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 De longs pieds, un grand coeur, et une impression de déjà-vu dans l'air... [Luna+Ulqui]

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Ulquiorra Schieffer

Ulquiorra Schieffer


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MessageSujet: Re: De longs pieds, un grand coeur, et une impression de déjà-vu dans l'air... [Luna+Ulqui]   De longs pieds, un grand coeur, et une impression de déjà-vu dans l'air... [Luna+Ulqui] - Page 2 Icon_minitimeLun 16 Mar - 19:04

Le corps de Zannichi était en piteux état. Sa chair avait été rongée par l'eau bouillante, et était parsemée d'affreux hématomes. La plaie béante qui trouait son buste était bien trop énorme pour être humainement supportable. Et pour cause : il venait de révéler qu'il était encore moins humain que je ne le pensais, possédant en réalité une nature de goule. Ce retournement venait sérieusement contrarier mes intérêts, car ce genre de créatures était particulièrement délicat à vaincre.

- Je pensais pas qu'un pâlot comme toi pouvait me pousser dans mes derniers retranchements... grogna-t-il avec la voix grasse d'un monstre. T'aurais préféré te laisser dévorer avant, crois-moi !

Il se mit à avancer péniblement vers moi. Sa démarche, typique des zombies et des autres abominations de la même sorte, était lente et lourde. À chaque pas, son bras et épaule gauches, séparés du reste du corps, se balançaient sur le côté en émettant des sons disgracieux. La blessure que Murciélago lui avait infligée était impressionnante, mais aucune effusion de sang n'en sortait. Comme si ses organes et ses boyaux étaient desséchés au point de ne receler plus aucune humidité.

- Une famille entière d'immondes goules se cachant derrière l'éclat de leur richesse... crachai-je, cela est dégoûtant de laideur !
- Ne va pas trop vite en besogne, ça s'applique pas à nous tous. Ces gênes de goule agissent un peu comme une maladie, qui me vient de mon grand-père. Et mes parents sont des porteurs sains, ce qui signifie qu'ils possèdent ces gênes mais qu'ils n'en sont pas affectés.
- Autrement dit, tu es le seul à pouvoir matérialiser concrètement tes capacités de goule ?
- Presque le seul. Mon frère jumeau le peut aussi, vu qu'il est mon jumeau.

Ma bouche se tordit imperceptiblement. Il y avait donc un autre monstre qui avait l'habitude de se balader librement dans le village. Et ce, à l'insu total de ses habitants et de leurs enfants. Cette simple idée me donnait la nausée.

- Toi et ton frère Shinichi... déclarai-je en faisant scintiller ma lame d'un éclair de colère. Je vous abattrai tous deux comme les entités répugnantes que vous êtes.

Je ne pris pas la peine d'attendre une éventuelle réponse de sa part, et fonçai sur lui. Un sourire édenté incrusté sur le visage, il m'attendit sans bouger. Baissé en avant dans ma course, je lui assénai alors un puissant coup d'estoc dans l'estomac. La pointe de mon sabre pénétra son corps sans difficulté, et le transperça entièrement. Néanmoins, il ne broncha pas et, n'ayant pas eu à s'approcher de moi, profita du fait que je me sois jeté sur lui pour tenter de me croquer la nuque. Heureusement, je fis en bond en arrière dans les temps, et parvins à préserver la peau de mon cou. Mais cette contre-attaque m'avait surpris.

- Apparemment, j'ai sous-estimé la contrainte d'avoir à me battre contre une telle créature... me dis-je, m'efforçant de réfléchir lucidement malgré le climat tendu qui régnait. Il ne mourra pas à moins que je le désintègre ou que je le décapite...

La première possibilité nécessitait évidemment un Celo. Et cloîtré dans une salle aussi étroite que cette cuisine, à proximité de laquelle pouvait se trouver Bigfoot, le danger était bien trop grand. Je n'avais donc pas d'autre choix que d'opter pour une solution légèrement moins radicale, mais tout aussi spectaculaire : la décapitation.

- Pour limiter le risque au maximum, je vais d'abord lui couper tous les membres. Ainsi il sera à ma merci et je pourrai lui donner le coup de grâce en toute tranquillité.

C'est avec cette pensée en tête que je préparai à repartir à l'assaut. De son côté, puisqu'il avait fait tomber ses armes, il se mit à fouiller dans un placard pour en récupérer une. Le premier objet que sa main tâta fut un gros fouet de cuisine mécanique. Il le brandit vers moi et l'actionna, contemplant la vitesse à laquelle l'engin tournoyait. Il planta ensuite sur moi un regard imprégné d'un sadisme trahissant son envie de meurtre. Le dernier round était sur le point de débuter.

Zannichi ouvrit la marche en s'élançant vers moi, ou plutôt en titubant dans ma direction comme un ivrogne en trop-plein d'alcool. Je le devançai en avançant d'un pas également, mais tout en prenant garde de conserver une distance de sécurité. La pointe de ma lame fendit l'air et vint caresser son flanc gauche. Cette partie de son corps étant déjà presque complètement arrachée, ce coup seul suffit à faire tomber son bras gauche. Plus que trois membres.
Aussitôt après cette attaque virevoltante de vivacité, je revins à ma position d'origine. Mais la petitesse de la salle m'empêcha de m'éloigner assez de mon adversaire, qui poursuivait machinalement son avancée sans même se soucier de son bras tranché. Comptant uniquement sur sa supériorité physique – indiscutable, certes, mais néanmoins peu subtile – il se laissa chuter en avant. N'ayant nulle part où aller, je ne pus que le regarder d'un air horrifié s'étaler jusque sur mes jambes, me faisant tomber sur les fesses. Poussant sur ses chevilles, son visage apparut ensuite au niveau du mien. Il était si proche que je pouvais sentir une odeur putride émaner de chacun de ses pores, ainsi que la rugosité de sa carne venir assécher ma peau. Le poids qui pesait sur tout mon corps me semblait être le poids d'une tonne, et en dépit de mes efforts je n'avais pas espoir de me dégager de son emprise. Il leva alors son unique bras, au bout duquel se trouvait le fouet mécanique. Il écrasa le bouton et fit vrombir l'instrument, avant de l'envoyer vers ma gorge. Je ne pouvais pas utiliser mon katana à une si courte distance, aussi je dus réagir à mains nues. Les doigts raides, j'enfonçai soudain mes phalanges dans son poignet, ce qui eut pour effet de retourner complètement sa main. Le fouet se retourna contre lui et vint entamer la chair de son épaule, qui fut éparpillée en morceaux épars en moins d'une seconde. Son bras gauche tomba à son tour, de même que l'ustensile qui se stoppa. Plus que deux membres.

- Tu ne peux plus attaquer, déclarai-je dans l'idée d'abréger la bataille sans longueurs inutiles. Laisse-moi avoir ta tête si tu veux être épargné de plus de souffrances.
- Je n'ai que faire de la souffrance, car je ne ressens pas la douleur ! Et je te conseillerais… Il se jeta sur moi, la gueule grande ouverte. De pas crier victoire trop vite !!

Je me rendis compte que je faisais dos au mur. Sur mes deux côtés se trouvaient des placards qui m'empêchaient de m'esquiver. Autrement dit, j'étais coincé dans un coin, menacé par une goule affamée qui se précipitait sur moi, et ne disposant d'aucune échappatoire. Du moins ni devant moi, ni derrière, et ni sur les côtés. En-dessous se trouvait évidemment le sol, et au-dessus, le plafond planait à trois mètres de haut. Je pouvais tenter de planter mon sabre au plafond, afin de m'y pendre et d'esquiver l'attaque en passant par-dessus. Après tout, Zannichi était parvenu à en entamer la surface lorsque qu'il avait lancé ma lame. Toutefois, je ne devais pas oublier que sa force était particulièrement conséquente, et que rien ne garantissait que j'allais être capable de la même chose.
Le temps filait, et je n'avais plus le loisir de réfléchir. Agissant à présent de manière spontanée, je plantai horizontalement Murciélago dans un des placards – faits de bois – qui m'entouraient ; et m'en servis comme appui pour bondir par-dessus la créature. Son crâne dégarni frôla mes pieds sans les atteindre, et se fracassa contre le mur. Je retombai ensuite au-dessus du corps dépourvu de bras de l'homme-mouton-goule, qui gisait face contre terre. Profitant de cette opportunité de le voir immobile, je repris possession de mon sabre et tranchai ses deux jambes d'un même mouvement. Plus que zéro membre.

Le duel touchait maintenant à sa fin. Je n'avais plus qu'un buste orné d'une tête devant moi, incapable de se redresser ou de m'adresser le moindre mal. Afin de constater l'expression que le visage de mon ennemi vaincu prenait dans la défaite, je le fis basculer. Contrairement à ce dont à quoi je m'attendais, ses traits déjà ravagés de par sa forme de goule n'étaient pas déformés par la haine. Sa bouche était fermée, résignée ; et ses yeux demeuraient puissants. Presque dignes.

