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 Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !

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Ayane

Ayane


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MessageSujet: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeLun 8 Sep - 14:17

La première chose qui me frappe là-bas est l'afflux de monde. Il y a des gens partout, ils rient, ils sourient, ils échangent des blagues. Les jeunes filles portent des tenues toutes plus extravagantes les unes que les autres, les jeunes hommes arborent des bijoux clinquants, les adultes ne valent guère mieux, exhibant leurs richesses à tour de bras, parlant d'un ton condescendant. Les étrangers sont tout de suite repérables, ce sont les seuls qui n'étalent pas le faste de leur tenue. J'observe avec un peu plus de soin ceux-ci et constatent que je me suis grandement fourvoyée sur les armes. Tout le monde en porte et parfois même de manière peu discrète. Un homme se déplace avec une énorme épée broyeuse aussi grande que lui, le manche passant dans son épaisse chevelure noire en pointe. Il n'est pas le seul mais le moins discret assurément.

Je décide donc aussitôt de sortir mes armes de mon sac pour les remettre à leur place habituelle : mes cuisses. Penchée, harnachant les holsters, je m'attarde plus sur la ville que ses habitants. C'est radicalement différent de chez moi. Ici, l'homme a dominé et détruit la nature pour y mettre sa civilisation écrasante et grossière. Les habitats sont quelconques mais peut-être est-ce dû au fait que je ne suis encore qu'au port. Je me relève, le manteau défait et soigneusement plié à la place qu'occupaient mes armes encore quelques minutes auparavant.

Le creux des mains calés sur les pommeaux de mes wakizashis, je me sens plus légère pour affronter cette nouvelle ville, que dis-je, ce monde qui m'est inconnu. Avant même de repérer ma victime, je dois visiter la ville de fond en comble afin de me familiariser avec l'environnement, connaître les bâtiments propices, les voies sombres et peu utilisées que je pourrais exploiter lors de ma fuite. A ces repérages, je dois mêler l'identification des lieux où va ma victime pour ensuite étudier son emploi du temps, ses allées et venues pour lui tomber dessus au moment que j'aurais choisi sans risque d'être vue.

Droite, la tête haute, un léger sourire sur les lèvres, je suis contente de faire pour la première fois une mission à l'extérieur. Tuer les étrangers qui osaient fouler nos terres devenaient lassants à long terme. Pas assez de challenge.

Curieusement, je commence à avancer dans le port animé. Les étrangers, bien que remarquables, ne sont pas regardés avec méfiance ou ne sont pas obligés de fuir à cause d'une horde de ninjas à leurs trousses. Ils sont même accostés par des marchands souriants qui essayent de leur vendre toutes sortes de choses. J'observe faire un vendeur de poisson qui essaye autant d'écouler sa marchandise auprès des natifs de l'île que des étrangers. Concept étrange mais bien fascinant.

Le port est gigantesque. D'un côté, il y les étals des marins proposant le fruit de leur labeur, de l'autre, les navires imposants mouillent à quai alors que les dockers font des allers retours entre les bâtiments et les gigantesques entrepôts. Je pense pendant une fraction de seconde qu'il doit y avoir pas mal de choses illégales et illicites dans ces pièces mais cela ne me regarde pas. Ma mission n'est pas de la délation ou une enquête mais un simple meurtre.

Je décide de finalement quitter ce quartier animé pour m'enfoncer un peu plus dans la ville. Aussitôt, je comprends que je ne l'aimerai pas. Les habitations sont grosses, clinquantes, à l'image des habitants. Des colonnes recouvertes de feuilles d'or ornementent certaines maisons alors que des statues poussent comme de la mauvaise herbe dans certains jardins. Certains vont même jusqu'à faire des maisons avec des matériaux bien surprenants comme le verre glacé. Pas une seule maison ne se ressemble et elles brillent toutes d'opulence. Sakoutpasishèr est une ville où l'argent s'étale à toute occasion, chacun allant dans la surenchère pour exposer son faste et sa richesse mais surtout qui ne semble pas connaître la pauvreté. Ou tout du moins, la cache très bien.

A cette extravagance architecturale s'accompagne un défilé vestimentaire haut en couleur. Moi qui ne porte que des tenues pratiques pour mes mouvements et d'une sobriété à toute épreuve, je découvre une nouvelle façon de faire qui m'explose aux yeux. Avec un intérêt nouveau, je scrute les vitrines, détaillant du regard les tenues qui s'exposent. Robes, jupes, corsets, bustiers, fanfreluches froufrouttantes, couleurs acidulés, asymétrie, coupes extravagantes révélant sans aucun doute plus de chair qu'elles n'en cachent une fois sur soi, je reste dubitative face à cela même si je dois bien avouer être intriguée, imaginant ce que cela pouvait bien faire sur moi. Non, impensable, je ne pourrais pas bouger comme je l'entends.

Je continue finalement ma route, cherchant les bâtiments les plus importants de cette ville étrange. La banque est très facile à trouver. Cela ne m'étonne venant d'une ville qui empeste la corruption et l'argent. Sur le toit vert émeraude trône un immense diamant taillé en forme du symbole berrys. J'admire un instant le talent du joailler, qui a su tailler la pierre et faire les courbes délicates de ce symbole sans que le précieux caillou ne se brise, puis je secoue la tête face à l'absurdité du bâtiment.

Je réfléchis quelques instants postée devant l'imposante bâtisse. Je dois assassiner Nobuo Uematsu, ministre des finances du gouvernement régnant ici, il ne doit faire aucun doute que l'homme va de temps à autre ici. Je tourne sur moi-même et regarde les autres enseignes dans les alentours pour me faire des repères : une boulangerie à droite, un coiffeur derrière moi, un forgeron juste à côté, une boutique de grand couturier avec une bijouterie à gauche. Bon, de toute façon, au vu de la discrétion architecturale de la banque, je ne devrais pas avoir de mal à la retrouver.

Le temps se couvre soudainement et j'entends l'orage gronder. Je vagabonde dans la ville d'un pas plus pressé, les yeux s'agitant dans tous les sens au fur et à mesure que je repérais les lieux. Ruelles étroites ou larges mais aux prises faciles pour s'enfuir par les toits. Les rues commerciales seront pratiques pour me faufiler dans la foule et les enseignes brillantes et larges me permettront facilement de prendre des voies de secours. Ma fuite de cette île ne sera pas bien difficile. Enfin à condition que je trouve un moyen de transport.

J'élude ce problème que je résouderai en tant voulu et cherche le plus important : les bureaux gouvernementaux. J'approche la première personne qui passe, une jeune femme à peine plus vieille que moi me semble-t-il et lui demande poliment :

– Bonjour, madame, désolée de vous importuner ainsi mais auriez-vous l'amabilité de m'indiquer où sont les bâtiments officiels ?

Je ne sais pas si la femme est plus surprise par ma question que par la façon dont j'ai parlé. Elle semble déroutée.

– Ils sont au nord. Vous ne pouvez pas les louper, il y a en gros le symbole du gouvernement mondial au dessus de la porte, comme à la banque. Mais vous me paraissez bien jeune pour avoir quoique ce soit à faire là bas.

La remarque m'agace. Hajinmon est dans une situation financière critique à cause de doutes sur ma jeunesse et donc mes compétences. Être jeune voulait-il donc dire être incompétent aux yeux du monde extérieur ? Je garde néanmoins mon calme et souris avec froideur mais politesse.

– Je voulais seulement voir son architecture pour la comparer avec la banque justement. Comme vous l'avez si bien soulevé, je n'ai rien à y faire là bas. Simple curiosité de touriste.

Je pars sans attendre sa réponse et l'orage éclate. Je soupire de malchance. Ma visite de la ville s'arrête là pour aujourd'hui. Je cours dans les rues bondées de la ville en direction du nord mais pour trouver un hôtel ou une auberge, bref, un quelconque bâtiment où je pourrais avoir un lit et de quoi manger.

Au bout de quelques mètres bien suffisants pour me tremper, je trouve une enseigne au nom qui me désespère mais fera l'affaire : La pomme d'or. Quand je rentre, tous les regards se braquent sur moi. Je dois offrir un tableau assez pitoyable j'en conviens, trempée, les cheveux plaqués sur mon front, une tenue pas assez couverte pour la météo brillante à l'extérieur. Je les ignore et me dirige d'un pas assuré vers le comptoir. L'aubergiste me gratifie d'un regard condescendant et je réplique par mon regard rouge sang et mortellement sérieux.

– Je souhaiterai une chambre pour la nuit et un repas.
– Il faudra payer pour ça, petite.

Le surnom m'exaspère mais je me retiens de lui briser les dents contre son bar. La discrétion est de mise quand on a mon physique particulier et un objectif sanglant. Je dévoile quelques berrys. Assez pour lui montrer que je pouvais payer mais trop peu pour qu'il monte les prix et essaye de m'avoir.

– Cinq mille berrys, exige-t-il.

Je ne sais pas s'il est démesurément cher ou pas, je suis bien trop loin de mes repères habituels à Kurain, je laisse donc passer, posant l'argent sur le comptoir. Il sort un imposant carnet et me demande :

– C'est à quel nom ?
– Murasaki Chô.

