choisit le déserteur pour rentrer dans la danse.
Tandis que Ganmen, était déjà aux prises avec Ulquiorra, et éprouvait de plus en plus de mal à contenir les assauts infinis de l’épéiste, à cause de sa blessure, Itachi vint en rajouter une couche. Il bondit dans la salle prenant appui avec la main sur l’épaule nue du colonel, à la verticale, et l’agrippant de manière à le retourner vers lui. Essayant au mieux de garder un œil sur l’homme au casque d’os, Ganmen jouait entre deux tableaux. En se retournant il s’abaissa instinctivement pour parer un éventuel coup du ninja. Un ironique réflexe, puisque le ninja ne distribua pas le moindre coup ni même la moindre technique. C’est dans cet étonnement que Ganmen constata le blanc dans l’offensive adverse.
En plein enchainement, le déserteur resta droit, de marbre en regardant son adversaire, sans même l’attaquer. Stupéfait, il leva le visage et adressa un mot au ninja. Une interrogation quand à cette curieuse stratégie.
Tellement persuadé que le ninja passerait à l’attaque il commit l’erreur de s’adressa à lui, en le regardant dans les yeux.

- Tsukyomi !

Soudainement l’athlète fut plongé dans un monde fait de ténèbres et de distorsions. Le sol tremblait sous ses pieds, et le bâtiment commençait à s’effondrer. Une violente secousse venait faire s’effriter la base de Korutiga, laissant Ganmen face à une illusion ou dame nature reprenait ses droits.
Intelligent, il conserva son calme, et s’adressa au ninja.

- Je ne peux rien faire dans l’univers de tes arcanes lunaires, cependant même malgré la réputation de tes agissement sur Retto-Shinobi, tu reste un homme sensé. Jamais tu ne prendrais le risque de mêler tes camarades à un aussi gros danger que l’effondrement de la base.

Effectivement, dans cette illusion Ulquiorra et Yôko étaient présents, comme si eux aussi avaient étés plongés dans l’illusion du ninja. Il n’y avait aucune raison qu’il agisse ainsi, Tsukyomi était une attaque aussi puissante que dangereuse, y mêler ses alliés était une idée risquée et stupide.

- Cette erreur de calcul me démontre bien qu’il ne s’agit que d’une illusion. Si je sais que je ne suis pas dans la réalité, je suis sur que je ne crains rien. Tout ceci n’est qu’une manipulation factice ! Cria-t-il en rigolant.

Il fut arrêté par le bruit, d’un chargeur que l’on venait d’enclencher. Il vit Yôko à trois ou quatre mètres de lui charger son fusil d’assaut et viser la personne du colonel, au milieu des chutes de pierres.

- De mieux en mieux ! Tu fais intervenir les autres dans ton illusion ! Tu n’est pas capable de m’achever toi-même, car j’ai compris que tout cela n’était que du vent ! Tire moi dessus Littner, ça ne changeras rien, ce n’est qu’une illusion. Tant que je reste conscient de ceci, tu ne me toucheras jamais.

Il gardait une confiance totale en lui. Sachant pertinemment que tout ceci n’était qu’une illusion. La supériorité de l’esprit sur la matière, telle était sa devise.
Dans un coup de tonnerre, la jeune femme appuya sur la gâchette venant déloger une balle du canon qui s’encastra dans la poitrine de l’athlète. Subitement, tout redevint normal, l’effondrement c’était arrêté, les pierres ne tombaient plus du plafond, les secousses avaient cessées, et le bureau du directeur retrouva son aspect normal, malgré le déluge qui s’était abattu par cet affrontement.  Enfin le summum de l’illusion venait de disparaître la balle que Yôko avait soi disant tirée n’était…

- Qu’est-ce que… pouffa le directeur silencieusement en baissant la tête vers son torse.