- Une dernière parole avant de rencontrer tes ancêtres, hideux personnage ? lançai-je plus par provocation que par respect.

Il fronça ses sourcils inexistants à l'entente de cette déclaration. Puis son sourire narquois réapparut sur ses lèvres craquelées.

- Tu as l'air de me dédaigner parce que je suis un monstre... commença-t-il sur un ton étonnamment calme. Mais regarde-toi. Tu n'es pas plus humain que moi. Et je suis certain que les hommes n'ont pas cessé de te le rappeler, à toi et à ton peuple. Tu as souffert de cette discrimination, tu as été indigné devant cette injustice. Alors je te le demande. En cet instant même, n'es-tu pas exactement comme ceux qui t'ont sans arrêt rabaissé à cause de ta différence ? Ne fais-tu pas preuve de la même étroitesse d'esprit que ceux qui t'ont...

Sa tête roula. Sa mâchoire resta bloquée, formulant des mots qu'elle ne prononcerait jamais. Et je me relevai, lâchant un soupir tendu. Pourquoi avais-je précipité ainsi son trépas, alors qu'il n'avait aucune chance de s'en sortir ? Parce que j'étais exaspéré de l'entendre parler. Pourquoi étais-je donc à ce point irrité par ses paroles ? Parce qu'il ne faisait que déblatérer des absurdités. Ou peut-être parce que je savais pertinemment que, malgré mes airs victorieux, ses propos étaient précisément justifiés ; et qu'il avait remporté une bataille. La bataille de l'intégrité.

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Luna Lumen
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MessageSujet: Re: De longs pieds, un grand coeur, et une impression de déjà-vu dans l'air... [Luna+Ulqui]   De longs pieds, un grand coeur, et une impression de déjà-vu dans l'air... [Luna+Ulqui] - Page 2 Icon_minitimeMer 18 Mar - 0:01

Figée, Luna se reprend bien vite à l'entente des paroles de l'apparente chef de la famille des Hitsujishin. Si elle est la maîtresse de ses lieux, alors cela veut forcément dire qu'elle est celle qui mène les opérations, donc elle est l'entière responsable des actes hideux de ce clan d'hommes-moutons.


- "En effet, je suis bien Lunae Lumen. Je vous dispense donc des détails inutiles." Répond la jeune femme d'un air dédaigneux.

- "Bien sûr, comme le fait que votre équipage entier est recherché dans tout East Blue et que vous êtes également l'héritière d'une lignée royale sur votre île d'origine. Oui, je sais déjà tout cela."


La future princesse de Cloudsdale serre les poings. C'est la deuxième personne sur cette île à savoir son identité qu'elle n'a pourtant révélé qu'à ses compagnons de route. Après Kintoku, Tsukina...comment se fait-il que ces deux-là sachent qui elle est véritablement ?
Cette question inquiète la capitaine du Moonscape tandis que la maîtresse des lieux semble se délecter de la réaction de son interlocutrice.


- "Vous vous questionnez, n'est-ce pas ?

- Comment pouvez-vous savoir tout cela ?" Demande Luna tandis qu'elle porte une main à proximité de Nightmare Moon.



Tsukina émet un rire léger, prenant dans ses bras Sheepy, son mouton de compagnie, ou mascotte de la famille selon Luna, puis elle le caresse tendrement derrière l'oreille. L'animal ferme les yeux, appréciant la caresse que lui confère sa maîtresse.


- "Vous devez sûrement vous rappeler d'une personne chère à votre cœur, qui a quitté votre équipage il y a à présent huit années...

- Cheerilee...

- Cheerilee, c'est cela." Acquiesce Tsukina en hochant la tête. " Donc vous vous souvenez d'elle. Je suppose que vous ignorez ce qu'elle est devenue, n'est-ce pas ?"


Effectivement, suite à des circonstances qui ont entraîné l'enseignante de la Tierra del Sol à s'éclipser du jour au lendemain, Luna ignore depuis huit longues années d'errances sur la Calm Belt ce qu'est devenue son amie d'autrefois, mais surtout celle qui lui a permis de maîtriser à son mieux l'art de l'épéisme.

Tsukina, remarquant aisément l'air inquiet de Luna, invite cette dernière à venir s'asseoir sur un fauteuil en cuir blanc, à côté d'un bureau en bois laqué où sont disposés diverses feuilles rangées en colonnes, des pots à crayon, un encrier, ainsi que plusieurs livres rangés par ordre alphabétique.


- "Cette femme doit être une sacrée maniaque pour ranger ses livres par ordre alphabétique." Remarque mentalement la capitaine du Moonscape en refusant poliment l'offre de la chef des Hitsujishin.

- "Je pense qu'il est temps pour vous de savoir la vérité...

- Comment pouvez-vous savoir mon statut de princesse, et l'existence même de Cheerilee ?

- Je vais y venir, commencez d'abord par vous calmer, Lunae.

- Comment voulez-vous que je me calme ?" Grogne la jeune femme à la longue chevelure bleutée. "Vous savez des choses que mon équipage et moi-même ne savons pas sur notre nakama disparue, et vous prétendez, en tant que parfaite inconnue, savoir ce qu'il est advenue d'elle après...après..."


Luna ferme les yeux et inspire un bon coup, essayant par tous les moyens de ne pas s'énerver ou pire, de perdre le contrôle d'elle-même. Le sujet de Cheerilee, depuis sa disparition, a toujours été un sujet extrêmement sensible pour les Lunar Pirates. Il avait été convenu il y a huit ans de ne plus parler d'elle ni même d'évoquer simplement son nom.


- "Je vais tout vous expliquer, Lunae." Annonce Tsukina, d'un calme olympien. "Je pense qu'il vaudrait mieux commencer par ce terrible jour où Cheerilee et votre équipage avez été séparés. En réalité elle n'a jamais cessé de penser à vous et de regretter son acte...

- Ne me rappelez pas de douloureux souvenirs et venez-en directement aux faits !" Tonne Luna, sa patience ayant atteint une certaine limite.

- "Cette femme est venue il y a de cela sept ans sur l'île de Syrup, à l'époque où nous, les Hitsujishin, venions à peine de nous y installer. Elle n'y est restée que quelques jours, nous l'avions accueilli au manoir vu qu'elle semblait n'avoir nul-part où dormir mais surtout pas assez d'argent pour payer quelques nuits à l'auberge de l'île. Lors du premier dîner, nous lui avions demandé d'où elle venait et ce qu'elle faisait sur East Blue alors qu'elle nous a certifié dans la journée venir de Grand Line. Elle n'a jamais voulu nous répondre, bien que les jumeaux Zannichi et Shinichi l'aient presque harcelée pour cela. Heureusement mon mari et moi étions là pour les empêcher d'importuner notre invitée, ainsi elle a pu passer trois nuits tranquilles dans notre beau manoir.
Puis le dernier soir, elle est venue dans cette même chambre où vous vous trouvez, Lunae.
" Tsukina pose son regard doux sur la capitaine du Moonscape. Cette dernière l'incite d'un léger mouvement de la tête de continuer. "Cheerilee s'est confiée à moi en me contant vos aventures, Lunar Pirates. Je pouvais sentir dans ses paroles la nostalgie de prendre possession d'elle, chaque mot qu'elle articulait sortait gracieusement de ses lèvres telle une agréable mélodie de marins.

- Vous a-t-elle dit pourquoi avoir si soudainement disparu sans crier gare ?"


La maîtresse des lieux baisse la tête, cachant ses yeux derrière ses mèches roses. Son mouton en profite pour quitter ses bras et quitter la pièce en trottinant joyeusement. Tsukina ne tente rien pour l'arrêter, au contraire, elle se contente de relever lentement la tête puis de répondre posément à la question de son interlocutrice.


- "C'est assez difficile de me rappeler de ses mots, vu les années s'étant écoulées entre-temps, mais je peux vous assurer qu'elle regrettait son acte, et qu'elle en était profondément désolée. Par-contre, je peux vous dire qu'elle a intégré les rangs du numéro un de l'armée révolutionnaire...Toby Sjneider."


Luna se fige, son cœur ratant un battement. Elle ne sait si elle devrait être rassurée ou horrifiée.
La belle et douce Cheerilee, ne révélant ses capacités innées qu'en combat réel, celle qui a quasiment tout appris à la capitaine des Lunar Pirates, a donc intégré les rangs des révolutionnaires. Pourtant...elle avait prêté serment à l'équipage, elle leur avait promis qu'elle ne les quitterait pas avant d'avoir aidé Luna à accomplir son rêve...mais du jour au lendemain, elle a disparu...pour intégrer l'armée révolutionnaire ?