La réponse fuse sans même que j'y réfléchisse. C'est mon nom d'assassin, celui qui me désigne sans pour autant révéler ma vraie identité. Je ne suis pas encore connue, je pouvais donc l'utiliser sans crainte. L'aubergiste me donne une clé, m'indiquant au passage que les chambres sont à l'étage, et je m'installe d'abord à une table au fond de la taverne, observant les hommes en communauté dans le monde extérieur. Je me décide à faire cela jusqu'au repas, préparant pensivement le programme de ma nuit : exploration nocturne des bâtiments gouvernementaux.
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Keinst D Josh

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MessageSujet: Re: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeDim 14 Sep - 1:12

L’embarcation avançait avec bien des difficultés. Se battant contre les flots déchaînés de l’océan. L’île se découpait peu à peu malgré cette tempête. Le vent hurlait et la pluie frappait de plein fouet le corps de Josh. L’adolescent n’en semblait pas troublé, en fait, il était hypnotisé par cette pluie, tendant la main pour regarder les gouttes s’écraser sur sa paume avec un sourire amusé. Ce phénomène météorologique lui était encore inconnu. Il avait eu la chance de bénéficier d’un temps clément durant son premier voyage.

Un rire glissa de sa gorge avant qu’il ne tombe en avant, emporté par l’arrêt brutal de sa barque. Cette dernière venait de se prendre un rocher. L’embarcation s’éleva au ralentis, Josh se saisi de sa besace et il tomba dans la mer. Le courant l’aspira vers le fond durant une microseconde. Il avait eu le réflexe de prendre une bouffée d’air avant d’entrer en contact avec le liquide, ce qui lui permit de reprendre rapidement le contrôle. Il se débattit avec force et parvint à atteindre la surface, jetant un coup d’œil aux environs avant de se diriger vers l’île. Une chance qu’il savait nager correctement.

Atteindre le rivage ne fut pas aussi facile qu’il le cru, il manqua plusieurs fois de se noyer, prenant la tasse régulièrement avant de finalement sentir le sang sous ses pieds et arriver à l’une des plages. Il cracha le liquide dérangeant puis se releva en passant ses paumes sur ses bras pour les frotter. Faisant un rapide bilan de ses affaires. Rien ne manquait. Un soupir soulagé quitta ses lèvres avant qu’il ne relève le nez et ne plisse les yeux. Doucement mais surement, il commença à avancer, vérifiant s’il ne s’était pas blessé durant son naufrage, heureusement, non. C’était plutôt avantageux, il avait eu la bêtise d’oublier de prendre une trousse de soin à la base de la révolution.

Les rues étaient presque désertes lorsqu’il arriva. De la lumière se faisait voir de temps en temps et il y avait ces établissement d’ouvert… Ces « bars » ou « maison close ». Il en avait entendu parler de ce dernier par quelques hommes mais n’avait aucune idée de leur fonction et Dahlia avait refusé de le lui dire en appuyant bien sur le fait qu’il ne devait pas y aller. Il se secoua rapidement avant de se frotter les mains et inspecter un peu plus les lieux. Tout était brillant et extravagant, même la nuit en pleine tempête.

Pourtant, rien ne le choquait, il avait vu bien plus impressionnants et pétants. C’était presque normal et en même temps, ça le mettait mal à l’aise. Il avait l’impression d’être de nouveau chez ses maîtres, que d’un instant à l’autre, ils débarqueraient en l’attaquant et lui hurlant dessus. La boule qui se forma dans son ventre le réveilla et il secoua énergiquement la tête. Chassant ses mauvaises pensées d’un revers de main. C’était le passé, il se vengerait en temps voulu.

Pour l’heure, il devait trouver un coin tranquille où se sécher et surtout relire les instructions de Dahlia. Si c’était pour échouer lamentablement, ça ne valait pas le coup. Il pénétra dans un endroit d’où se dégageait une odeur d’alcool et de cigarette. C’était peu attrayant mais il pourrait se faire discret. Josh rabattu sa capuche sur sa tignasse avant d’entrer. Rapidement, il comprit que sa présence ne pouvait être invisible. Il était le seul de sa taille et sans doute de son âge, présent. Mais ne s’en démordant pas, il se rendit au comptoir et appela le tavernier.

Le vieillard le fixa longuement, lavant son verre sans piper mot. De toute évidence, il se demandait ce qu’un enfant faisait dans son établissement. De plus, le loupiot était trempé jusqu’aux os. Après un soupir las, il prit la parole.

« On fait pas les nounous ici, et encore moins la charité. Casse toi, gamin. Retourne dans les jupons de ta mère. Grogna le tenancier. »

Josh ne put s’empêcher d’être surpris. Ce type connaissait vraiment sa maman ? Ou était-ce une façon de parler. Josh se reprit, se remémorant les leçons de Dahlia sur le fait de se comporter normalement dans la communauté. C’était désormais le fait d’avoir l’air normal et son anonymat qui lui permettraient de travail paisiblement. Au final ses capacités aux combats ne li serviraient qu’à se défendre.

« J’ai besoin d’une chambre, s’il vous plaît.
_Ça me plaît pas ! Brailla l’hargneux barman.
_D’accord. Et avec ça ? »

Josh posa sa bourse sur le comptoir, manquant de provoquer une crise cardiaque chez son interlocuteur. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi mais tout le monde était toujours vachement excité face à ces petites pièces d’or. De ce qu’il avait compris, c’était assez recherché et ce, partout sur le globe. Un détail assez intéressant.

L’ancien esclave dû patienter un instant, le temps que le tavernier ne se reprenne et lui tende une clé.

« Tiens Loupiot ! Tu peux rester un an si tu veux ! Cria-t-il presque sans même se demander d’où venait tout cet argent.
_Merci mais je reste que cette nuit. Informa ledit loupiot par pure politesse. »

Alors qu’il montait les escaliers, Josh songea qu’il n’aurait peut-être pas dû tous donner au barman mais tant pis, c’était chose faite maintenant, au pire, il reprendrait l’argent en chapardant à droite à gauche pour se refaire des sous puisque que c’était si important. Il monta les escaliers tranquillement, manquant de tomber à cause de l’eau mais se rattrapant grâce à la rambarde. Le tavernier continua de le regarder, hébété. Il en avait oublié de lui demander son prénom pour le registre tiens.

La chambre de Josh était très grande. Un imposant lit à baldaquin l’attendait dans un coin et une salle de bain était attenante à la pièce. Il retira sa cape pour la posé avec précaution sur l’une des chaises avant de se déshabiller et faire couler l’eau dans la vasque de porcelaine. Il avait du sable et de la boue sur une bonne partie de son corps, crasseux.  Avant son plongeon, il étendit ses affaires çà et là dans la chambre, constatant que les feuille de papier fondait au contact de l’eau, c’était fort contraignant. Mais il n’en resta pas moins positif.

« Trouver… Mon…sieur. No....Nobuo U......uem....atsu. Lit-il avec hésitation. A… à sa demeure…. Sous les….ce…cerisiers. M….mur…. Est. »

Il sourit, c’est bon, il allait pouvoir y aller avant le lever du soleil et quitter l’île discrètement après.

Mais pour l’heure, il devait absolument se débarbouiller et son ventre se faisant entendre, manger. Il profita pleinement de l’eau chaude avant de quitter la baignoire, enfilant ses vêtements désormais sec avant de descendre tranquillement. Un copieux repas l’attendant dans un coin de la taverne. Là où il pouvait être tranquille pour ingurgité la quantité astronomique de nourriture sans même faillir. Il regarda rapidement les personnes présentes, des pirates, des alcooliques et une forme bizarre dans le coin opposé. Rien de particulier. Quoi que, la forme dégageait une aura qu’il lui était familière. Celle d’un animal au repos ou qui se retenait. Mais il recula cette sensation dans un coin de son esprit pour se concentrer sur la nourriture. Il devait prendre des forces et dormir un peu, ce remettre de la tempête. Oui, c’était un bon plan pour l’instant.

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Ayane

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MessageSujet: Re: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeJeu 25 Sep - 20:20

Observer l'homme en société est fascinant, encore plus quand il a de l'alcool dans le sang. Les conversations vont bons trains après ce silence qui a précédé mon arrivée. Certains me dévisagent un long moment alors que je suis au fond de la salle, discrète. Je leur rends leurs regards avec curiosité et finalement les badauds se lassent bien vite de moi. Il faut dire que je ne fais rien de bien intéressant, assise là à ne rien faire d'autre que regarder. Et pourtant, je ne m'ennuie pas une minute, j'observe chaque geste, chaque expressions des autres clients, attentive à chaque mot, étudiant leur manière de parler par rapport à la mienne, leurs expressions corporels. Ils sont faibles. Aucun d'eux n'est un guerrier, je ne sais même pas s'ils pourraient tenir une simple joute. Le groupe le plus à ma droite ne semble pas bien méchant, des jeunes gens qui boivent plus que de raison lâchant des éclats de rire bien fort qui résonnent dans la salle. La table d'après, c'est un simple vieux monsieur qui n'a pas l'air bien méchant non plus, il sifflote de temps à autre, ses mains sur une tasse de thé fumante, un sourire de bien heureux sur les lèvres. Au fond, la table la plus proche de la mienne, je retrouve l'inconnu aux épais cheveux noirs, l'épée broyeuse et plus grosse que moi à terre, il porte un étrange uniforme et sourit d'une blague qu'il semble être le seul à entendre.

Le groupe le plus dérangeant est à l'extrême gauche, ce sont les hommes les plus pauvres que j'ai vus de l'île, ils portent des simples pantalons de toile et des chemises émaciés même s'ils n'ont pas d'armes apparentes, je pense pouvoir affirmer avec certitude qu'ils en ont quelques parts sur eux. Ils parlent entre eux à voix basse et me jettent parfois des coups d'oeil. Ces pauvres diables ne m'inquiètent pas, peu importe s'ils vont se décider à passer à l'attaque, je suis certaine de mes capacités et donc de ma supériorité. Cependant, je serai contraint d'y aller en douceur et finesse si je devais me battre contre eux afin de ne pas me faire repérer.