Il filet rouge coula le long de ses abdominaux, laissant apparaître le trou calibré, au cœur de sa poitrine. Il effectua un pas en arrière, de travers. Déséquilibré et confus. Il s’appuya sur le coin de son bureau avant de s’effondrer au sol, Crachant du sang de la bouche.
Le ninja s’avança doucement vers lui, en soupirant de fatigue. Il regarda le directeur prit d’une incompréhension totale.

- Vos connaissances du Sharingan sont peut-être impressionnantes, mais je les connais, malgré cela, mieux que vous. Je peux, dans l’univers de Tsukyomi, faire absolument tout ce que je veux. Je vous ai plongé dans une fausse illusion. Vous faisant croire que nous n’étions même plus sur terre mais dans une dimension de ma création. En réalité je me suis contenté d’une petite illusion : Celle qui consistait à détruire le bâtiment par un séisme.

- Je ne comprends pas… grogna-t-il en gisant à terre.

- C’est simple. Lorsque vous avez vu Yôko et Ulquiorra dans l’illusion, il ne s’agissait en fait pas d’un leurre. Seul le séisme était une illusion, tout le reste était bien réel. Le but était de vous faire croire que vous étiez plongé au cœur de Tsukyomi, alors que ce n’était que partiellement le cas. Vous avez donc cru que la balle que s’apprêtait à tirer Yôko était fictive, alors qu’il s’agissait de la réalité. En vous faisant croire tout cela, vous êtes resté immobile face au tir de Yôko,  persuadé qu’il ne s’agissait que d’une illusion… Vous pensiez votre mental supérieur, et étiez certain de ne pas être atteint de la douleur. Mais en réalité, je n’ai pas créé mes camarades dans l’illusion, il s’agissait bel et bien d’eux. Et la balle que vous a tiré Yôko était tout ce qu’il y avait de plus vrai. Persuadé qu’il s’agissait d’une illusion, vous n’avez pas bougé. Le séisme était un leurre pour vous faire croire que vous étiez plongé au cœur de Tsukyomi. Et cela a marché à merveille.

Il continua à grogner au sol. La confiance exceptionnelle qu’il avait en soi, avait fini par le perdre. Yôko s’avança en replaçant une balle dans son chargeur, elle s’agenouilla dans son ennemi, et le regarda dans les yeux. Probablement en train de savourer cet ultime instant de satisfaction. Celui de la vengeance. Elle posa la crosse de son fusil à terre pour s’aider à se relever et achever sa proie, quand ce dernier lâcha un léger ricanement et murmura à la jeune femme:

- Tu… Tu te souviendras de moi tout les jours, grâce au cadeau que je t’ai donné. Dit’ il avec un sourire malicieux.

Un léger instant de perplexité devant cette dernière parole, probablement vaine du colonel. Elle ajusta son tir, visa, et lâcha une ultime balle en plein crane de l’ennemi. Le sang s‘étala, laissant une trace détestable sur le sol. Les éclaboussures jaillirent sur les vêtements des trois camarades. Le sang gicla au visage de la jeune sniper, qui en reçu sur les lèvres. Elle passa sa langue sur les coulures et savoura l’instant de grâce absolu qui succédait l’accomplissement d’un but.
En déposant le sang sur sa langue et son palais, elle déglutit, et ne put s’empêcher de faire une constatation sanglante.

- La vengeance à donc un gout métallique… Celui du sang.


Pour Ulqui et Yôko:

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Ulquiorra Schieffer

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MessageSujet: Re: Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]   Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi] - Page 3 Icon_minitimeMar 12 Aoû - 15:55