Non, Luna ne peut croire ce que cette femme-brebis lui raconte. Ça ne peut pas être vrai ! Ce ne sont que des mensonges, ça ne se peut...


- "Cheerilee ne peut pas nous avoir quitté pour des causes beaucoup plus dangereuses...elle n'a pas pu nous faire ça..." Balbutie l'héritière du trône de Cloudsdale en prenant sa tête entre ses mains.

- "Ce n'est que la stricte et pure vérité, Lunae. Je suis sincèrement désolée si cela vous chagrine, mais je ne fais que répéter ses propres mots..."


Avant que Tsukina ne puisse terminer sa phrase, quelqu'un toque à la porte de sa chambre. La maîtresse des lieux l'autorise à entrer, mais cette personne se contente d'ouvrir la porte et de rester à l'extérieur.


- "Lunae, je pense que vous avez vécu suffisamment d'émotions pour aujourd'hui, que diriez-vous de regagnez votre navire, vous et vos hommes ?

- Je...je vais faire ça..."Soudain, Luna se rappelle la raison de sa venue. "Mais avant, j'aimerai vous toucher deux mots !"


Le regard de Luna se plante dans celui de Tsukina pendant que la personne au pas de la porte se contente d'observer la scène d'un air ennuyé. Cette fois, les yeux de la future princesse de la nuit sont teintés d'une lueur reflétant sa colère.


- "Vous êtes des pirates vous ayant appropriés cette île, des hommes que je ne nommerai pas et faisant partie de votre famille martyrisent les habitants. Ce régime de terreur ne peut pas continuer.

- Oh, je n'avais pas prévu que vous comprendrez aussi vite, Lunae." S'étonne faussement Tsukina en regagnant son air assuré, propre aux chefs de famille. "Je vois, mes fils n'ont pas été sages malgré mes avertissements. Ne vous inquiétez plus, je vais régler cette affaire de ce pas. Merci de m'avoir prévenu, et excusez-moi le comportement odieux de mes fils.

- Ce n'est pas à moi que vous devez vos excuses, madame Tsukina." Rétorque Luna alors qu'elle s'apprête à quitter la pièce. "C'est aux habitants de l'île que vous les devez."


Sur ses mots, Luna quitte la chambre de la maîtresse des lieux, passant à côté de l'homme patientant à l'entrée.
Une fois la pirate hors de la vue des deux Hitsujishin, Tsukina murmure afin que seul l'homme puisse l'entendre, son sourire se transformant alors en rictus :


- "Je n'y manquerai pas, Lunae...Shinichi, mon ange, fais en sorte que cette empotée et ses deux chiens disparaissent de la surface de Syrup.

- Bien sûr, mère."

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Ulquiorra Schieffer

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MessageSujet: Re: De longs pieds, un grand coeur, et une impression de déjà-vu dans l'air... [Luna+Ulqui]   De longs pieds, un grand coeur, et une impression de déjà-vu dans l'air... [Luna+Ulqui] - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Mar - 18:35

La cuisine était redevenue calme. L'eau jonchait le sol et la masse informe du cadavre de mon adversaire y était étendue, mais la tension du combat avait laissé place au silence. Les paroles du perdant résonnaient encore dans mon esprit, aiguisées telles des couteaux de rancune, mais je ne devais pas m'en voir déstabilisé. Maintenant que j'avais franchi cet obstacle, il me fallait revenir à mon objectif premier : retrouver Bigfoot.
Alors que je m'apprêtais à quitter la pièce, abandonnant derrière moi mon méfait, la porte grinça. Dans son entrebâillement apparut alors une jeune femme vêtue d'un costume de soubrette, venant probablement s'occuper de la marmite qu'elle pensait toujours être en train de cuire. Elle se pétrifia à la vue du corps méconnaissable de Zannichi, et leva les yeux sur moi. Ses pupilles se rétrécirent et j'aperçus sa poitrine se gonfler en préparation d'un hurlement. Je pris donc les devants et me faufilai dans son dos, plaquant ma paume contre sa bouche pour l'empêcher de crier.

- Ne faites pas de bruit, je ne vous veux aucun mal, l'assurai-je.

Son teint était pâle et son corps tremblant, cependant elle hocha timidement la tête. Je libérai alors sa bouche tout en brandissant Murciélago, afin de lui faire comprendre qu'elle ne devait pas commettre d'erreur. Elle s'écarta d'un pas de moi, plaçant ses bras devant son buste dans un geste de protection inconscient.

- Qui... qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? fit-elle, en proie à la panique.
- Peu importe, répondis-je. Je réfléchis alors quelques instants à la façon dont je pouvais transformer cette rencontre fortuite en opportunité. Menez-moi jusqu'à la chambre de la cadette, Ayaka.

Une frayeur encore plus grande passa sur son visage.

- Pourquoi ? Qu'est-ce que vous allez lui faire ??

La vérité était que j'espérais que Bigfoot se trouve au même endroit que la petite fille. À l'instant où il m'avait semé, devant la demeure, il avait spécifié qu'il désirait la sauver. Quel que soit le sens de ces propos, il avait donc dû la rejoindre. Néanmoins, je ne me voyais pas expliquer tout cela à la servante, d'autant plus qu'il valait mieux cacher qu'un petit garçon se baladait aux alentours.

- Vous n'avez pas besoin de le savoir, conduisez-moi juste à sa chambre.
- Non ! protesta-t-elle, des larmes perlant au bord des yeux. Vous allez la tuer !
- Pas du tout ! répliquai-je. Je ne suis pas un monstre, enfin !

Un silence s'ensuivit. Ses yeux dérivèrent brièvement sur le casque d'os qui me servait de couvre-chef, puis sur mon étrange maquillage. Et je vis dans l'éclat de ses pupilles combien ce que je venais de déclamer lui paraissait ironique et mensonger.

- Je ne suis pas du genre à assassiner de sang froid une enfant, repris-je amèrement. Par contre, je n'hésiterai pas à vous ôter la vie si vous me posez des problèmes. Alors faites ce que je vous dis.

Cette fois, elle ne répondit rien. Elle avala sa salive et, sans mot dire, tourna les talons. Je me mis alors à la suivre. Nous traversâmes un long couloir bordé de quelques portes fermées. Parvenus à un angle, je la fis stopper le temps de vérifier que la voie était libre. Puis elle repassa devant et marcha encore sur une dizaine de mètres. Elle s'arrêta finalement devant de grands battants, seuls sur l'entière largeur du mur. Toujours sans prendre la peine d'ouvrir la bouche, elle me fit signe que l'endroit que je recherchais était celui-là.
Je me penchai alors et posa mon œil devant le trou de la serrure. J'aperçus la devanture d'un lit orné d'un drap rose, et au-dessus duquel flottait un voile blanc. D'après les couleurs des quelques autres meubles qui purent rentrer dans mon champ de vision, personne d'autre qu'une fillette ne pouvait vivre dans cette chambre. Il n'y avait donc certainement pas de piège. Pendant que je m'affairai avec ces précautions, je vis du coin de l’œil la domestique en train de me fausser discrètement compagnie. Mais je ne fis rien pour la retenir. J'avais conscience qu'elle allait vraisemblablement prévenir ses supérieurs de ma présence, mais cela n'était pas grave. Ils savaient sûrement déjà que j'étais là. Et la réduire au néant ici et maintenant ne pouvait qu'ajouter du crédit aux paroles acerbes de Zannichi, que je ne voulais qu'oublier.

Quand je me relevai, la soubrette avait disparu. Qu'elle fasse ce qu'elle avait à faire, j'étais prêt à en assumer les effets. Écartant cela de mes pensées pour le moment, j'appuyai sur la poignée et ouvris doucement la porte. Sans bruit, je pénétrai alors à l'intérieur de la chambre de la cadette. La pièce était plutôt gigantesque pour une chambre, et était emplie d'une fraîcheur enfantine presque étouffante. Des posters ainsi que des cadres décoraient les murs, des meubles aux couleurs aveuglantes étaient disséminés un peu partout, et une multitude de jouets s'étalait par terre. J'avais eu peur que la cadette souffre de faire partie d'une famille pareille, mais elle semblait être gâtée.

- En parlant d'elle, où se trouve-t-elle donc ? m'étonnai-je.