Heureusement la soirée se poursuit sans encombre. Le patron vient me servir une assiette de son plat du soir et je le remercie poliment de ce service, bien que j'ai payé pour ceci. Même la nourriture semble radicalement différente de chez moi. Je m'émerveille devant le plat qui n'est pourtant qu'une soupe marron avec des choses non identifiées flottant à la surface. Je plonge la cuillère en bois dedans, testant la texture du liquide, reconnaissant les morceaux comme étant de la viande en cuve. Je me lance et porte l'ustensile à ma bouche.

Cela m'explose littéralement en bouche, de nouvelles saveurs s'ouvrent à moi, c'est relevé, le goût s'impose partout sur mes papilles tant que je suis contrainte d'ouvrir la bouche et ... tout recracher. C'est immonde. Beaucoup trop épicé, sans aucune considération pour la subtilité des arômes, la viande est filandreuse et fade, une horreur. Ecoeurée, je repousse le bol et m'apprête à monter me changer quand la porte s'ouvre de nouveau, me faisant finalement rester pour observer le nouvel arrivant.

Un enfant. Une douzaine d'années, l'air un peu perdu, les cheveux tout emmêlés de boucle. Tout comme moi, il a affaire aux railleries du patron sauf que lui se fait avoir. Du vol pur et simple. Son innocence et ignorance captivent mon attention pour quelques minutes. Même moi qui ait vécu sur une île coupée du monde, je savais bien qu'il ne fallait pas donner tout son argent. Alors que j'aurais dû m'en désintéresser, je continue de l'épier discrètement. Et pour cause : son corps. Je ressens tout de suite qu'à l'exception de l'homme à la grande épée, cet enfant est l'une des personnes capable de me tenir tête, il a le corps rôdé à cela. Je le vois à sa façon de marcher, sur la manière dont ses muscles, bien trop développés pour son âge, sont devinables sur son corps sec, révélé par ses vêtements sales qui lui collent à la peau.

Ce jeune garçon a de l'entraînement. On pourrait croire qu'il était né sur Kurain : entrainé dès le plus jeune âge pour avoir un corps d'exception qui réponde au métier d'assassin. Je chasse vite cette supposition. Le métier d'assassin ne doit pas courir les rues, il est fort probable que cet enfant soit un fils de paysan ou qu'il fasse un travail très physique tout simplement.

Je me lève souplement et discrètement pour aller à l'étage. Le petit médaillon accroché à la porte indique le numéro 6. J'avance dans le couloir et trouve la porte où ce même chiffre brille dans une pomme d'or incrustée au milieu du bois. Tape à l’œil. J'insère la clé, force un peu et ma chambre apparaît. Avec soulagement, je constate qu'elle n'est pas brillante, faste ou clinquante. Je ne risque pas la crise d'épilepsie en me couchant. Je jette mon sac de voyage sur le lit et l'ouvre. J'en sors mon manteau que je croche à la modeste armoire de la chambre ainsi que mes affaires de rechange, celles-ci étant trempée par l'orage. Je récupère seulement ma ceinture, avant de tout laisser sécher sur le rebord du lit, indispensable pour la sacoche qu'elle fixe.

La tenue de Ayane pour le reste de l'aventure:

J'enfile très vite une tenue de ninja noire, discrète, pratique, conçue pour le combat, épousant mon corps mais pas trop pour que j'ai une liberté de mouvement. Ce qui est pratique du noir, c'est que les tâches de sang même les plus tenaces ne se voient pas. Je mets mon masque noir laqué, protégeant mon anonymat et rabats la capuche sur ma tête, dissimulant ainsi mes cheveux de couleur significative. Je serre les holsters de mes wakizashis et je suis prête pour les premières investigations.  Après un instant de réflexion, je dissimule mes affaires au cas où des individus souhaiteraient fouiller ma chambre puis saute par la fenêtre, me réceptionnant doucement au sol. Direction les bâtiments officiels.

Le visage masquée, seuls mes yeux rouge de visible par les trous prévus à cet effet, je longe les murs, empruntant les coins les plus sombres  de la rue pour ne pas être vue. Les probabilités de croiser des civils sont minces étant donné que nous sommes au milieu de la nuit. Je pourrais apercevoir des soulards éventuellement ou des gardes en patrouille s'il y en avait. C'est quand on parle du loup qu'on en voit la queue. Je n'ai pas fait cinquante mètres que je me presse de monter sur le toit de la maison la plus proche, facilement atteignable grâce au rebord de la fenêtre sur lequel je peux prendre appui. Ce sont des hommes d'âges moyens ayant visiblement trop abusés de l'alcool, titubant les uns sur les autres avec des sourires niais. Je me désintéresse de leur dépravation et m'apprête à avancer lorsque l'un d'eux hurle soudainement :

Le pinard, c'est de la vinasse

Et les autres prennent à sa suite aussitôt pour accompagner leur compagnon d'ivresse :

Ça fait du bien par où ce que ça passe
Allez bidasse, 1-2, remplis mon quart, 3-4
Vive le pinard !, vive le pinard !
Dans la montagne, culbute la bergère
Et au combat renverse l'ennemi
Dans la tranchée fous-toi la gueule par terre
Mais nom de Dieu, ne renverse pas l'pinard


J'écoute distraitement les paroles de cette chanson … originale avant de me concentrer de nouveau. Je n'ai pas toute la nuit devant moi et un travail à effectuer. Je prends de l'élan et saute sur  le toit en face de moi, les pieds de travers pour ne pas glisser sur les tuiles. Je répète la manœuvre jusqu'à ce que je repère l'immense signe symbolisant le gouvernement, mes employeurs. Le bâtiment est imposant mais n'est curieusement pas plus protégé que cela. Pas de rempart extérieur, des gardes mais pas en abondance, à première vue, il n'y a pas de piège non plus. Je sais qu'on est sur une île gouvernementale et qu'il serait fou de la part des révolutionnaires d'attaquer le bâtiment mais tout de même, c'est de l'inconscience.

Debout sur mon toit, peu discrète pour le moment, j'observe la structure du bâtiment, cherchant le point d'entrée le plus propice pour être discrète et m'évader facilement. Je jette mon dévolu sur ce qui semble être une porte de service au rez-de-chaussée de l'aile ouest. Même si on me voyait, il était logique que des gens entrent et sortent par ce passage. Je me laisse glisser le long du toit et atterris en roulant au sol, me relevant grâce à ce mouvement pour me coller contre la porte en bois qui m'intéresse. Je pourrais facilement la casser mais cela serait peu discret. Je regarde à droite, à gauche et sors mes outils de crochetage, un genou à terre pour mettre mon œil dans l'alignement, écoutant très attentivement tous les bruits autour de moi. Alors que l'aiguille et le crochet sont dans la serrure, prêtes à déverrouiller mon sésame, la porte s'ouvre d'elle-même, révélant un garde visiblement très surpris de trouver une femme masquée tout de noir vêtue forçant sa porte.

Aussitôt je lâche mes outils et frappe sa glotte à découvert du tranchant de ma main. Surpris, ne pouvant plus prononcer le moindre son du fait de mon coup, il se recule alors que je bondis sur lui, plaquant ma main droite sur sa bouche et son nez, l'avant bras gauche écrasant sa gorge. Il ne faut que quelques minutes pour qu'il perde connaissance. Je vérifie son pouls inexistant et cherche dans les alentours un endroit où je pourrais le dissimuler. Une caisse entrouverte me fait de l'oeil et sans hésiter je le traine vers la boîte qui ne contient que de la paille, celle protégeant une cargaison d'arme. Grosse cargaison au vu de l'immensité de la boite où après deux ou trois pliages techniques, j'arrive à faire rentrer le soldat dedans en refermant le couvercle.

Je récupère mes outils rester fichés dans la serrure et referme prudemment la porte derrière moi. Bon, je suis dans le bâtiment mais je ne dois pas relâcher ma vigilance, au contraire, le plus dur reste à faire. Je dois trouver le bureau de Nobuo Uematsu afin d'obtenir son adresse personnelle, ses  déplacements pour les jours à venir, bref, toutes informations utiles pour réaliser mon coup de façon parfaite et assurer ainsi la pérennité d'Hajinmon. En théorie, les gardes patrouillent à l'extérieur des bâtiments mais je n'exclue pas la possibilité qu'ils puissent me surprendre dans les couloirs, si c'était le cas … il y aurait plus de morts que prévu.

Je prends le premier couloir que je vois et souris. Chaque porte est ornée d'une petite plaque dorée – j'ai l'impression qu'ils ne connaissent pas d'autres couleurs sur cette île – indiquant la fonction du bureau. Je zigzague dans le couloir, lisant à tour de rôle chaque plaque. Je n'avance pas beaucoup et je suis très facilement repérable mais je ne vois pas comment faire d'autre, d'autant plus que cela me permet de tracer un premier plan dans ma tête. Bureau des plaintes, bureau du ministre des riches, des pauvres, de la mode (sérieusement ?), des ordures, des jeux culturels et nationaux de Sakoutpasishèr, etc.

Tous les ministères les plus farfelus, dénués de sens ou insultants sont là mais pas celui que je cherche. Exaspérée, je vérifie le bout du couloir qui se finit en T, me proposant deux alternatives. Droite ou gauche ? Au bout du couloir à gauche, un bruit de pas se fait entendre et je me décide donc pour la droite.

Mais qu'est-ce que … Il y a quelqu'un ? entends-je, prononcé avec hésitation alors que les pas se font plus pressants, signe qu'il accélérait pour venir vers moi.

Je m'engouffre dans le premier bureau qui vient et me colle au mur derrière la porte, la refermant avec soin. J'attends, la respiration calme, saisissant le fil métallique dans ma sacoche, prête à étrangler à mort le premier qui passerait cette porte. Un filet de lumière m'indique qu'il est devant la porte, balayant le couloir avec sa lampe de torche. J'attends avec patience, un peu de sueur faisant coller mon masque à la peau. Il fait horriblement chaud dans cette pièce. La poignée de la porte coulisse finalement, je resserre ma prise sur le fil, l'enroulant autour de mes mains, la porte s'entrouvre et se referme quasiment aussitôt.