La nuit portait un parfum étrange de fraîcheur. Le scintillement des étoiles s'était propagé au ciel tout entier, qui revêtait maintenant une teinte presque claire. L'heure de l'obscurité totale était passée, et l'aube annonçait peu à peu son arrivée. Nous foulions le sol de la cour intérieure, juste en-dessous de la fenêtre du bureau de l'ex-directeur. Nous avions pu y descendre grâce à Itachi, qui nous avait fait profiter d'une technique permettant de marcher sur les murs. Une technique ma foi bien pratique, surtout lors des missions d'infiltration comme celle que nous venions d'achever. Si nous n'avions pas été trois, cela n'aurait certainement pas été possible. À cette pensée, mon regard se posa discrètement sur mes acolytes.
La sniper, qui avait été la plus impliquée dans cette expédition, avait également fait preuve d'une redoutable efficacité, à la fois en se débarrassant rapidement d'un CRP et en mettant hors d'état de nuire Ganmen. Après avoir accompli sa sanglante besogne, elle s'était accroupie et avait murmuré quelques mots à l'attention d'un certain Kamina. Le contraste entre la douceur de sa voix et la dureté de son acte m'avait alors frappé.
Le ninja, lui, avait su trouver la solution à la situation délicate dans laquelle nous étions fourrés. Il avait redoublé d'ingéniosité et était parvenu à tirer avantage de la force de notre adversaire, pour la transformer en faiblesse. Ses paroles au début du combat m'avaient redonné confiance et m'avaient permis de me battre dans les meilleures conditions. Aussi, j'avais l'impression qu'elles avaient ouvert la porte à une complicité plus profonde, car j'avais alors compris ce qu'il attendait de moi.

Nous demeurions immobiles sous le ciel resplendissant. Les tâches de sang qui salissaient nos vêtements endossaient parfaitement notre victoire. Le jour levé, nous allions bien sûr devoir les nettoyer pour ne pas attirer les soupçons ; mais il était exaltant de les exhiber le plus longtemps possible, comme un trophée qu'on ne voudrait pas lâcher. À ce moment, nul mot n'aurait pu exprimer la joie que je ressentais à me trouver là, triomphant, et partageant ce triomphe avec mes deux compagnons. Cette alliance n'avait été à la base qu'un moyen de survivre, elle était devenu bien plus que ça. Une surprise, une chance. Une expérience bénéfique en tous points.
Un soudain doute vint interrompre le cours de mes pensées. N'avions-nous pas oublié quelque chose ?

- Tout semble terminé, notre cible a été vaincue... pourtant est-ce qu'il ne reste pas un CRP qu'on n'a pas battu ?

Ils m'observèrent quelques instants avec perplexité. Je ne m'en étais pas rendu compte, mais j'avais parlé en rimes ! Je n'osais même pas croire que mon affrontement contre Jessie et James avait pu laisser de telles séquelles...

- Le plus terrible des CRP, Régis, acquiesça Yôko sans prêter attention à ce qu'elle venait d'entendre. Mais mon objectif est atteint, je ne tiens pas à décimer tout le monde.
- Dans ce cas nous ferions mieux de ne pas traîner ici, conclut Itachi. Une mission ne se termine que lorsque l'on peut en observer les conséquences de loin.

En effet, l'état d'alerte n'avait toujours pas été levé et les soldats s'affairaient encore dans la base. Ils paraissaient trop occupés pour remarquer notre présence, aussi était-ce le moment idéal pour disparaître. Le corps de Ganmen n'allait pas tarder à être retrouvé, et les recherches suivraient aussitôt. Nous nous dirigeâmes donc vers les remparts, mais le destin n'était évidemment pas décidé à nous laisser nous en sortir si facilement.
Nous avions fait à peine un pas qu'un énorme poids tomba juste devant nous. L'homme qui nous barrait la route était de dos. Il se retourna lentement, découvrant des sourcils épais et un visage déformé par la fureur. L'expression glacée de Yôko prouva qu'il s'agissait bel et bien de Régis. Il venait certainement de trouver le cadavre de son chef, et avait sauté du deuxième étage pour nous rattraper. Ce simple fait attestait déjà de la puissance impressionnante du personnage. Apparemment décidé à ne pas laisser notre crime impuni, il s'était emparé des couteaux courts de feu le commandant de la forteresse, et les brandissait d'un air menaçant. Répondant à son appel au combat, nous nous mîmes immédiatement en garde.
Sans un mot d'introduction, Régis bondit alors sur Yôko. Il avait l'air de vouloir venger la mort de Ganmen, en s'attaquant à celle qui lui avait donné le coup de grâce. Un phénomène inattendu se produisit alors. J'avais déjà affronté des CRP auparavant, et cela m'avait permis de comprendre combien leur force était effarante. Les termes mêmes de la sniper avaient d'ailleurs spécifié que celui-ci était le plus redoutable de tous. Pourtant, son assaut était d'une lenteur étonnante. La jeune femme n'eut même pas besoin de placer sa crosse en opposition pour le parer, et se décala simplement afin de l'éviter. Régis réitéra sa charge avec autant de lourdeur dans ses mouvements, si bien que j'eus le temps de viser son épaule gauche. Il recula au dernier instant et ne subit qu'une entaille. Une autre saillait en outre sur son torse, qu'Itachi avait ciblé simultanément à moi. Le CRP, malmené, prit une poignée de secondes pour reprendre son souffle. De notre côté, l'effort ne s'était même pas fait ressentir.