Parallèlement à cette pensée, ma tête se tourna jusqu'à l'extrême fond de la salle. Là-bas, dans un coin proche de l'unique fenêtre et fui par les poupées et autres divertissements, se tenait assise la petite fille. Comme je l'avais espéré, Bigfoot était aussi avec elle. J'entamai un pas vers eux, me préparant à ordonner au petit garçon têtu de rentrer chez lui, une bonne fois pour toutes. Mais mon mouvement se figea. Clignant des paupières, je me mis à les observer.
Bigfoot gesticulait gaiement devant la petite fille. Marchant de manière grotesque avec ses longs pieds, il semblait jouer un sketch. Il tombait, se redressait, et prenait des expressions faciales burlesques, tout comme un clown. Il fredonnait même une musique enjouée, la bouche allongée telle une trompette. Face à cette véritable représentation de cirque, Ayaka riait aux éclats. Elle frappait également des mains, dodelinant de la tête au rythme de l'air chantonné par Bigfoot, qui par ailleurs était galvanisé par l'amusement de son amie. Je fus d'abord plongé dans l'incompréhension en assistant à ce spectacle. Puis je me rendis compte de ce qu'était vraiment en train de faire Bigfoot.
Au milieu des conflits qui menaçaient de déchirer les Hitsujishin, une seule chose lui importait : faire rire Ayaka. Pour ne pas qu'elle prenne peur pour son avenir, pour ne pas qu'elle assiste à l'écartèlement de sa famille. Elle était encore si jeune, et son âme était encore si pure. Il n'y avait nul besoin de la souiller par une violence qu'elle ne méritait pas. À son âge, il lui fallait rêver, il lui fallait croire. Lorsqu'il avait déclaré qu'il devait la sauver, Bigfoot n'avait pas exagéré ses termes. Telle était sa manière de la protéger, en l'emmenant dans un monde exempt de toute brutalité.

Alors que j'assistais toujours à la scène sans être remarqué, la pièce sembla s'étirer. Les deux enfants en train de s'amuser s'éloignèrent, me permettant seulement de les contempler de loin. De ce point de vue, la bonté de Bigfoot me frappa plus fortement encore. Il avait pourtant ses propres problèmes. Sa mère plongée dans un coma sans doute irréversible, son père entièrement soumis aux Hitsujishin... Malgré tout, il tenait à ce qu'Ayaka garde le sourire. Cela était peut-être sa raison de vivre. Après tout, on ne peut se sentir vivant que quand on sait que l'on sert à quelque chose. Mais il restait tout de même un enfant, une telle dévotion était exceptionnelle.

- Ceci est la définition même d'avoir un grand cœur, me dis-je, esquissant un sourire devant l'insouciance des deux camarades.

Après avoir vu cela, je ne pouvais pas les déranger. Ils paraissaient à un tel point heureux dans leur univers de joie absolue que je ne pouvais pas le leur enlever. Oui, ils avaient le droit de demeurer le plus longtemps possible à l'écart de la cruauté du monde. En-dehors des batailles, en-dehors des haines, en-dehors de tout.
Avec la même discrétion que précédemment, je revins donc sur mes pas. Je sortis de la chambre et, prenant garde de ne pas affecter leur bulle d'innocence, en refermai la porte. Je m'y adossai ensuite, moi-même glorifié d'avoir effleuré la frontière d'une telle dose d'humanité. Je l'avais déjà remarqué lorsque je l'avais croisé pour la première fois, mais ce Bigfoot était décidément un enfant unique en son genre.

De longs pieds, un grand cœur, et une impression que si héros il y avait dans cette histoire, ce héros était lui.

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Luna Lumen
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Pensive, Luna se retrouve au sommet des grands escaliers du hall d'entrée du manoir. Elle ne peut s'empêcher de se dire que cette femme-brebis, Tsukina, est le contraire des deux autres Hitsujishin. Elle est la douceur incarnée et il se dégage d'elle une certaine bienveillance, un peu comme celle que dégageait Cheerilee lorsqu'elle faisait partie de l'équipage autrefois.
Cheerilee...la capitaine du Moonscape est d'un certain côté extrêmement soulagée que son ancienne nakama qu'elle admirait tant par sa maîtrise de l'épée que par sa douceur soit encore vivante. Vivante malgré ce qu'il s'est passé il y a huit ans. A ce souvenir, l'estomac de la future princesse de Cloudsdale se noue, elle ne doit plus repenser à cela, il est bien trop douloureux autant pour elle que ses compagnons de s'en rappeler.

Soudainement, stoppant Luna dans ses pensées, des bruits de pas précipités se font entendre. Vivement, Luna bondit par-dessus la rambarde de l'escalier, se retrouvant accroupie derrière une grande plante verte lui permettant de se camoufler.
Se retenant presque de respirer, la capitaine des Lunar Pirates tend davantage l'oreille, essayant d'identifier la personne semblant être bien pressée.
Les pas sont à la fois rapides et légers, un claquement de talon ainsi que le bruit caractéristique d'un froissement de tissu permet à Luna de savoir qu'il s'agit très probablement d'une femme et plus précisément d'une servante de la famille Hitsujishin.


- "Tsukina-sama, Tsukina-sama !" Répète-t-elle d'une voix paniquée.

- "Oui, c'est bien une servante." Pense la femme-pirate avant de s'interroger. "Elle a l'air paniquée, se serait-elle rendue compte de la mort d'un des Hitsujishin ? Si c'est le cas, je dois absolument retrouver Mac', Sabo, Ulquiorra et Bigfoot. Nous n'avons plus rien à faire ici."


Luna attend que la soubrette sorte du grand hall, puis, après avoir entendu un claquement de porte résonnant dans toute la pièce, la capitaine du Moonscape sort de sa cachette. Elle soupire un bon coup puis elle sonde du regard les alentours, se demandant où sont allés ses camarades.


- "En plus j'ai donné mon escargophone à Mac'...je ne peux pas appeler les autres pour les prévenir...

- Il est un peu tard pour vous inquiéter de votre équipage, Lunae-san."


Sans crier gare, Luna fait volte-face, dégainant Nightmare Moon et bloquant de justesse un coup d'épée dont la lame se trouve à quelques centimètres de son visage. Les yeux bleus de la future princesse de la nuit remonte l'épée, voyant une main calleuse la tenant, puis un bras et enfin un corps d'homme à la peau pâle. Malheureusement pour elle, cet homme, elle le connait.


- "Toi !" Crache-t-elle en serrant les dents. "Tu es celui que j'ai croisé en sortant de la chambre de Tsukina. Pourquoi m'attaques-tu ?

- Vous croyez pouvoir tuer mon frère sans attendre de représailles ? Vous me décevez beaucoup, Lunae-san, j'avais auparavant un grand respect envers vous depuis la venue de votre amie en ces lieux..."


Le ton acerbe de son interlocuteur suffit à Luna pour savoir que celui-ci ne la laissera pas partir aussi facilement. Pourtant, Tsukina lui avait assuré quelques minutes auparavant qu'elle réglerait le problème...


- "Mais Mère m'a donné un ordre, et je compte bien l'exécuter jusqu'au bout." Termine l'homme en appuyant sur sa lame, faisant quelque peu reculer la capitaine des Lunar Pirates.


A ce moment-là, Luna comprend que la maîtresse des lieux s'est jouée d'elle. Comment a-t-elle pu croire ne serait-ce qu'une seconde que cette femme-brebis serait sincère ? La colère bouillonne dans tout son être, lui faisant resserrer sa poigne sur sa rapière.
Rapidement, elle effectue une pirouette arrière et revient à la charge sur l'homme, cherchant à lui donner un coup d'estoc.


- "Vous êtes tous pareils, des pirates corrompus par le pouvoir ! J'aurais dû m'en douter !

- Il est un peu tard pour vous rendre compte de cela, non ?" Se moque l'homme en esquivant le coup lui étant destiné.


N'ayant pas le temps de revenir à l'attaque, Luna se reçoit un violent coup de genou sous le plexus, lui coupant littéralement le souffle. L'héritière du trône de Cloudsdale ne peut éviter la lame de l'épée de son ennemi, celle-ci transperçant son épaule droite. Luna se retient de hurler, se mordant les lèvres jusqu'au sang tandis que le sol marbré sous ses pieds se teinte de tâches écarlates.


- "Me faire avoir par une technique aussi prévisible...je me suis vraiment rouillée." Peste mentalement la femme-pirate alors que la lame se retire brusquement de son épaule ensanglantée.

- "Eh bien alors, Lunae-san ? Vous avez oublié comment vous défendre seule ? Je suis extrêmement déçu...voulez-vous que je vous désinfecte cette vilaine plaie avant que celle-ci ne s'infecte ?" Feint de s'inquiéter l'homme en penchant légèrement la tête sur le côté.

- C'est ça, fiche-toi de moi." Luna reprend son souffle et se redresse non sans grimacer de douleur.


Elle change de main, passant Nightmare Moon à sa gauche, sa main droite étant prise d'une sensation de picotement assez désagréable.


- "Alors soit, mourrez, vous et vos idiots de nakamas !"


Alors qu'il élève son épée pour asséner un coup fatal à la capitaine des Lunar Pirates, celle-ci écarquille les yeux à ses paroles et recule juste à temps, ne se faisant couper qu'une fine mèche de sa chevelure bleutée.

Son ennemi quant à lui semble être pris dans une profonde colère, le plongeant peu à peu dans la folie alors que son ton était doux il y a quelques instants.