J'ai dû rêver … Et puis je n'ai pas le droit d'entrer dans ces bureaux, marmonne le garde dont la voix étouffée me parvient.

Je me détends un peu et range mon « arme », comptant silencieusement jusqu'à 600 dans ma tête, toujours contre le mur. Le temps peut paraître long mais je voulais m'assurer de ne pas le rattraper lors de mes fouilles.

Au bout de ces dix minutes d'attente, j'ouvre la porte et reprends mes recherches, repartant sur le couloir de gauche pour éviter une patrouille. La chance me sourit car au bout de six portes, je la trouve finalement. Bureau du ministre des finances est écrit en fines lettres sur la plaque dorée sous mon nez. J'ouvre, sérieuse et concentrée comme jamais, pénétrant dans la pièce. Je referme derrière moi et allume la lumière. La pièce est peu spacieuse, très bien rangée, des bibliothèques ornant les murs avec des vitrines remplies de bibelots mais je ne vois que le meuble au milieu, celui qui m'intéresse : le bureau.

Mes yeux doivent luire d'intérêt alors que je me précipite sur mon objectif, commençant à lire allègrement les papiers encore présents sur le sous main. Rien d'important, le rapport d'une réunion qui a eu lieu la vieille. J'enchaine, sachant que la tâche sera longue et fastidieuse. Je surveille régulièrement la porte et la fenêtre derrière moi afin de voir l'avancée de la nuit. Au bout d'une petite dizaine de minutes je trouve un papier intéressant. Une lettre à vrai dire, fraîchement écrite par ma cible, où il convie une personnalité importante de l'île à venir chez lui, laissant ainsi son adresse dans la suite. Je grommelle en voyant la mention « mur est ». C'est de l'autre côté de la ville.

Une fouille intensive dans ses tiroirs m'apprennent qu'il sera en déplacement à la banque demain et après demain pour régler des soucis mineures. Sinon, rien d'autre. Il semblerait que ce Monsieur Uematsu ne sorte pas beaucoup de son bureau. Y retourner en sa présence, donc en pleine journée, serait trop risqué. Soit je le tue pendant son déplacement à la banque, soit je surveille sa maison pendant quelques jours pour voir ses horaires, ses allers et venus, et le tuer au moment le plus propice.

Je regarde de nouveau le ciel par la fenêtre. Environ 3 heures du matin. Cela me laisse le temps de visiter sa maison pendant qu'il dort. Je sors du bureau, ayant remis soigneusement chaque feuille à sa place, vérifiant une dernière fois qu'il ne reste aucune trace de mon passage. Le retour est plus calme que l'aller, je ne croise pas de garde et ne suis donc pas obligée de cacher un cadavre. En ressortant, je ne prends pas la peine de verrouiller de nouveau la porte et refais exactement le même chemin en empruntant les toits.

Plus d'une fois, je manque de glisser mais me rattrape toujours, quelques crissements se faisant entendre mais les rues sont désertes. Même les soulards sont rentrés chez eux. Sakoutpasishèr est bien plus agréable à visiter en pleine nuit me dis-je hors de propos alors que je saute par dessus une cheminée que j'ai failli me prendre. Personne, pas d'extravagance vestimentaire, juste le calme de la nuit et la lune. Et le mur est que je viens d'atteindre.

Je glisse le long d'une gouttière et cherche la rue du Dragon Bleu et plus précisément, la maison sous le cerisier comme le précisait le ministre dans sa lettre. Je ne devais pas me tromper, ce serait affreusement embarrassant et gênant que je me trompe de maison. Fort heureusement, le mur Est n'étant pas sans fin, je n'ai le choix qu'entre deux rues, ce qui facilite mes recherches. Je m'engage donc dans une première et tourne dans la seconde après avoir vu que je ne suis pas dans la bonne. Au bout de quelques mètres, je vois un grand cerisier et la maison qui va avec.

Satisfaite, je saute par dessus la barrière en faisant le tour par le jardin. Je sors un de mes wakizashis et glisse la lame sous le montant de la fenêtre faisant levier pour la soulever. Cela marche parfaitement et je soupire. Pas de verrou à l'intérieur alors. Les gens sont d'une imprudence sans limite. Je soulève la fenêtre et m'introduis dans la pièce. J'ai à peine fini d'enjamber le lavabo que le drame survient.

Des bruits de pas, un morceau de conversation. Non seulement ma cible était bien réveillée – à quatre heures du matin ! - mais en plus elle n'était pas seule.

Je peux vous proposer à boire ou quelque chose à manger avant de reprendre votre route ? suggère une voix plutôt âgée.

La lumière s'allume, me révélant aux yeux des deux personnages. Ombre noire armée de deux sabres, la tête entièrement dissimulée, il est évident que je ne suis pas là pour un simple cambriolage.

Mais qu'est-ce que vous faites ici ? demande pourtant Nobuo Uematsu.

Je réfléchis à toute allure. Je suis dans tous les cas repérée, le mien est de tenter de le tuer maintenant.

Je suis le papillon pourpre. Et le gouvernement veut ta tête. Alors je la prends, répondis-je, la voix déformée par mon masque, en dégainant, l'un de mes sabres courts.

J'ai rempli une des parties du contrat : prévenir la cible du pourquoi de sa mort avant de l'exécuter. Les jambes fléchies, je bondis et m'apprête à l'égorger proprement quand je suis percutée sur le côté par l'invité qui m'était dissimulé jusque là. Nous roulons à terre, une dague essayant de s'enfoncer dans ma gorge, je la dévie à l'aide de ma manchette renforcée et tente d'un revers d'éventrer mon assaillant qui se défile et rejoint le ministre.

Je me relève en garde et pince les lèvres. L'enfant de l'auberge.

Visiblement, il n'était pas fils de paysan.

Mes yeux rouge sang se plantent dans les siens, jaunes cerclés. Nous nous jaugeons du regard. L'affrontement semble imminent. Je tourne pour le tester mais il s'aligne immédiatement à ma position en veillant à garder l'agent double dans son dos. Cela confirme ce que je pensais : il est entrainé.

Alors que je tente une feinte pour le contourner et percer la gorge du vieil homme, ne voulant nullement tuer l'enfant qui n'est pas sur le contrat, son jeune protecteur m'assène … un coup de chaise. Sonnée par ce coup étrange que je n'ai pas vu venir, je suis projetée contre le mur, luttant à reprendre mes esprits, ma vision trouble parvenant très bien à voir que l'étrange duo s'enfuit.

Le contrat s'annonce plus épineux soudainement.
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Keinst D Josh

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MessageSujet: Re: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeDim 16 Nov - 18:33

Atteindre sa cible avait été d’une facilité affligeante. Il aurait cru que sa première mission serait plus corsée. L’homme d’une quarantaine d’année l’avait accueillis non sans dissimulé sa surprise face à son jeune âge. Mais il ne fit aucune remarque à ce sujet, l’emmenant dans une pièce plus sûr et loin des oreilles indiscrètes. Josh avait ensuite pu recevoir le contre-rendu et les documents qu’il devait récupérer.

Il s’était un peu attardé sur les décors riches de cet homme. Des tapisseries, des tableaux et des meubles impeccables. L’ancien esclave ne doutait pas que M.Uematsu devait avoir quelques esclaves… non, des servants. Dahlia lui avait expliqué qu’eux étaient payés pour leurs services.  

« Je peux vous proposer à boire ou quelque chose à manger avant de reprendre votre route ? Demanda l’homme lorsque leur entretien fut achevé. »

Josh secoua simplement la tête pour donner sa réponse, suivant le propriétaire des lieux dans une autre pièce. Puis tous se passa très vite.

« Mais qu'est-ce que vous faites ici ? S’écria le quarantenaire. »

Josh put apercevoir une ombre face à l’informateur, armé donc sans doute pas venu sans une idée derrière la tête.

« Je suis le papillon pourpre. Et le gouvernement veut ta tête. Alors je la prends.»

A ne pas douter, c’était une femme. Vu le son de sa voix, même avec son masque, elle était jeune. Josh poussa la cible et se jeta sur le ninja, la faisant tomber au sol avant de précipiter Hari sur sa gorge. Ce ne fut pas une surprise de la voir dévier et répliquer. Il parvint malgré tout à s’écarter déjà certain d’un point. Elle était forte et il n’allait peut être pas gagné s’il y avait un combat. Tous ce qu’il pouvait faire pour l’heure c’était gagner du temps et mettre Uematsu dans un endroit sûr. Il il devait trouver quelque chose susceptible de déstabiliser son ennemi et de le sonner par la même occasion.

En la voyant bougé, il se déplaça instinctivement. Ne pas la perdre de vue. Ce serait une erreur sans doute fatal. Puis elle attaqua, rapidement, en visant l’espion. L’adolescent ne réfléchis pas trop et prit le premier objet a porté capable d’assommer cette tueuse.

Une chaise.

Peu importe l’arme, ça avait marché.

« Courrez ! Ordonna-t-il au quarantenaire. »

Les deux révolutionnaires ne s’attardèrent pas devant l’ennemie. Nobuo guida l’adolescent à travers la maison, sortant par la cour arrière. Josh le suivait, gardant sa besace et les documents contre son flan. Il regardait régulièrement derrière lui et remarqua rapidement l’ombre du papillon pourpre. Elle se jeta sur lui et il chuta lourdement, roulant sur quelques mètres avant de parvenir à se stabiliser et sortit Hari. La ninja était en position d’attaque elle aussi. Il attaqua en premier, visant sa gorge sans la moindre hésitation. Elle n’en aurait pas, c’était une tueuse. Il l’avait vu dans ses pupilles, une volonté de fer baignant dans le rouge du sang.