- Que se passe-t-il ?? m'interrogeai-je. Le plus fort des CRP n'est pas censé être si prévisible dans ses mouvements !

Un bref échange de regards avec mes camarades montra qu'ils se posaient la même question. Nous n'avions alors pas assez de recul pour le comprendre immédiatement, mais ce phénomène découlait en fait d'une modification de notre perception. La lutte contre Ganmen avait été si intense, si tendue, que nos consciences s'étaient placées dans un état de concentration extrême. À l'approche du climax de la mission, nos nerfs s'étaient eux aussi contractés à leur paroxysme. Cet affrontement contre Régis, qui survenait juste après ce moment d'accaparement démesuré, apparaissait donc comme un affrontement facile. Nos yeux, encore habitués à suivre des déplacements dont la vitesse les dépassait, voyaient à présent le monde au ralenti. Cela ajouté à la colère aveugle du CRP, et nous avions le contrôle du combat.
Tant que nos chances de victoire étaient à ce point élevées, nous nous devions d'attaquer sans retenue. Itachi s'élança avec une seconde d'avance sur moi. D'une de ses longues manches sortit un kunai, qui vint heurter le couteau court emprunté à Ganmen. Comme j'arrivais derrière lui, le ninja disparut dans un nuage de fumée et réapparut dans le dos de Régis, armant une nouvelle fois son kunai. De mon côté, je m'apprêtais à dégainer Murciélago pour trancher le bras du CRP. Ce dernier regroupa tout son corps et, laissant ses lames pointées vers l'extérieur, tourna sur lui-même. Cette vrille nous repoussa, et nous nous écartâmes en apercevant du coin de l’œil Yôko qui avait préparé son fusil. Le plomb qu'elle tira obligea Régis à se lancer sur le côté. Mais il ne put éviter le sang de suinter sur sa joue. Après tout ça, et malgré notre dominance, il était encore loin d'être blessé mortellement.

Pour le nouvel assaut, Itachi et moi nous positionnâmes encore une fois en première ligne. Yôko, en retrait, inséra une autre balle dans son chargeur, prête à profiter de la moindre ouverture que nous pourrions lui offrir. Le ninja créa un clone de lui-même. Et, tout en prenant appui, nous échangeâmes alors quelques mots.

- Tsukyomi, encore possible ...?
- Une fois, pas plus.
- Ça suffira. Regarde ma lame.