- "Nous voulions changer ce monde qu'est cette pauvre île perdue au milieu d'East Blue, la faire nôtre ! Nous voulions redorer le blason de notre famille ô combien puissante à l'époque de Roger ! Mais il a fallu que vous, stupides pirates de pacotilles, veniez fouiner dans nos affaires ! Je ne vous pardonnerai jamais d'avoir tué mon petit frère ! Dès que Zannichi sera de retour, nous nous occuperons tous les deux de vous réduire à l'état de larves !"


Pour sûr, Shinichi (car c'est bien lui) est plongé dans une colère noire, et Luna ne peut trouver un échappatoire. Il va falloir qu'elle l'affronte malgré sa blessure importante lui empêchant de se servir de son bras droit, malheureusement celui avec lequel elle manie Nightmare Moon. N'étant pas gauchère, elle aura sûrement du mal à manier sa rapière dans ces conditions.

Elle évite une nouvelle fois un coup d'épée, puis elle en bloque en nouveau grâce à Nightmare Moon dont le crissement de la lame avec l'autre provoque une nuée d'étincelles.


- "Vous êtes devenue faible, Lunae-san, et c'est ce qui causera votre perte." Déclare sèchement Shinichi, les pupilles écarquillées à leur maximum. "Nous voulions changer ce monde, et nous le ferons !

- Changer ce "monde" n'est pas ce que veulent les habitants de cette île !" Réplique Luna, combattant en même temps la douleur brûlante de son épaule blessée. "Ils vivaient en paix avant votre venue. Vous avez peut-être accueillis Cheerilee, mais vous n'avez apporté que peur et crainte à Syrup. Vous n'êtes que des tyrans, et ce monde-là,  vous êtes en train de le détruire !

- Fermez-là ! Ça ne vous concerne pas !

- Tout ce qui touche à la liberté me concerne." Tranche Luna, parvenant à briser d'un coup d'estoc la défense de son adversaire.


A ces mots, la future princesse de la nuit se rappelle l'espace d'une seconde d'une nuit où Cheerilee lui a légué son vœu le plus cher, vœu que chaque pirate, marine, révolutionnaire ou n'importe quel être humain sur cette planète veut apporter.


~ Dix ans plus tôt - Sur la mer de West Blue ~


- "Cheerilee, que fais-tu ici à une heure pareille ?"


La voix encore enfantine de Luna sort la jeune femme de sa contemplation de l'astre lunaire, son regard d'un vert éclatant se tourne vers son interlocutrice. Celle-ci vient s'asseoir à ses côtés sur la rambarde de la poupe du Moonscape, leurs jambes pendant dans le vide, au-dessus d'une mer d'huile reflétant l'infinité céleste de la nuit.


- "Oh, je regardais la Lune, capitaine Luna. Et pour dire vrai, je n'ai pas vraiment sommeil.

- Moi non plus."


Un silence apaisant prend de nouveau place, silence rythmé par le doux chuchotement du vent venant faire danser contre le sommet du mât le drapeau des Lunar Pirates.


- "Capitaine Luna, j'aimerai vous confier quelque chose."


La concernée porte toute son attention sur sa nakama, son expression passant de la surprise à l'interrogation. Elle lui fait un signe de la tête, lui donnant son approbation.


- "Si j'ai accepté de rejoindre votre équipage, ce n'est pas seulement pour continuer à vous léguer mon savoir et à vous épauler dans votre périple." Commence l'ancienne maîtresse d'école de la Tierra del Sol. "En fait, comme beaucoup d'hommes, j'aimerai changer le monde.

- Changer le monde ? Dans quel sens ?

- J'aimerai avoir ne serait-ce que le pouvoir de changer le monde, même un petit peu." Répète Cheerilee en baissant légèrement la tête. "Mais je ne sais pas comment ni quoi faire, je ne vois pas de quelle manière je pourrai le changer. Alors... "Elle plante ses pupilles émeraudes dans celles céruléennes de la jeune capitaine, lui adressant un doux sourire. "Je m'en remets à vous, je vous laisse le soin de laisser votre empreinte sur ce monde, je sais que vous y arriverez. Je vous fais entièrement confiance, capitaine Luna."


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Ulquiorra Schieffer

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Sérénité. Après cette vision de bonté pure, mon esprit flottait calmement dans une tranquillité aussi douce que parfaite. Le silence qui m'entourait n'était pas pesant, et permettait à ma respiration de gonfler mes poumons d'un air filtré de ses imperfections. Me détachant de la porte, quelques pas automatiques me guidèrent à travers le couloir dépourvu de menace apparente. Je ne ressentais ni le poids de mon corps, ni les secousses de mon mouvement. J'en vins même à oublier que je me trouvais dans la villa d'une dangereuse famille d'ex-pirates impitoyables. À ce moment, je n'étais pas dans cette demeure, ni même sur une île quelconque.
J'étais sur Terre, tout simplement. Tel un fragment du Monde.

Cette trêve fut cependant de courte durée. Une silhouette surgissant subitement d'un couloir adjacent me ramena dans la réalité. Il s'agissait d'un homme d'assez petite taille, affublé de sabots et d'un visage de bouc. Autrement dit, un autre Hitsujishin. Et si j'en croyais le compte-rendu du père de Bigfoot, en y intégrant les rencontres que j'avais déjà faites, il ne pouvait être que le père, Seiji.
En m'apercevant sur son chemin, il tenta de ralentir sa course ; mais, emporté par l'inertie, il ne put se stopper et me percuta finalement. Nous nous retrouvâmes au sol, enchevêtrés dans une position ridicule. Il se releva le premier, laissant alors exploser sa surprise :

- Mais... mais qui êtes-vous ? Que faites-vous chez moi ??

Ses yeux étaient ronds et ses sourcils levés jusqu'à la limite de son front. Ses traits ne trahissaient pas la moindre colère ou volonté de violence, mais simplement un ahurissement benêt. Toutefois, je ne me laissai pas abuser, conscient de la sournoiserie de ces hommes-moutons. Je me remis vivement sur mes pieds et pointai mon sabre sous son menton.

- Aaaargh ! s'étrangla-t-il en levant les mains en l'air. Je me rends !

Cette réaction me laissa pantois. Sur son visage était apparue une expression de terreur, comme s'il était pris au piège. À mieux le regarder, je constatai qu'il tremblait également de tous ses membres. Il avait véritablement l'air faible et innocent, mais je ne pouvais oublier le fait qu'il était le géniteur des ignobles individus que j'avais croisés. Enfin, l'était-il vraiment ?

- Seiji Hitsujishin... ? questionnai-je avec suspicion, dans le seul but de vérifier son identité.
- Oui c'est moi, fit-il sans hésitation, semblant même heureux que je connaisse son nom.
- Vous êtes l'homme de la famille, celle-là même qui se fait passer comme salvatrice aux yeux des habitants de Syrup alors qu'elle n'est qu'une bande de pirates sans honneur ! continuai-je sur un ton accusateur.
- Ah, oui...

Encore une fois, je fus surpris de voir qu'il ne protestait pas devant la virulence de mes paroles. En fait, sa face s'était teintée d'un voile de tristesse. Il lâcha alors un soupir de culpabilité.

- Vous savez, je n'ai pas vraiment d'influence sur cette famille, expliqua-t-il, c'est ma femme qui prend toutes les décisions. Je n'approuve pas sa façon d'agir, mais malheureusement elle refuse catégoriquement d'écouter mes remarques. C'est rageant, et il est vrai que ce n'est pas digne d'un homme, mais je ne peux rien faire pour changer son attitude !

Il avait presque les larmes aux yeux en déclarant ceci. Dans ces conditions, je me voyais mal l'agresser. Il paraissait sincère en affirmant qu'il n'était pour rien dans la cruauté des Hitsujishin, et qu'il n'était qu'une victime parmi d'autres dans cette affaire.

- Si cela est vrai, alors pourquoi ne partez-vous pas ? Pourquoi restez-vous avec votre femme ? lançai-je. Avez-vous seulement idée d'à quel point elle manipule les citoyens de l'île ?!
- J'en ai conscience, mais... Il ferma les paupières et déglutit, mais je l'aime ! Elle, mes fils et ma fille ! Je les aime, vous entendez ?? Jamais je ne supporterai de vivre sans eux !

Sa soudaine détermination m'avait interloqué. À l'instant où il avait ré-ouvert ses yeux pour déclamer ce qu'il avait sur le cœur, ces derniers avaient pris un éclat particulièrement puissant. Je ne parvenais néanmoins pas à comprendre sa façon de penser.

- Qu'est-ce que vous racontez ? Vous l'aimez alors que vous savez pertinemment le mal qu'elle fait autour d'elle ? Cela est tout à fait illogique !
- L'amour n'est pas toujours logique, rétorqua-t-il sans perdre de sa résolution. Je ne l'aime pas parce que je pense qu'elle est une personne spécialement bonne. Je l'aime parce que c'est avec elle que j'ai fondé ma famille.