La tueuse le parât et tenta de le déstabiliser avec plusieurs enchaînements complexes. Il restait concentré et gardait sa défense bien fermé, profitant de chaque ouverture dans celle de son ennemie pour tenter de l’atteindre. Mais elle était douée et ne le laissait que très peu de chance de réussite dans ses opportunités. Il sentit alors l’étrange arme de son adversaire effleurer sa joue, l’entaillant un peu. Il grogna de mécontentement et se concentra de nouveau et parvint à donner un coup de pied dans les côtes de l’adversaire, la faisant plier et il tenta une attaque vers sa clavicule. Sur ce point juste au-dessus qui dissimulait une petite veine fragile.  

La femme lui donna un coup dans le poignet et il sentit une sorte de choc électrique parcourir sa main. Lui faisant lâcher Hari. Il jura lorsqu’elle profita de cette perte pour envoyer l’arme encore plus loin d’un coup de pied. Il tenta de la rattraper en vain et il dû faire quelques pas avant de pouvoir la récupérer.

Permettant ainsi au ninja de se rapprocher de sa cible. Il tenta de rattraper le papillon pourpre une fois Hari récupérer, se jetant sur elle en parvenant à la mettre à terre. Malheureusement, elle parvint à le dominer. Il la bloqua de justesse mais la lame effleurait sa gorge. Il pouvait sentir le froid de l’arme et grogna. Luttant pour sa vie. C’était désormais un combat de force. Josh tenait bon mais elle relâcha tout soudainement et avant qu’il ne puisse réagir se prit un violent coup de boule.

Le choc lui fit perdre connaissance un bref instant. Même s’il était très tolérant face à la douleur, il devait bien avouer que là, il avait mal. Il porta sa main à son front puis à son nez et plissa les yeux en voyant du sang sur ses doigts. Elle ne l’avait vraiment pas raté. Il se redressa de son mieux. Cherchant Nobuo et la tueuse du regard avant de comprendre qu’ils étaient plus loin et qu’ils combattaient.

« Merde ! »

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Ayane

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MessageSujet: Re: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:31

Sonnée, je me remets rapidement sur mes pieds, assez déstabilisée. Je n'ai pas vu venir le coup de chaise. Pourtant, c'est typiquement une astuce de combat dite traitresse par le clan régulier de Kurain alors que nous, les assassins, nous utilisons tous les moyens pourvu que le contrat est exécuté. D'ailleurs, mon contrat prend actuellement la fuite.

Je les suis, empruntant la porte de derrière tout comme eux, dérapant dans le jardin, à cause de l'herbe tendre et humide annonciatrice de l'aube. Pour la première fois, je suis plus grande que mon opposant et je le rattrape sans mal grâce à l'allonge de mes jambes. Je comble les derniers mètres en me propulsant sur lui, atterrissant souplement, les jambes semi fléchies prête à bondir une nouvelle fois, les lames dégainées et en position d'attaque.

L'enfant vise d'emblée un point vital, ma gorge nue où la si facile et mortelle jugulaire palpite. Je pare sans hésitation de mon sabre gauche et assène un coup transversal de la droite, visant à l'éventrer sans scrupule mais il pare. Je ne lui laisse pas le temps de souffler et place un enchainement complexe, alternant entre coup haut et bas, changeant même parfois de prises mes wakizashi pour le surprendre mais rien n'y fait, il résiste bien et tente même des percées que je repousse négligemment de mon tetsu-gai, le demi gantelet ninja de ma tenue.

Cette attaque ratée me permet d'en placer une au niveau de sa tête mais mon opposant est agile, rapide et esquive de justesse, une entaille peu profonde sous l'oeil. Quelques centimètres et je lui crevais l'oeil et aurait même pu lui toucher le cerveau. Je me baisse pour éviter sa lame qui passe au dessus de ma tête et voit son genou foncer vers mes côtes alors que sa main armée s'apprête à me délester d'un demi litre de sang en visant la veine subclavière.

Entre sauver mon épaule ou mes côtes, je choisis sans hésiter d'encaisser le coup de genou, m'affaissant légèrement au choc, rengainant un de mes wakizashis. Je frappe sèchement de la pointe de mes doigts sur son poignet où, baissée ainsi sous lui, je vois parfaitement ses nerfs. Le choc lui paralyse la main quelques instants et il en lâche son arme. Je souris derrière mon masque et donne un franc coup de pied dans l'arme, la faisant voler sur quelques mètres ce qui contraint mon adversaire à faire demi-tour, me faisant gagner quelques mètres pour rejoindre ma véritable cible.

L'adolescent ne lâche rien et tente à nouveau de m'arrêter. Il commence sérieusement à m'agacer. Je roule et le fait passer sous moi, ma lame prête à l'égorger. Il la retient avec une énergie qui est tout à son honneur. Il est doué. Mais je le suis plus. Je lui éclate le nez d'un brusque coup de boule et je sens son corps se ramollir momentanément sous moi. Parfait.

Je me relève et vois à peine quelques mètres plus loin ma cible qui court avec peine. J'hésite un bref instant à tuer l'adolescent inconscient avant de me raviser et foncer sur l'agent double. Le garçon n'était pas sur le contrat, pas la peine de le tuer.

Nobuo Uematsu se liquéfie littéralement en me voyant approcher. Il n'est pas un homme de combat, rien que son physique bedonnant en est un indice mais c'était surtout la peur qui transpire de chacun de ses pores qui le trahissait. Comment un homme avec si peu de courage peut-il avoir joué sur les deux tableaux, prenant un risque inconsidéré.

Le ministre tenta de me repousser avec une branche d'arbre, ce qui me fait rire froidement :

— Ne me fais pas rire. Tu crois sérieusement me repousser avec cela ?

Je donne un coup en biais et son arme improvisé se tranche net à quelques centimètres de ses doigts. Je mets ma main derrière mon dos, saisissant un objet indispensable à ma besogne dans ma sacoche et cela suffit à tuer dans l'oeuf le peu de courage du ministre.

— Tue moi qu'on en finisse mais laisse l'enfant tranquille.
— Tu as raison sur une chose. Je vais te tuer.

Je brandis l'objet qui n'est autre qu'une bombe de peinture violette et dessine rapidement un papillon pourpre sur la large bedaine du cadavre en devenir. Ma signature apposée, il ne me reste plus que l'exécution.

Je m'apprête à l'égorger proprement et dans les règles de l'art qu'est l'assassinat quand un éclat attire mon attention sur la droite, faisant changer de direction mon sabre.

Le gamin.

Encore.

Il devient vraiment gênant et persistant. Il s'est pressé pour intervenir à temps. Agaçant.

— Tu gênes, répliqué-je en lui donnant un coup de pied qu'il pare mais le fait reculer tout de même de quelques centimètres.

C'est tout ce dont j'ai besoin. Je fais un salto, prête à lui tomber sur les épaules quand le ministre le repousse et prend sa place. Quel idiot, il se sacrifie dans un dernier élan courageux. Je prends appui sur son épaule pour finalement atterrir derrière son dos, un coup de genou dans le creux du sien le fait tomber à terre et, une lame plantée dans son dos remontant jusqu'à son épaule, je le décapite de l'autre. Plus mort que mort.

Généreusement arrosé du sang de ma cible, je me tourne vers l'adolescent qui est figé devant le spectacle. Je relève mes armes, prêtes à en découdre de nouveau avec lui ce qui le fait réagir et se mettre en garde de nouveau.

Nous restons là un moment à nous dévisager. Il est crispé. Moins à l'aise que tout à l'heure. Sous mon masque noir laqué, je fronce les sourcils. Il a une garde étrange. Elle le protège presque totalement seulement parce qu'il s'est mis complètement de profil, ce qui réduit sa vitesse. C'est exactement la position qu'il avait dans la maison pour protéger Uematsu. Mais l'homme est mort.

Soudain, je réalise. La position n'est pas exactement la même. Je ne vois pas sa main droite. Je me décale, lui aussi mais trois secondes trop tard, je peux voir ce qu'il fait. Il tient à s'en blanchir les phalanges sa sacoche.

Que contient-elle de si importante qu'il en néglige sa protection ? Il ne fait pas parti du contrat mais rien ne m'empêchait de ramener ce que son sac contenait en bonus pour satisfaire mes employeurs. Redorer le blason de Hajinmon. Ne pas le tuer mais le dépouiller devrait être un jeu d'enfant.

Je bondis sur lui, anticipant une attaque sur l'une de mes veines mortelles entre la nuque et l'épaule, mais j'exécute ma parade dans le vide. Je ne sais pas ce qu'il a pu lire dans mon regard mais il est clairement en train de fuir.

Décidément, ce gamin est une véritable peste. Sans tarder, je pars à sa poursuite. Peut-être sera-t-il surprenant et constituerait un véritable défi ? Je souris comme le démon peint sur mon masque, amusée. Ma mission accomplie, je peux m'amuser avec lui. Je sens le frisson du combat m'envahir, l'envie de tester les limites de mon opposant pour mesurer son niveau au mien, quel est l'écart exacte qui le sépare de ma puissance, combien de temps il tiendra face à moi et mes techniques vues dans un temps ancien en ce monde.

Oui, la sacoche m'importait peu finalement. Elle n'était qu'un prétexte pour le combat. Un bonus. Je cours et prends appui sur un mur pour me projeter sur le toit qui lui fait face, rodant comme un prédateur au dessus de lui dans les ruelles où il s'engouffre.