Même s'il se trouvait dans un état où ses compétences n'étaient pas optimales, Régis n'était pas assez idiot pour regarder le ninja dans les yeux. Nous avions donc trouvé un moyen de le piéger. Nous bondîmes soudain côtes à côtes. Itachi, son clone, et moi. Assaillant le CRP de charges incessantes, nous ne lui laissâmes pas le temps de rétorquer. Les coups partaient aussi vite qu'ils étaient parés, dans un concert assourdissant de tintements. Cette confrontation rapprochée s'éternisa pendant plusieurs dizaines de secondes, pendant lesquelles nous ne parvînmes à lui infliger que quelques malheureuses entailles. Ceci était le signe que notre perception redevenait petit à petit normale, et que le combat allait donc monter en difficulté. Il était plus que temps de mettre en application notre plan.
Alors que Régis observait avec attention les lames qui fusaient sur lui pour pouvoir les bloquer, Itachi fit vibrer la lueur des arcanes lunaires dans ses pupilles. L'obscurité de la nuit s'était maintenant dissipée, et le ciel irradiait une luminosité paisible. J'attendis que le CRP surveille mon sabre et je stoppai brutalement mon attaque, plaçant Murciélago parallèle au sol, à mi-distance entre Régis et Itachi. Ce dernier baissa la tête et aperçut les yeux de notre adversaire se refléter sur ma lame.

- Tsukyomi !

Régis se fit aspirer sans condition. La technique dura moins d'une demi-seconde. Tout à coup, Itachi s'affaissa sur ses genoux. Sa main était posée sur ses yeux, et il semblait à bout de souffle.

- Désolé, murmura-t-il, exténué. Finalement, je n'avais plus assez d'énergie pour le finir...

Je me tournai alors vers le CRP. Il avait l'air d'être en état de choc, mais n'avait poussé aucun cri. Apparemment, Itachi n'avait pas réussi à lui faire subir assez de violences psychologiques pour le faire craquer, aussi allait-il retrouver ses esprits d'un instant à l'autre. J'en profitai pour bondir dans son dos, et l'immobilisai avec une clé de bras. Ses paupières clignèrent à ce moment précis, et sa cognition revint. Il tenta de se libérer mais je ne fis que renforcer mon emprise. Seulement, je ne pouvais pas lui asséner le dernier coup. Dans ma précipitation, j'avais fait tomber mon sabre.
Heureusement, à une dizaine de mètres de là, le sourire de Yôko s'élargit. La crosse de son fusil posée sur son épaule, et le canon dirigé droit sur Régis, elle disposait à nouveau du destin de notre ennemi.

- Tu ne vas pas tirer... affirma-t-il sûr de lui, et c'était la première fois que nous entendions sa voix. Ton compagnon qui me tient se trouve derrière moi, et tu le toucheras aussi si tu tires...

En effet, cette remarque était tout à fait juste. Ce n'était pas comme si j'avais la possibilité de le retenir jusqu'à ce que la balle pénètre sa chair, puis de m'écarter avant qu'elle entame la mienne. Personne n'était capable de cela. D'un côté, il était dommage de laisser filer l'occasion de mettre un terme à ce combat, à présent que l'adversaire était immobilisé ; de l'autre, après toutes ces péripéties il n'était pas acceptable de sacrifier l'un des nôtres pour cette cause. Du moins, c'était ainsi que je voyais les choses. Mais je ne pouvais savoir avec certitude ce qu'en pensait Yôko. Étais-je devenu suffisamment important à ses yeux pour qu'elle accepte de se mettre en danger pour moi ?

- Tu ne vas pas tirer... répéta-t-il, sans perdre une once de sang froid.

Mes pupilles fixèrent celles de la sniper. Elle me regardait aussi, et son regard était impénétrable. Elle avait les sourcils froncés et un air froid. Une foule de pensées inaudibles passa soudain entre nous. La vie, la mort, le sauvetage, le meurtre. Ce croisement de regard était bien plus dense qu'il n'y paraissait. La fin en faisait partie.
Elle se détacha alors de moi et réajusta son arme. Je soupirai, car je comprenais qu'elle avait pris sa décision. Lorsqu'elle effleura la gâchette et qu'elle se concentra sur le viseur, Régis le comprit également. Son visage commença à s'imprimer d'une inquiétude indescriptible. Il secoua la tête, refusant l'évidence.