Je l'observai au plus profond de ses pupilles, ne saisissant toujours pas comment il pouvait déblatérer de pareils propos. Cependant, il y avait une chose que je comprenais en analysant son regard. Il était on ne peut plus honnête. Et cela même, compte tenu de ce qu'il venait de dire, était une énigme incompréhensible pour moi. Il n'avait plus peur face au katana qui le menaçait toujours, de plus son opiniâtreté avait quelque chose de puissant. Et quelque chose d'humain.

- Je n'ai rien à gagner à tuer un idiot tel que vous, dis-je finalement en rangeant Murciélago. Poursuivez votre route.

Je le contournai en évitant de croiser ses yeux, et me dirigeai dans la direction d'où il était venu. Je le sentis se retourner dans mon dos, certainement soulagé que ma lame ait été ôtée de sa gorge. Tellement soulagé qu'il se jeta à mes pieds et faillit me faire tomber en saisissant ma cheville.

- Merci, oh merci ! s'exclama-t-il en s'agrippant à ma jambe.
- Que... qu'est-ce qui vous prend !?
- Je suppose que vous ne voulez pas de témoin gênant, pourtant vous me laissez en vie ! Vous êtes si gentil !!

Je pinçai mes lèvres, ne sachant comment réagir dans cette situation aussi inattendue qu'embarrassante. J'étais un pirate, être qualifié de ''gentil'' n'était donc pas un compliment dont je pouvais complètement me satisfaire. Et puis, s'il était conscient que je faisais une concession en l'épargnant, pourquoi diable prendre le risque de me pousser à bout ??

- En fait, je crois que vous pourriez m'aider...
- De mieux en mieux... soupirai-je. Que je l'aide ? Il ne doute de rien...
- J'ai une urgence à régler ! me supplia-t-il. Est-ce que vous seriez d'accord pour me venir en aide ?
- Commencez donc par lâcher ma jambe... dis-je, me tenant immobile en m'efforçant de ne pas perdre mon sang-froid.

Il daigna enfin m'écouter et se releva en s'excusant. Je reculai alors d'un pas de lui, n'ayant plus vraiment confiance à cet homme dont les sautes d'humeur étaient plutôt étranges.

- D'habitude, j'essaie vainement de raisonner ma femme, et n'ose rien faire pour l'empêcher d'agir... reprit-il, tout penaud.
- Ouais... d'habitude vous êtes un soumis quoi ! balançai-je, irrité par l'impolitesse dont il avait fait preuve.
- Vous n'êtes pas si gentil que ça finalement... sanglota-t-il. Bref, cette fois cependant, elle est allée trop loin. Je ne peux pas rester les bras croisés.

Son air sérieux me laissait présager quelque chose de grave. C'est pourquoi je lui demandai immédiatement :

- Pourquoi ? Qu'a-t-elle fait... ?
- Eh bien, un enfant s'est apparemment introduit dans notre propriété, un enfant qui en sait un peu trop... Il avait levé le regard sur moi et m'observait gravement. Elle vient d'ordonner à Gintoku de faire en sorte qu'il ne parle pas. Ou plus précisément, qu'il ne parle plus jamais...

Mes yeux s'écarquillèrent à cette déclaration. L'enfant en question était sans aucun doute Bigfoot. Cette sorcière était-elle donc assez cruelle pour ordonner l'assassinat d'un petit garçon ? En plus de cela, elle avait bien choisi à qui confier cette mission. Fourbe et indigne, le mouton décoloré était bel et bien capable d'un tel crime.

- Et le temps presse, ajouta Seiji comme si la pression n'était déjà pas assez forte. Je viens de voir que Gintoku est sorti de la maison... !
- Il est... sorti ?? répétai-je.

Je revins alors sur mes pas et me précipitai vers la chambre d'Ayaka. Le père, saisi d'incompréhension, me suivit en m'apostrophant. Mais je ne prêtai pas attention à ses interjections. À la place, j'ouvris la porte sans ménagement. Et là, je restai figé. La pièce était baignée d'une lumière apaisante, toujours décorée des mêmes couleurs chatoyantes.
Mais une chose manquait. Ou plutôt deux. Bigfoot et Ayaka. Ils n'avaient laissé derrière eux qu'une fenêtre encore entrouverte.


~ Au même instant, sur le sentier entre le village et la colline ~


- C'est bon tu peux ouvrir les yeux !

La petite Ayaka, jusqu'alors guidée par son ami Bigfoot, ouvrit les paupières et se retourna vers son camarade.

- Voilà ! s'exclama-t-elle d'une voix joyeuse. Pourquoi tu voulais que je ferme les yeux ?
- Parce que c'est rigolo ! répondit l'intéressé.

Ayaka rit et se mit alors à courir en zigzag, les bras tendus comme les ailes d'un avion. Le soleil brillait et ses rayons caressaient sa peau. Les occasions de sortir de sa chambre étaient extrêmement rares, elle était donc glorifiée d'un sentiment de liberté inégalable. Néanmoins, le garçon aux longs pieds ne partageait pas sa gaieté.

- Le cadavre qui était devant la maison... se dit-il en se remémorant des images choquantes, c'était celui de son frère... Même si c'était un sale type, hors de question qu'elle voit ça !
- Eh, tu viens ? l'appela Ayaka.

Il s'efforça de chasser de son esprit l'affreuse vision du corps au torse transpercé, et s'apprêta à rejoindre son amie. Elle l'attendait en dodelinant, ses mèches blondes tombant en désordre devant son visage innocent. Mais une présence derrière lui le paralysa. Victime d'un soudain haut-le-cœur, il pivota lentement, jusqu'à rencontrer un sourire sadique.

- Pris en flagrant délit ! Navré de vous interrompre, mais votre petit moment de complicité est fini bêêêêêêê...

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Luna Lumen
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Un énième échange de coups d'épées et les deux opposants effectuent un bond en arrière, prenant leurs distances vis à vis de l'autre.
Le handicap de Luna au niveau de son épaule blessée la ralentit sérieusement alors qu'en temps normal elle aurait fini ce combat en moins de cinq minutes. Mais son esprit n'est pas à ses côtés, non, il est ailleurs, bien loin de tout ce tumulte. A chaque coup d'épée bloqué par sa rapière, la capitaine des Lunar Pirates se retrouve plongée dans un de ses nombreux fragments de souvenirs, tous incluant celle qu'elle considérait comme sa grande sœur.


~ Dix ans plus tôt – Entrée de Grand Line, côté East Blue ~

- « On y est ! » S'écrie Luna, debout sur la figure de proue, les bras écartés.


Devant-elle, Reverse Moutain l'accueille en lui amenant, à elle et son équipage, une pluie battante accompagnée d'éclairs fendants les cieux. Les nuages, noirs et menaçants, ne découragent pas pour autant les pirates du Moonscape qui hurlent leur joie.


- « Yee haah ! Alors voilà à quoi ressemble Reverse Moutain. Plutôt impressionnant.

- Capitaine, faites attention à vous ! » S'inquiète Cheerilee en voyant l'adolescente trépigner d'impatience en sautillant sur la figure de proue, non sans sourire face à tout cet engouement.

- « T'inquiète pas, je gère ! Les amis, levons la grande voile et laissons-nous porter par le courant jusqu'à Grand Line ! »


~ Retour au présent ~



Un coup d'estoc repousse Luna, la faisant tomber en arrière. Nightmare Moon quitte sa prise et part voltiger quelques mètres plus loin, hors de portée. La jeune femme se redresse sur ses coudes et lâche un gémissement de douleur en sentant ses muscles la tirailler affreusement.


- « Serait-ce la fin des Lunar Pirates, Lunae ? » Demande Shinichi en marchant lentement jusqu'au corps de la concernée, celle-ci n'arrivant pas à se remettre debout.


Non, ça ne pouvait pas se terminer aussi bêtement, pas de cette manière-là. Les pupilles bleues de Luna s'ancrent dans celles sombres de son ennemi. L'homme-mouton hausse un sourcil, pas pour le moins impressionné.


- « Une vaine tentative d'intimidation, pauvre folle. » Se moque-t-il ouvertement. Ses pas s'arrêtent devant Luna. Il porte la pointe de son épée sous la gorge de la femme-pirate tandis qu'il continue. « Il semblerait que votre projet de renverser ma famille soit un véritable échec. Vous avez récemment survécu à une exécution en public, mourir maintenant dans l'ombre est vraiment décevant. »


Luna grogne à ces mots. Elle tente une nouvelle fois de se redresser, sauf que cette fois la lame de l'épée de son adversaire s'enfonce une nouvelle fois dans sa plaie ouverte. En sentant le métal froid déchirer davantage sa chair meurtrie et rougie par le sang, la capitaine des Lunar Pirates ne peut se retenir de pousser un hurlement de douleur.