Le jeu du chat et de la souris vient de commencer.
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MessageSujet: Re: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeMar 20 Jan - 22:55

Les rues se suivaient sans cesse. Il tournait presque à chaque fois pour tenter de perdre son poursuivant. Gardant la sacoche en sécurité contre son flan. Mais cette sensation désagréable lui collait à la peau, il se sentait épié. Elle était très poche, elle et son étrange regard. Le même que ses adversaire dans l’arène, celui de la curiosité mêlé à l’envie de combattre.
Sa mission n’était pas encore un échec  total. Même si l’espion était désormais mort, Josh n’avait encore jamais vu quelqu’un se relever sans sa tête, il avait par prudence donné un imposant ouvrage répertoriant tous ses dires. Les preuves de ses recherches. Et maintenant il avait un ninja psychopathe collé au cul.

Il devait trouver un plan maintenant. Un bon plan pour sauver sa peau. Parce que dans sa sacoche il n’y avait pas QUE des documents importants. Il y avait aussi cette délicieuse brioche sucré qu’il adorait tant. Il en avait piqué plein dans la réserve de bouffes du tavernier. Il avait aussi récupéré sa bourse… et les autres pièces dorées qu’il y avait dans le coffre. Vu comment les autres en avaient l’importance, mieux valait en prendre le plus possible.

Ces songes furent coupés court par un sifflement. Un éclat capta son regard et l’instant d’après  il évita de justesse un objet. Ça avait la forme d’une fleur mais c’était tranchant, vu comment s’était désormais enfoncé dans le mur derrière lui. Josh rabattit sa capuche sur son crâne et accéléra. A cette heure, il ne devait pas y avoir foule donc pas la peine d’essayer de se mélanger à la populace. Le problème c’est qu’il n’avait nulle part où aller et qu’il ne connaissait pas non plus les lieux. Et elle le collait trop au cul pour qu’il puisse se dissimuler dans l’ombre.

Il se remit à courir, cherchant d’un regard où il pouvait se dissimuler, mais elle le rattrapa. Il se saisit de Hari et tenta de lui porter un coup, se protégeant de son bras. Cette femme n’y allait pas de main morte. Elle ne tentait même pas de prendre son sac, en fait elle était ciblée sur lui. Il n’en doutait pas une seconde. Il lui donna un coup dans le genou, la prenant légèrement au dépourvus avant de se dérober de nouveau et fuir.

Il lui jeta un bref regard. Bon, en premier lieu c’était une femme. Peut-être une sœur de Yôko, vu comment elle était habillée. En même temps il était content de ne pas être fille, ce machin sur leur torse, ça devait ne pas être très pratique quelque fois. Il maqua de chuter en se prenant les pieds dans une dalle mal encastré et se rattrapa de justesse. Bon, elle s’était remise à lui courir après. Mauvaise nouvelle.

Son regard fut alors attiré par une porte de sortie inédite. Une petite ouverture dans le trottoir. Lui était juste assez petit pour y passer avec un peu de chance. Il vira alors vers sa délivrance. La femme manqua de l’attraper et il plongea. Entrant tête la première dans les eaux odorante. Il retenu sa respiration et avança sous l’eau, se laissant porter par le courant avant de parvenir à agripper quelques choses. Il sortit la tête de l’eau et toussa, recrachant et régurgitant le peu qu’il avait avalé. Retenant un haut de cœur. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas été exposé à une telle puanteur.

Il escalada la paroi jusqu’à la sortie au-dessus de lui. Des briques avaient été un peu ressorties pour permettre l’ascension. Il donna quelques coups et parvint finalement à soulever l’obstacle. Se hissant à l’extérieur puis se laissant rouler sur le dos. Prenant de grande bouffé d’air avant de passer une main sur son front. Un long soupir lui échappa, il allait devoir retourner à l’auberge. Et aussi annoncé à Dahlia son demi-échec. Elle allait sans doute vouloir le tuer. Ou pire, l’entraîner de nouveau pour le rendre plus fort. Sans parler que l’autre risquait de mettre son nez dans cette affaire. Brrr.

Finalement, il se leva, renifla sa cape dans une grimace et se gratta l’arrière du crâne. Il était bon pour retourner à l’auberge et prendre un bon bain. Se souvenant soudainement de sa sacoche il l’ouvrit et souffla de nouveau en constatant avec un grand soulagement que rien n’avait été mouillé dans la sacoche, un miracle.

C’est avec une pointe de fierté qu’il regagna la chambre qu’il louait. Il laissa un message sur l’escargophone de Dahlia et jeta sa besace dans un coin de la pièce, retirant ses vêtements puant pour ensuite plonger dans la baignoire. Il lui fallut user du savon un bon nombre de fois avant de parvenir à se séparer de l’odeur. Quand à ce qu’il portait, il se demandait s’il ne devait pas tout simplement mettra ça au feu. Mais en même temps…

Tant pis. Il trancha et jeta les vêtements dans la baignoire pour ensuite les asperger de savon et les frotter un minimum pour finalement ajouter de l’eau. Il allait laisser ça comme ça pour le reste de la nuit. Ensuite… Il posa ses yeux sur sa sacoche et sortit les documents. Les reniflant pour être certain  qu’ils n’aient pas d’odeur suspecte. Lorsque ce fut fait, il retira la couverture du lit et trancha le côté du matelas dans sa longueur, vers le bas du lit. Il rangea sa mission dans l’ouverture et remit comme si de rien était les draps.
Pour l’heure, il n’avait rien à craindre.

Alors il se laissa retomber. Sa mésaventure l’avait complètement vidé. Il garda Hari sous l’oreiller. Finalement l’espion était quand même mort. Triste pour lui. Josh se mordit un peu la lèvre. Est-ce que les autres enfants étaient comme lui pas affecté par la mort des autres ? Ou était-ce lui qui avait vu trop de chose pour être normal ? Ça faisait de lui un monstre ? Il avait tellement de questions et si peu de réponses.

Finalement, il se laissa submerger par le sommeil. Préférant retourner dans ses cauchemars plutôt que de se laisser noyer par ses questions. En plus il n’aurait sans doute jamais de réponse.

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Ayane

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MessageSujet: Re: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeDim 15 Fév - 15:14

Spoiler:

La chasse n'est pas drôle. L'enfant ne fait que me suivre et ne tente même pas de m'affronter. Je suis déçue. Je pensais sincèrement qu'il aurait les capacités pour m'affronter mais lui ne semble pas du tout de cet avis et fuit pour sa vie ou le contenu de la sacoche. Je me moque de ce stupide sac. Ma mission est accomplie. Pourtant, je suis là, sur les toits à lui courir après, le sourire aux lèvres derrière mon masque. Ce sourire, je le connais. C'est celui que Kasumi me reproche. Le carnassier, sauvage, qu'elle trouve dérangeant quand je me laisse emporter par le plaisir du combat. Elle dit que je ne vis que pour cela. Non. Je vis pour être acceptée par mon village et obtenir la reconnaissance que je mérite auprès de son père.

L'adolescent m'agace à courir ainsi. Je saisis un de mes kunais à fleur et tente de l'épingler au niveau de l'épaule. L'arme de jet s'enfonce dans le mur derrière lui alors qu'il se penche pour l'éviter. Flute. Je descends des hauteurs et le talonne, récupérant au passage l'arme tranchante qui retrouve sa place, à mes hanches. Voyant que je le rattrape, il me fait brusquement volte face et attaque. Je contre et tente de lui écraser la glotte mais il met son bras droit dans ma trajectoire. Oh. Pas mal. Nous restons une fraction de seconde ainsi puis il rabat son coude sur mon genou. Je ne sens rien grâce au tateage qui protège mon articulation mais le coup me surprend.

Il en profite pour repartir, ce qui me fait soupirer de plus belle. Je reprends ma course alors que je le vois manquer de chuter dans sa précipitation. Je pense tenir mon opportunité et me précipite sur lui. Je le vois regarder une bouche d'égout. Non. Il va pas oser ? S'il le fait, je ne pourrais pas le suivre, j'étais trop large. Il s'élance et je manque de peu ses chevilles. Un plouf sonore me signifie qu'il est bien arrivé en bas.

Peu importe comment je regarde l'ouverture, je ne passe pas dedans. Et puis de toute façon, je n'ai pas envie de me battre contre lui au point de le suivre jusque dans les égouts, non merci. Je regarde autour de moi et je me rends compte que je n'ai absolument aucune idée d'où je suis. Je rebrousse chemin, pas pressée. Personne ne m'avait vu décapiter Uematsu hormis l'enfant dans les égouts, et c'est pas lui qui risquait de me vendre. Etant révolutionnaire ou tout du moins leur coursier, il devait les éviter autant que possible. Je me passe une main lasse dans la nuque. Je vais rentrer dormir un peu puis partir. Où est l'auberge ?

L'auberge ! Le gamin y était aussi ! Il ne sait pas que j'y loge aussi … je peux le retrouver là bas. En ai-je vraiment quelque chose à faire de lui finalement … ? Déjà, il faut que je retrouve mon chemin vers l'auberge. Le temps de marcher, me perdre deux fois, je rentre alors que l'aube se lève.

Je passe par la fenêtre et me déshabille aussitôt. Je suis couverte de sang, ce n'est pas le plus discret. Je les mets dans un sac plastique et fourre le tout au fond de mon sac de voyage. Je constate en allant prendre une douche que mes affaires ont séché pendant ma nuit d'agitation. Parfait. Comme d'habitude, je vois l'eau couler d'abord transparente, puis, au fur et à mesure qu'elle m'atteint, elle tourbillonne vers le siphon, rouge. Même la mousse alors que je me frotte les bras rougeoie. Au début c'est étrange. Mais les cadavres s'entassent et je n'y fais plus attention. C'est un rituel à vrai dire. Je regarde l'eau s'écouler doucement, sa teinte changer au fur et à mesure que les traces de mon meurtre coulent dans l'évacuation. J'aime quand cela devient un beau rosé. C'est qu'il n'y a plus beaucoup de sang mais l'eau stagne un peu et le siphon fait une belle spirale de cette douce couleur.