- Regarde-moi et écoute-moi, Régis, déclara-t-elle sur un ton à la fois posé et glacial. Je vais tirer, et rien de ce que tu pourras faire ou dire ne m'en empêchera.

Ces mots étaient nets et ne souffraient d'aucune hésitation. Après les avoir entendus, personne n'aurait plus pu douter de leur bonne foi.

- Mais... et toi, ça te convient ?? s'écria Régis en s'adressant à moi. Elle va te tuer avec moi, t'es au courant ?!
- Qui sait si elle va te tuer ou pas, répondis-je calmement. C'est son choix.
- Mais tu seras blessé quand même, peut-être mortellement !
- Non... car l'homme qui te retient en ce moment... ce n'est pas moi.

Un silence se posa. Régis laissa échapper une exclamation d'incompréhension. À la vue de ses orbites écarquillées, mes acolytes et moi ne pûmes nous empêcher d'éclater de rire.

- Quel cruel manque d'observation, Régis ! ricana Yôko. N'as-tu pas l'impression que quelque chose cloche ?

L'intéressé, perdu, regarda autour de lui. Il y avait la sniper en face de lui, le ninja sur sa droite, et moi dans son dos. Nous trois, et personne d'autre. Sa respiration sembla alors prendre une halte.

- Eh oui, il manque mon clone... affirma Itachi en se relevant péniblement, les yeux encore à moitié clos. À ton avis, où est-il ?
- Non... c'est pas possible... il fit pivoter sa tête et dévisagea avec frayeur l'individu qui l'immobilisait.
- Exactement. Il m'a suffi de le transformer en notre allié Ulquiorra pendant que tu étais encore abasourdi par Tsukyomi, et c'est aussi au même moment...
- Que j'en ai profité pour me cacher ! terminai-je en me présentant devant les remparts. Ce trou que j'ai fait avec mon Celo et que nous avons utilisé pour entrer nous a doublement servi !

Je rejoignis mes compagnons, et nos regards victorieux firent pression sur le CRP.

- Tout ça pour que tu penses pouvoir t'en sortir même si Yôko pointe son arme sur toi, alors qu'évidemment, tu es condamné...

Régis se mordit la lèvre, et la jeune femme s'apprêta à presser la détente. En observant sa posture, je me rappelai alors que cet endroit avait été chez elle, autrefois. Elle avait dû déjà ôter la vie d'un CRP, qui avait peut-être été son ami. Ou peut-être pas. Au fond, je ne connaissais pas ses relations avec les gens de la base. Cependant elle était celle dont les racines y étaient enterrées. C'était donc une bonne chose de la laisser donner le coup de grâce, cette fois encore. Ainsi, elle pouvait choisir. Elle pouvait choisir entre donner la mort, ou laisser la vie. Je n'allais pas la juger, car il y avait trop d'histoires que j'ignorais.
Mais s'il fallait tuer, j'étais juste égoïstement rassuré de ne pas avoir à le faire moi-même.

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Yôko Littner

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MessageSujet: Re: Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi]   Rencontre et recrutement : la vengeance a un goût métallique. [Yôko et Itachi] - Page 3 Icon_minitimeLun 1 Sep - 16:47

Pour mes camarades:

Eclaboussée, gorgée même, du sang de son adversaire, Yôko ne réalisait pourtant pas que son objectif depuis des semaines venait d'être atteint. Elle avait l'impression d'être dans une bulle. Il y avait encore trop de pression, trop d'enjeux pour se permettre qu'elle éclate.

« Tu te souviendras de moi tous les jours grâce au cadeau que je t'ai donné »

La phrase tournait en boucle dans l'esprit de Yôko. Pas moyen de la sortir de la tête. La sniper se forçait à passer à autre chose mais la voix du terrible, et pourtant trépassé, Ganmen la soufflait de nouveau à son oreille. Elle sortit finalement de ses pensées grâce à Ulquiorra qui faisait le compte des rangs adverses.