- « Quelle douce mélodie, Zannichi adorerait l'entendre. »

«  Luna...Capitaine ! »


La jeune femme à la longue chevelure bleutée laisse retomber sa tête contre le sol froid.


« Capitaine ! Restez concentrée ! »


Luna écarquille les yeux. Cette voix, elle la reconnaîtrait même parmi une foule de mille âmes !


« Mais je n'y arrive pas, on ne peut pas continuer après le déjeuner ? »


Elle tourne légèrement la tête sur le côté. Celle-ci aussi, elle la reconnaît. Il s'agit de la sienne, comment se peut-il ?
Devant-elle se dessinent en un halo fantomatique deux silhouettes faces à faces. Toutes les deux tiennent des sabres d'entraînement, deux femmes dont l'une est plus âgée que l'autre. L'une d'elle, la plus jeune, semble épuisée tandis que l'autre soupire et pose l'arme au sol.


« Comment voulez-vous vous améliorer si vous vous laissez distraire par votre estomac ?

J'y peux rien, je me sens faible quand j'ai faim. 
»


C'est après le son d'un gargouillement venant de la plus jeune que Luna se rend compte qu'elle est en train de revivre un de ses nombreux entraînements avec Cheerilee. Mais en réalité, elle sait qu'elle voit tout cela car elle est en train de perdre prise avec la réalité.


« Vous ne devez pas être distraite par vos limites physiques.

Mais comment faire ? Je ne peux pas oublier quelque chose de si important !

Focalisez-vous sur votre objectif, ne perdez jamais votre adversaire des yeux, ne reculez devant rien, faites ce que vous dicte votre cœur, restez debout en toutes circonstances... 
»


Comme si les mots que lui avait autrefois dicté Cheerilee lui redonnait des forces, Luna fronce les sourcils et regarde Shinichi droit dans les yeux alors que ce dernier s'amusait comme un fou à réduire son épaule en charpie. Lorsqu'il se rend compte que Luna ne compte pas mettre l'arme à gauche de si tôt, il est déjà trop tard pour qu'il puisse esquiver le coup de pied au genou lui fracturant l'os principal lui permettant de rester debout. Il en lâche son épée, celle-ci restant plantée dans l'épaule de Luna, et se tient le genou en grimaçant.


« Si jamais vous vous sentez trop faible pour utiliser Nightmare Moon, utilisez votre propre corps pour combattre. Vos poings, vos coudes, vos genoux, vos jambes, votre tête, tout peut se transformer en arme. »


Luna porte une main à l'épée plantée dans son épaule, ses doigts se resserrent autour de la garde et, en inspirant une grande goulée d'air afin de se donner du courage, elle la retire avant de faucher sans vergogne l'autre jambe de Shinichi au niveau de la cuisse, la détachant de son corps.


- « Sale petite pute ! » Invective l'homme-mouton en perdant l'équilibre, ne se retenant au sol que par la seule force de ses bras.

- « Comment tu... »


A la grande surprise de la capitaine des Lunar Pirates, son ennemi n'a pas l'air de souffrir des blessures pourtant sérieuses qu'elle vient de lui infliger. Il a plutôt l'air d'être encore plus en colère qu'il y a quelques minutes.


- « Ça t'étonne que je ne ressente pas la douleur, hein ? Tu ne pourras pas me tuer aussi facilement !

- Tu n'es pas un simple mortel, en plus d'être un homme-mouton...je vois... » Halète Luna alors qu'elle parvient enfin à se redresser sur ses coudes non sans trembler.


Shinichi attrape d'une main la jambe de la jeune femme puis la tire violemment, la faisant se retrouver sous lui. Il esquisse un grand sourire montrant toutes ses dents d'une blancheur trop éclatante pour que ce soit normal. Un filet de bave coule le long de ses lèvres retroussées, dégoûtant davantage la Lunar Pirates qui ne trouve rien de mieux que de marteler son adversaire de coups de poings et de pieds. Elle sent sous ses coups les os se briser et la peau se tuméfier. Mais Shinichi reste de marbre face à tous les coups qu'il encaisse. Une personne normale serait déjà morte ou au mieux dans un profond coma, mais pas lui.


« Et si vous ne pouvez plus vous battre... »


L'une des mains de son ennemi vient empoigner le cou de Luna, les doigts se resserrant autour de sa peau. Elle se débat comme elle le peut mais ses forces lui manquent de plus en plus de même que son souffle. Son cœur bat à un rythme effréné, ses coups se font plus faibles même si sa volonté est toujours là, brûlant en un feu ardent au fond d'elle.


« Si votre adversaire est trop fort pour vous... »


Luna tente un dernier coup de genou dans les côtes de Shinichi. Un craquement sinistre retentit mais il ne lâche en aucun cas sa prise, la renforçant bien au contraire. Il ouvre la bouche, comme s'il s'apprêtait à la dévorer littéralement.


« Sachez que vous n'êtes pas seule... »


Un claquement sec de porte retentit dans le grand hall, de même que des bruits de pas précipités martelant le sol. Un éclair sombre passe derrière la tête de Luna, une ombre recouvre celle de Shinichi et un bras s'élève dans les airs, les doigts pliés dans un drôle d'angle.


- « Ne t'avise pas de t'en prendre à Luna, enfoiré !»


Soudainement, un bras transperce le poitrail de Shinichi, une main ensanglantée de son sang ressortant par sa cage thoracique. L'homme-mouton tourne la tête vers celui ayant osé lui porter ce coup mais une autre main vient entourer son visage.


- « Dragon Claw ! »


La tête de l'homme-mouton se retrouve complètement écrasée de toutes parts, n'y restant rien de plus qu'une forme rougeâtre sans vie.
Luna retrouve son souffle, tandis qu'elle se protège de son bras valide le visage d'une importante giclée de sang. Le corps de Shinichi retombe sur elle mais un coup de pied le repousse. La jeune femme porte son regard sur la personne l'ayant sauvé. Ses yeux se voilent de larmes s'accrochant à ses pupilles bleutées tandis que de ses lèvres en sortent le nom de son ami.


- « Sabo...

- Luna, tu vas bien ? » Le blond s'agenouille aux côtés de Luna, passant une main dans son dos pour l'aider à se redresser.

« Vous avez toujours votre plus grande force : Vos nakamas. Vous avez compris ?

Oui oui, on peut aller manger maintenant ?
 »

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Ulquiorra Schieffer

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Pas une seconde à perdre. Tsukina, la tyrannique chef de famille des Hitsujishin, avait entamé l'offensive. Elle avait envoyé le plus fourbe de ses fils derrière Bigfoot, dans l'idée de l'enterrer avec les secrets qu'il risquait de dévoiler. Très bientôt, Gintoku allait le rattraper et le garçon se retrouverait alors sans défense, tel un chaton face à une hyène. En vérité, la tragédie était peut-être sur le point de se produire en ce moment même.
Je traversai la chambre d'Ayaka en deux grandes enjambées et pris appui sur le rebord de la fenêtre. Je devais stopper le mouton décoloré avant qu'il ne commette son méfait.

- Attendez !

Cette exclamation interrompit mon mouvement. Je tournai la tête vers Seiji, qui était apparu dans l'encadrement de la porte, une main tendue en avant comme pour me retenir.

- Qu'y a-t-il ? Vous avez conscience que le moment n'est pas très bien choisi ? fulminai-je sans m'éloigner de la fenêtre.
- Justement, vous ne devriez pas vous lancer à la poursuite de mon fils.
- Comment ? Avez-vous oublié qu'il s'apprête à assassiner un enfant ?!
- Non, bien sûr que non ! Il toussota pour prendre une voix plus posée. Mais réfléchissez un instant... pensez-vous vraiment qu'il va le faire en plein village, à la vue de tous... ?

Cette fois, je gardai silence. Le contrôle des Hitsujishin sur les habitants de l'île était basé sur l'ignorance de ces derniers quant à la véritable nature des premiers. Il serait donc idiot de la part de Gintoku d'accomplir un meurtre au milieu des citoyens, car cela risquait de compromettre leur respect et leur allégeance à sa famille. Je consentis finalement à descendre de la fenêtre, retrouvant mon calme.

- Très bien, que suggérez-vous dans ce cas ? demandai-je à Seiji.
- Quand mon fils aura rattrapé le petit garçon, il va sûrement l'emmener dans son salon personnel. Nous allons espionner son arrivée et l'y intercepter.
- Une sorte d'embuscade ? Mais les pièces de cette demeure sont grandes, cela va être difficile de trouver un endroit proche de cette salle pour s'y cacher...