Je trouve magnifique le sang de ma victime. Et cela ne me dérange pas. J'apprécie même, c'est une de nos fiertés à Hajinmon, même si pour les missions les plus discrètes, on nous a appris à tuer sans laisser une trace.

Je sors de mes pensées morbides quand l'eau devient à nouveau claire. Je me sèche et enfile de nouveau ma combi-short avant de me laisser tomber dans le lit. Il ne me faut pas plus pour m'endormir aussitôt.

Je me réveille quelques heures plus tard, tirée du sommeil par mon estomac qui réclame pitance. Je l'ignore au mieux et m'habille. De toute façon, au vu du repas de la veille, vaut mieux pas compter sur cet établissement pour un petit déjeuner correct. Je reprends mon manteau et décide de plier bagage, non sans passer d'abord chez le petit révolutionnaire.

Une fois de plus, je passe par dehors, m'accrochant au rebord des fenêtres pour trouver la bonne chambre. J'ai rangé mon masque et mes sabres dans mon sac de voyage, mes cheveux n'étaient pas visibles pendant notre combat et je me suis changée … il n'y a aucune raison qu'il me reconnaisse s'il est éveillé.

Après quatre fenêtres et des insultes copieuses quand j'ai été vu par un couple pour le moins occupé, je trouve finalement la bonne chambre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le propriétaire ne s'est pas moqué de lui et lui a sans doute fourni sa meilleure chambre du fait qu'il lui ait donné toute sa bourse.

Silencieusement, je rentre dans la pièce et l'observe. Il dort. Il fait plus jeune dans son sommeil. Son visage se contracte parfois et il s'agite. J'aperçois sa sacoche et la fouille par curiosité plus que réel envie de piquer les documents dedans. De toute façon, elle est vide. Malin le petit.

Je m'apprête à sortir, quitter l'île définitivement, me promettant de me souvenir de ce visage afin de le signaler comme potentiel membre de la révolution quand un soldat de la Marine rentre brutalement dans la chambre. Il me jauge du regard un instant, perturbé, ne s'attendant pas à me voir ici visiblement.

— Où est le gamin qui loge ici ?

Je pointe l'enfant du doigt, désignant le lit. Le Marine se tourne alors vers lui, sans se soucier que celui-ci semble carrément mal à l'aise derrière la couette.

— Petit, l'île est bouclée. Un ministre vient d'être tué. On recherche activement son assassin actuellement alors le port est fermé, aucun bateau n'entre ou ne sort. Il faudra que tu dises ça à ton papa ou à ta maman. Où sont les personnes responsables de toi ?

Alors que je peste mentalement sur cette malchance qu'ils aient trouvé le cadavre si rapidement, je vois avec ahurissement le gamin révolutionnaire, encore dans le pâté, me pointer du doigt et même préciser.

—C'est ma mère.


PARDON ?!
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Keinst D Josh

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MessageSujet: Re: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeJeu 11 Juin - 12:53

La première chose à laquelle pensa Josh en se réveillant, certes brusquement,  fut : « Hm, qu’est ce j’ai faim. », avant de se rendre compte de ce qu’il se passait dans la pièce. Il y avait deux nouveaux éléments majeurs. Un homme portant l’uniforme de marine et une femme qui ne semblait avoir rien à faire ici.

Il se frotta les yeux d’une main, grognant un peu avant de la passe dans sa nuque. Le gars était en trins de le fusiller de questions et il était encore trop fatigué pour y réfléchir correctement. Il se contenta de hocher doucement la tête en prenant soin de bien porter sa chemise. Essayant péniblement de comprendre de quoi parlait l’homme, Josh ne retenu que le principal. Meurtre, Impossible de quitter l’île, parents. Ça ne lui plaisait pas cette histoire. Alors pour au moins régler le problème le plus important, il pointa la jeune femme du doigt.

« C’est ma mère. »

Et un silence s’abattu alors. Le marine dévisagea franchement la jeune femme alors que Josh sortait du lit. Il prit son pantalon et l’enfila, dissimulant toujours son dos avant d’enfiler sa veste et ses chaussures. Il prit son sac et se tourna vers les deux adultes.

« Hm, bien. Je vais me retirer mais ne vous éloignez pas trop. Et si vous entendez quoi que ce soit concernant notre enquête, n’hésitez pas.
_Ouais. Fit la violette qui ne semblait pas se remettre de sa nouvelle maternité imposée.
_Sur ceux, passez une bonne journée. »

Le marine posa alors sa main sur le crâne de Josh pour lui ébouriffer les cheveux. Autant dire que l’ancien esclave se retenu pour ne pas lui enfoncer Hari dans les… Bref, il s’empêcha de le poignarder. Lorsqu’il fut sorti il laissa un grognement de dégoût lui échapper et se tourna ensuite vers l’invitée.

« T’es qui ? Et pourquoi t’es dans ma chambre ? »

Elle semblait chercher ses réponses mais il ne lui laissa pas le temps de les exprimer et la mit à la porte le temps de remettre ses affaires dans sa sacoche, les précieux documents dans la doublure. Cette histoire de meurtre le faisait purement « chier », comme disaient certains révolutionnaires. Il devait prévenir Dahlia et pour la contacter il devait trouver un endroit isolé ou sinon il attendrait de voir comment les choses avanceront pour lui fournir les informations. Elle n’allait vraiment pas être contente, déjà la cible avait été tuée et maintenant il était coincé ici. La poisse, elle était belle la mission réussi avec brio. Bon, pour Dahlia il ne s’inquiétait pas trop mais pour Maria…. Brrr. Il ne voulait pas imaginer. S’il ne parvenait pas à rapporter les renseignements… En fait il ne voulait même pas y penser.

« Oh je te parle !
_Hm ? Ah bon ? Lâcha-t-il avec surprise, il n’avait pas remarqué qu’elle était encore entrée dans la chambre.
_Pourquoi tu as dit que j’étais ta mère !
_Parce que. Il n’avait pas réfléchis à la question. Et tu faisais quoi dans ma chambre ?
_Je viens de te le dire. Siffla la femme apparemment blasé. Je s…. Où tu vas ! Tu pourrais au moins attendre que je réponde à ta question. »

Mais il était déjà en bas, ce n’était pas le moment de se laisser aller. Il voulait voir s’il n’y avait pas une faille dans les barrages qu’avaient installés les marines. Le fait qu’il avait fait face au meurtrier ne lui donnait pas vraiment envie de rester plus longtemps sur la même île que lui.

« Puisque je vous dit qu’on m’a volé tout mon coffre-fort ! Hurla le barman à un marine. J’ai plus un rond ! Je suis ruiné ! »

Josh regarda rapidement la scène, il avait complètement oublié qu’il avait chapardé le coffre-fort. Avec l’autre psychopathe. Discrètement, il s’éclipsa et rabattit sa capuche. Au total, il ne lui fallut qu’une heure pour arriver à une conclusion. Il était coincé. Il n’y avait aucune issus et on l’avait déjà interpellé trois fois pour savoir ce qu’il faisait dehors tout seul. Au moins on ne le suspectait pas. Mais ça devenait vraiment gênant de se faire interpeler et épier comme ça par des agents du gouvernement. Il avait l’impression que certain pouvait voir à travers ses vêtements la marque maudite.

« Alors ? »

Il sursauta et se tourna vivement vers celle qui s’était installé à côté de lui.

« Tu me suis ou quoi ?
_Je sais pas pour toi mais je n’ai pas l’intention de rester coincé ici jusqu’à la fin de leur enquête en sachant qu’elle pourrait durer des jours... »

Josh tiqua un peu.

« Voir des semaines… »

Il pâlit. Dahlia finirait par venir lui botter les fesses.

« Ou des mois.
_C’est bon qu’est-ce que tu veux perverse ?
_Per… ? Surveille ton langage !
_T’étais dans ma chambre alors que je dormais. Je peux très bien aller voir un officier et lui dire la vérité.
_Bien sûr et comment tu feras ensuite pour justifier le fait que tu voyage seul ?
_Ah… »

Il ronchonna.

« Je vois pas de quoi tu parles.
_A d’autre. Mais je te rappel maintenant que si tu dis tout, on serait tous les deux considérés comme des individus suspects. »

Ce n’était pas faux. S’il la dénonçait, lui-même serait arrêté. Mais que pouvait-il faire maintenant. A cause de ce meurtre… Il n’allait pas aller voir les officiers pour leur dire qu’il avait vu l’assassin, autant leur lâcher qu’il était de la révolution se serait plus simple, sans parler du contenue de sa besace. Conclusion, il était coincé avec cette inconnue.

« Qu’est-ce que tu proposes ?
_Tu n’es pas un enfant comme les autres et comme moi, tu ne veux pas rester ici trop longtemps. Alors je propose qu’on arrête le tueur. »

Il pouffa ironiquement. Allez arrêter l’assassin, quelle bonne blague.

« A mais c’est sûr que je meurs d’envie de courser un psychopathe. Il va juste nous tuer avant qu’on ne le livre.
_Comment tu peux en être aussi convaincu. Fit remarquer la violette. »

Mince, il en avait trop dit. Mais son altercation avec le tueur l’avait bien refroidit.