Régis … Yôko n'avait rien contre lui en soi mais elle détestait savoir qu'il prendrait sans doute la suite de Ganmen dans les expériences scientifiques clandestines et pour une grosse partie de la base. Pourtant, elle laissait couler. Le plus important était de sortir d'ici et non pas de purger la base de ses traitres. Le destin en décida autrement puisque Régis se dressa devant le groupe, prêt à les affronter.

Exténuée, l'ex-Marine jura contre ce tour de malchance. C'est alors que l'incroyable se produisit : Régis fut maitrisé en quelques minutes. Ses mouvements leur paraissaient d'une telle lenteur par rapport à ceux de Ganmen qui avaient poussés leur capacité au maximum. Postée en arrière, Yôko observait soigneusement les gestes de ses camarades, en position, prête à tirer, un œil fermé pour viser avec la mire plutôt que sa lunette. Ulquiorra était derrière son ennemi, du moins, c'était ce qu'Itachi lui avait fait croire.

Le duel psychologique s'était installé. Régis, formidable tueur entrainé qu'il était, ne perdit pas son sang froid jusqu'à ce qu'il comprenne que la sniper allait vraiment tirer, n'ayant aucune crainte de toucher son allié. La respiration calme, le doigt figé sur le détente, Yôko avait tout eu le temps qu'elle souhaitait pour lui viser proprement la tête.

– Tout ça pour que tu penses pouvoir t'en sortir même si Yôko pointe son arme sur toi, alors qu'évidemment, tu es condamné...


Tuer un nouveau CRP. Yôko avait déjà massacré Misty, tué dans un combat acharné Pierre, exploser la tête de Ganmen. Trois morts dans cette base qui avait été autrefois sa maison, son lieu de travail. Ses éclats de rire, ses blagues, sa bonne humeur, tout ceci avait résonné entre les murs qui lui apparaissaient si sinistres à présent, cela avait vibrer jusqu'aux oreilles de ses collègues, de ces CRP qui l'entrainaient parfois. La sniper avait lié des liens avec chacun d'entre eux, plus ou moins forts. Elle desserra légèrement sa prise, pensant à Kamina qui voudrait que ce bain de sang se termine, que sa chère amie ne tombe pas dans la violence et l'appel du sang. Elle lui avait promis. Rien ne l'obligeait à tuer Régis. Ses camarades la fixaient. Le temps pressait, Yôko devait très vite choisir.

La jeune femme fit un signe de négation de la tête, secouant son épaisse chevelure rouge.

– Pardon … , chuchota-t-elle d'une voix étrangement calme et posée.

– Alors on doit y aller. Vite. Je pourrais maintenir le clone encore le temps que l'on s'enfuit
, répliqua Itachi en commençant déjà à se diriger vers la sortie, suivi d'Ulquiorra qui semblait soulagé du choix de la jeune femme.

Il eut un sourire. De vainqueur, goguenard, moqueur. Yôko l'avait-elle imaginé dans sa folie vengeresse qui la rongeait depuis la mort de son ami ou Régis se moquait-il vraiment d'elle ? La sniper ne le sut jamais, appuyant sur la gâchette qu'elle avait toujours eu l'intention de presser.

– … Kamina, dit-elle pour achever sa phrase.

La détonation fut retentissante, explosant à ses oreilles en même temps que la tête de Régis, réduite à l'état d'os brisés et de matières grises répandus sur le sol. La mort d'un autre de ses anciens camarades ne lui fit ni chaud ni froid, Yôko passa son fusil en bandoulière dans son dos pour commencer à courir à la suite de ses compagnons dans la boucherie sanglante de ce soir.

La fine équipe improbable n'avançait pas bien vite du fait de leur fatigue. Mais ils devaient fuir le plus rapidement possible avant de fuir par le même trou qu'avait fait Ulquiorra lors de leur entrée, Yôko fit un crochet, hurlant qu'elle arrivait dans une demi seconde. La jeune femme se posta devant un gigantesque panneau d'affichage et enleva tous les papiers qui y étaient accrochés, les répandant par terre dans un désordre calculé pour en mettre finalement un dans sa poche, un sourire au coin des lèvres.