« Je le sais, c’est le principal. Grogna-t-il. Il ne faut pas s’avancer vers ce genre d’énergumène. Quand on voit dans leurs yeux que tuer et faire souffrir d’autre leur donne du plaisir, c’est que la folie c’est déjà emparé de leur esprit. Et ce genre de personne ne s’arrête pas tant qu’ils n’ont pas tué ceux qu’ils voulaient. Même quand ces personnes ne leur ont rien fait. »

Il soupira et se gratta la nuque doucement. Il avait encore parlé sans réfléchir mais il pensait ce qu’il disait. La femme d’hier était juste une folle. Une cinglée monstrueuse. Certes lui aussi avait déjà tué, de nombreuses fois mais seulement pour se défendre, celui d’hier c’était vraiment par caprice. Il en avait des frissons de dégoût.

« Tu l’as rencontré. Conclu la ninja avant de poser ses mains sur les épaule de Josh pour le regarder dans les yeux. Dis-moi ce que tu sais, je ne compte pas m’éterniser dans ce lieu puant de corruption. »

Le jeune garçon fronça un peu les sourcils. Pourquoi avait-elle dit ça ? « Un lieu puant la corruption ». Comment pouvait-elle avancer un tel fait ? Si lui savait des choses, elle aussi et elle n’était peut-être pas entré dans sa chambre par hasard. Il devait rester sur ses gardes. Comme Maria lui avait dit, il ne faut faire confiance à personne. Mais il valait mieux l’avoir à l’œil.

« Les yeux rouges, à peu près un mètre soixante et dans les soixante kilos. Révéla le brun. Droitière.
_C’est une femme ? Fit remarquer son « alliée ».
_Oui. Confirma Josh en retirant les mains du ninja de ses épaules d’un geste désinvolte. »

Même s’il se contrôlait, il détestait toujours autant être touché.

« Alors ? C’est quoi ton plan ? Siffla Josh en dissimulant sa suspicion. »

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Ayane

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MessageSujet: Re: Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi !   Sur l'île gouvernementale de Sakoutpasishèr : Première mission, on compte sur moi ! Icon_minitimeLun 29 Juin - 15:23

Je l’avais suivi à une distance raisonnable pendant qu’il s’évertuait à quitter seul l’île. Son mensonge a fait de nous deux des suspects potentiels si l’on découvre que nous ne nous connaissons pas. Les probabilités que le marine se souvienne de nous deux sont infimes mais je préfère ne rien risquer au vue de ma réelle culpabilité quant au meurtre.

Alors qu’il s’arrête enfin en soupirant, réalisant enfin dans la situation dans laquelle il était, je me poste à côté de lui, les bras croisés sous ma poitrine. J’engage la conversation de manière neutre et comme je m’y attendais, il riposte d’un ton mauvais. Ce gamin est une teigne. Toutefois, il est assez facile à manipuler. Quand je mentionne la possibilité de rester des jours sur cette île, il montre clairement combien cela l’embête. Il est aisé d’exagérer pour l’amener peu à peu à coopérer. Les marines voulaient un coupable ? Parfait, j’allais leur en amener un. Ce gosse m’avait contrainte à rester avec lui par son mensonge, je ferai avec, jouant sur les deux tableaux pour qu’il ne découvre pas que je suis celle qui a manqué de le tuer hier soir.

— À d’autre. Mais je te rappelle maintenant que si tu dis tout, on sera tous les deux considérés comme des individus suspects.

C’est fou comme un petit mensonge peut-être nocif. Il semble l’avoir bien compris et flanche bien que cela le gêne très clairement. Il ronchonne carrément en s’adressant à moi. Doux Jésus, j’espère que je n’étais pas comme cela à son âge. Quand je le regarde, je me rappelle très bien toutes les raisons qui font que je déteste les enfants.

— Qu’est-ce que tu proposes ?
— Tu n’es pas un enfant comme les autres et comme moi, tu ne veux pas rester ici trop longtemps. Alors je propose qu’on arrête le tueur.

Je reste neutre en disant cela mais je me rends compte que j’ai gaffé. Je ne suis pas censée savoir qu’il a des capacités au combat. Heureusement, ce détail lui passe au dessus de la tête et il se moque de mon idée. Je vais finir par le tuer réellement s’il continue. J’inspire profondément afin de garder mon sang-froid alors qu’il part sur un laïus sur la folie du tueur. Ma folie donc.

Je reste impassible face à son jugement. Je suis une tueuse exaltée par le frisson du combat et la mise à mort m’est d’une indifférence totale. Lui, il doit être coursier ou messager pour la révolution. Il délivre des informations, je délivre des papillons pourpres gages d’une promesse de sang. Pour moi, c’est la même chose. Un métier comme un autre. Je suis douée dans ce que je fais, pourquoi m’arrêterai-je sous prétexte que la société extérieure estime qu’il est mal de tuer ? Ma société qualifie cela d’un art. Le monde extérieur ne semble bon qu’à nous juger … je comprends mieux pourquoi nous autres les ninjas de Kurain nous quittons que très peu notre île.

Ce gamin me méprise et j’en ai tout autant à son sujet. Ce n’est pas la mort violente de Uematsu qui l’a fait fuir, ni même le trauma de la vue du sang. Non, c’est le simple fait de vouloir vivre quand on est face à plus fort que soi. La mort le rend tout aussi indifférent que moi. Qu’il se garde ses grands sermons et aille soigner sa propre folie avant de pouvoir juger les autres.

Mais ceci, je ne peux lui dire. Je me trahirai. Je me contente donc d’en tirer les conclusions qui s’imposent : il a déjà rencontré le tueur. Je m’acharne à masculiniser l’individu. Peu de gens pensent à une femme assassin et être dans le commun de la populace ne peut que m’être bénéfique. Toutefois, il marque très vite l’accord. Je devais faire porter le chapeau à n’importe quelle femme un tant soi peu dangereuse de cette ville.

— Alors ? C’est quoi ton plan ? me lance-t-il.

C’est une sacrément bonne question. Enquêter c’est certain. Mais je me dois de mener une contre-enquête pour le coup. Assembler des indices pour qu’ils mènent à quelqu’un d’autre que moi. En créer de faux donc. Il ne faut surtout pas que je me mélange entre ce que je sais réellement et ce qu’on va possiblement découvrir avec ce môme.

— Enquêter. Il faut trouver la scène de crime. Y aller aussi vite que possible avant que la Marine n’enlève le corps si on veut avoir une idée de comment il a été tué. Au fait, je m’appelle Chô. Et toi ?

Il pince les lèvres et lâche finalement.

—  …. Allons-y.

Sale gamin. Il protège son identité le petit malin. Je reste immobile au milieu de la rue, à ses côtés. Je sais pertinemment où est le cadavre mais pas Chô, celle qui vient de rencontrer ce môme.

— Tu as vu la scène de crime ? je le coupe avant qu’il ronchonne de nouveau des mensonges. Si tu ne me le dis pas, nous devrons nous renseigner auprès des autorités et c’est quelque chose que nous ne souhaitons ni l’un ni l’autre. Facilite nous la tâche et parle.

— À quelques rues du jardin de Uematsu, répondit-il. Suis moi.

Après ce petit effort de sa part, nous nous mettons en route l’un à côté de l’autre, une distance de sécurité raisonnable entre nous. L’ambiance est pesante. Nous nous jaugeons tous les deux du regard en essayant de ne pas se faire surprendre par l’autre mais nous ne nous faisons aucune illusion là dessus. Nous sommes deux étrangers qui se méfient mutuellement de l’un et l’autre.

Je fais attention à utiliser ma main gauche quand je manipule des objets et surtout, je prends garde à ce que mon sac soit bien fermé et mes sabres non visibles. Je ne ferai que du corps à corps si un combat devait avoir lieu. Peut-être même que je ne me battrai pas. Il m’a déjà affronté, s’il me voit bouger, il me reconnaitrait, j’en mets ma main à couper.

Nous arrivons bien vite à la fameuse maison et le gamin tourne dans les rues pour retrouver le lieu de mon forfait. Évidemment, le cadavre de Uematsu n’est plus là. Pas grave, je saurai mener ma fausse enquête tout de même.

— Ici, m’indique-t-il d’une main.

Le lieu est difficile à louper. Des barrières avec le symbole de la Marine sont postées pour empêcher les badauds de passer. Au centre, deux énormes taches rouges décorent les pavés désormais rougeâtres.

Nous nous approchons mais restons mêlés à la foule pour ne pas attirer l’attention. Le môme révolutionnaire semble pas très à l’aise mais il ne dit rien, observant l’œil fixe l’endroit où l’homme qu’il a tenté de protéger brièvement s’était sacrifié pour lui. En avait-il conscience ? S’en voulait-il pour cela ? Je ne pense pas.

J’observe aussi le sang. Avec cela, je peux lui poser pas mal de questions déjà et faire encore plus de déduction. Je me penche légèrement pour demander à son oreille.

— Deux taches ? Il a eu des membres de sectionnés ? Des points vitaux pour qu’il y ait autant de sang par terre non ? À moins qu’il soit resté énormément de temps ici à se vider.

Le gamin me répond au minimum, voix basse, tout aussi discret que moi.

— Décapité. D’où le sang en grande quantité.


Je lui fais signe que j’en ai assez vu et nous nous éloignons de la foule.

— Une femme qui décapite ses cibles … Il était ministre d’après le Marine. Il doit avoir des ennemis comme tout homme politique. Je te suggère qu’on aille faire un tour dans les locaux du gouvernement mondial pour voir ses affaires sensibles et dresser une liste des potentiels suspects.

Le gamin se fige et semble chercher ses mots ou une échappatoire. Une ébauche de sourire se tire sur mes lèvres. Il y a l’air d’avoir autre chose que la révolution comme secret chez ce sale môme …

— Alors gamin ? Jusqu’où es-tu prêt à aller pour sortir d’ici ? C’est illégal ce que je te propose.


Je ne peux pas m’empêcher de jouer avec lui, être sur le fil de ce double jeu. Le frisson du duel est toujours là et je n’attends que cet adolescent pour jouer.

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