Sans hésiter, elle rejoignit ses camarades qui l'attendaient à l'orée du bois protecteur. Ils entendaient bien des voix lointaines qui semblaient paniquées et ils pressèrent l'allure.

– Le QG se retrouve, littéralement, décapité de sa direction, commenta Yôko avec un sourire malsain.
– Ils vont sans doute nous poursuivre tout de même.
– Mais nous ne serons plus là, dit Itachi en montrant son bateau déjà en vu.

Yôko rit d'une voix claire et puissante. Leur première tentative ne s'était pas soldée par une conclusion brillante mais ici, le sort semblait leur être favorable. Assassinat parfait, fuite parfaite, pourvu que la navigation le soit tout aussi et elle serait comblée. Plus jamais elle ne remettrait un pied ici.

Ses deux compagnons austères la regardèrent étrangement alors que chacun ralentissait l'allure pour monter à bord. Itachi, maître à bord, donna des ordres rapides, clairs et concis, afin que les deux acolytes l'aident à prendre le large le plus rapidement possible. Yôko déploya les voiles alors qu'Ulquiorra s'occupait de cordages qui paraissaient bien mystérieuses à la rouquine.

Postée à l'arrière du navire, elle regardait son île natale qu'elle quittait pour de bon. La mairie continuait de luire faiblement et toute la ville brillait, bien éveillée, à cause du remue-ménage qu'avait causé les trois assaillants. Seuls les bâtiments de la Marine étaient plongés dans le noir le plus total, invisible aux yeux de Yôko, comme si cette partie de sa vie avait été effacée par son acte.

Au bout de vingt minutes de navigation silencieuse, Yôko retourna sur le pont et informa ses camarades.

– Nous ne sommes pas suivis, ils doivent être trop paniqués par la mort de Ganmen.

Sa voix mourut sur le nom et soudainement, Yôko sauta dans tous les sens, criant de joie avant d'embrasser tour à tour Itachi et Ulquiorra, une bise amicale sur chaque joue, et les enlacer fermement contre elle.

– Il est mort ! On l'a fait ! Grâce à vous ! Youhou ! Il est mort ! Explosé ! Je vous en suis redevable à vie ! Si vous avez besoin de quoique ce soit à l'avenir, appelez moi !

Yôko s'agrippait fermement à ses deux compagnons, le corps secoué par ses grands rires de joie. Les images de la mort de Ganmen se superposaient à celle de Kamina dans son esprit. La tension, la douleur, le chagrin, le sentiment d'accomplissement, tout cela se libéra d'un coup en elle. Ses rires se transformèrent en sanglots et son sourire se flétrit au fur et à mesure que les larmes coulaient abondamment sur ses joues.


– Kamina … vengé … sang … partout …, hoqueta-t-elle à travers ses pleurs alors qu'elle relâchait les deux jeunes hommes déboussolés pour tomber à terre.

La sniper tentait de se reprendre, d'être plus digne dans la victoire, mais le poids qui lui était ôté semblait l'écraser un peu plus sous la forme de larmes. Elle avait du mal à respirer sous l'émotion. Vengé. Elle avait vengé son ami d'enfance et pourtant, elle n'arrivait qu'à pleurer. Etait-ce la culpabilité de la mort qu'elle avait répandu si allègrement sur son passage ? Ou alors de ne pas avoir respecté les derniers vœux de son ami mourant dans ses bras ? Après tout, elle avait succombé à la violence, répondu à l'appel de la vengeance et du sang, tuant sans regret et avec même un plaisir malsain, ceux qui avaient partagé son quotidien. Yôko, terrassée par ses émotions qu'elle ne parvenait pas à identifier, pleurait lamentablement, la respiration sifflante, face aux deux hommes qui se regardaient surpris.
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