Sans répondre, mon interlocuteur fouilla dans sa poche, qui émit un doux tintement. Pinçant une petite clef entre ses sabots, il s'évertua à tirer afin d'emporter le reste du trousseau. Il dut cependant s'y prendre à plusieurs fois, et l'objet de métal finit par lui échapper lorsqu'il parvint enfin à l'extirper entièrement. L'observant maugréer et se baisser pour le ramasser, je me sentis soudain chanceux de posséder des mains, avec cinq doigts et quatorze phalanges chacune.

- Il existe une pièce où seuls ma femme et moi avons accès, déclara-t-il en me sommant de le suivre. C'est l'endroit parfait pour qui veut voir sans être vu.

Il se posta devant une porte en bois massif, enfoncée d'un mètre dans le mur. Se positionnant au niveau de la serrure, il tenta d'y insérer la clef ; mais le trousseau glissa une nouvelle fois de ses sabots. Le voyant réitérer encore cet échec cuisant, je pris finalement l'initiative d'ouvrir le verrou moi-même, ce pour quoi il me remercia d'un air gêné.
Nous pénétrâmes alors dans une pièce aussi large que vide, dont l'éclairage faiblard contrastait avec la luminosité presque aveuglante du reste de la villa. Quelques vieilles échoppes et anciens cartons traînaient dans les coins, visiblement abandonnés depuis un certain temps. Le seul meuble qui semblait relativement neuf se trouvait contre le mur du fond, centré par rapport aux parois latérales. Une télévision y trônait, couronnée d'une télécommande étrangement simpliste.

- Voici l’œil de notre maison, sourit Seiji en attrapant la télécommande.

Il la fit tomber une fois, et la ramassa rageusement. Puis il alluma le poste, dont l'écran se brouilla quelques secondes avant de faire apparaître une image du hall d'entrée.

- Une caméra de surveillance ?? m'exclamai-je.
- Pas une simple caméra... rectifia-t-il en zappant plusieurs fois, dévoilant à chaque fois une pièce différente de la demeure. Mais un réseau ! Ma femme et moi avons installé une série d'escargocaméras afin de contrôler les allées et venues de nos fils et de nos servants.

Un vide se fit dans mon esprit. Outre que je venais de me rendre compte que je m'étais inutilement efforcé de cacher ma présence lorsque je m'étais introduit à l'intérieur, je me souvins de quelque chose qu'il valait mieux que Seiji ne voie pas. Le cadavre de Zannichi, mutilé, dans la cuisine. Même s'il était actuellement en train de m'aider, je doutais du fait qu'il me pardonnerait en sachant que j'avais envoyé l'un de ses fils dans l'autre monde.

- Toute la maison en est recouverte, sauf les chambres et certaines salles privées, ainsi que la cuisine. La vapeur qui se dégage des réchauds irrite les yeux de l'escargot, ajouta-t-il, et je laissai échapper un soupir de soulagement. Voilà ! C'est l'entrée du salon personnel de Gintoku.

Je reportai mon attention sur l'écran. La porte derrière laquelle Gintoku avait, selon son père, prévu d'emmener Bigfoot était très différente des autres. Affublée d'une structure en métal, sa poignée était un volant fait de la même matière. Cela ressemblait à l'entrée d'un laboratoire. Au moins, j'étais certain de la reconnaître si jamais je venais à passer devant.

- Dites-moi... commençai-je en m'adressant à Seiji sur un ton anxieux. C'est tout à votre honneur de servir une bonne cause en voulant sauver un garçonnet innocent, mais vous savez ce qu'il va se passer si nous réussissons à prendre votre fils par surprise, n'est-ce pas ?

En posant cette question, je m'étais tourné vers lui et avais planté mon regard dans le sien. Évidemment, il allait de soi que la bataille contre Gintoku était inévitable, et que quelqu'un n'allait pas s'en relever. Et, en tant que père aimant, Seiji pouvait vouloir préserver la chair de sa chair de la mort, même si cette chair était corrompue jusqu'à la moelle. Le bonhomme avait l'air naïf, je voulais donc vérifier qu'il avait conscience de ce qui allait vraisemblablement arriver, et qu'il se savait être en train de m'aider à pousser son fils dans la tombe.

- Ah ça oui ! Il aura droit à un beau sermon ! fit-il en mimant le père autoritaire grondant ses enfants. Et ensuite j'aurai une discussion avec ma femme, et je lui ferai entendre raison. Enfin, j'essaierai...

J'avalai ma salive en observant son air indécis. Cet homme ne savait pas ce qu'il était en train de faire. Mais tôt ou tard, il allait forcément finir par le comprendre...
Soudain, une sonnerie d'escargophone retentit. Surpris, Seiji sursauta et se tâta le corps en effectuant des gestes d'une ampleur exagérée. Il enleva sa veste et la retourna, faisant chuter à terre le pauvre escargot. Le ramassant, il décrocha alors, et se figea pour mieux entendre qui était à l'autre bout du fil.

« C'est moi. » énonça une voix claire.
- Excusez-moi, c'est ma femme, justement... chuchota-t-il à mon attention.

Il posa la télécommande dans ma main et s'éloigna pour discuter tranquillement. Alors qu'il disparaissait hors de la pièce, je fronçai les sourcils. La voix que j'avais entendue était donc celle de Tsukina ? Elle était bien plus douce que je ne l'avais imaginée.
Une minute passa ainsi. Le silence englobant l'espace et le téléviseur absorbant mon regard. La porte métallique restait désespérément seule, si bien que l'envie me prit de changer de caméra. Je pressai donc le bouton de la télécommande, faisant vaciller l'image sur un couloir sombre et désert. Puis sur les escaliers menant à l'étage. Et de fil en aiguille, une jeune femme finit par apparaître sur l'écran. Son visage, aux traits fins et entourés d'une chevelure rose, m'était absolument inconnu ; et je m'aperçus qu'elle se trouvait en pleine conversation à travers un escargophone. Aucun doute possible, il s'agissait de la fameuse Tsukina. Me rendant compte qu'un faible son sortait des enceintes, je me collai alors au poste.

« ... en effet, et je ne reviendrai pas sur cette décision. Tu dois comprendre que je ne le fais pas par simple cruauté, mon amour ! Je le fais pour assurer la pérennité de la famille ! ... ... ... Exactement. À propos, il reste quatre autres intrus qui menacent notre paix. Je ne te demande pas de les supprimer toi-même, mais préviens-moi si tu les trouves, d'accord ? ... ... ... Oui, moi aussi mon amour. Je compte sur toi ♥ »

L'escargot ferma les yeux et se rétracta. C'était donc ainsi qu'elle manipulait son mari, en lui faisant croire que les méfaits qu'elle accomplissait étaient en réalité accomplis pour le bien de leur famille ? Après avoir été témoin de son agréable voix et de son physique, ma foi, plutôt charmeur ; je comprenais un peu mieux pourquoi Seiji était impuissant face à ses caprices. Mais malgré tout, ses crimes ne pouvaient rester impunis. Et je n'étais pas du genre à me laisser distraire par quelque ruse féminine.

« Très bientôt, cette crise sera finie... » reprit Tsukina de l'autre côté de la télévision. « Dès que Gintoku sera de retour, je me joindrai discrètement à la fête pour m'assurer qu'il n'en reste aucune trace. »
- Elle a pourtant raccroché l'escargophone... m'étonnai-je en collant mon nez à l'écran. Mais à qui parle-t-elle ??
« Vous avez choisi la mauvaise île pour venir fouiner, mes chers petits... » continuait-elle en époussetant quelques meubles. « Syrup est notre paradis, et il deviendra votre enfer... »

La façon dont elle avait formulé cette phrase laissait croire qu'elle s'adressait aux Lunar, ainsi qu'à moi. Pourtant, elle ne pouvait savoir que j'étais en train de l'écouter ! Mon souffle se fit alors plus rapide, comme en proie à une anxiété impromptue. J'avais également la malsaine impression que Tsukina se rapprochait de plus en plus de la caméra alors qu'elle parlait.

« Vous n'êtes que des pirates, personne ne pleurera votre disparition... »

Esquissant une grimace, je posai mes doigts sur ma tempe. Sa voix me semblait grinçante, et faisait monter en moi un douloureux mal de tête. Pendant une seconde, ma vue se brouilla.

« Vous pensez être capables de venir à bout de moi, mais vous ignorez jusqu'à mon pouvoir... » Son visage occupait à présent l'écran tout entier, pendant qu'elle continuait de dépoussiérer un meuble se trouvant juste en-dessous de la caméra. « Juste à toi, je vais te le dire. Mon pouvoir, c'est... »

Un blanc me laissa quelques instants dans l'indécision, alors que j'étais toujours en proie à un sentiment de malaise profond. Sur l'écran, les pupilles de Tsukina me fixèrent tout à coup.

- C'est de diffuser des gaz hallucinogènes.

Je fis violemment volte-face. Face à moi, dans la pièce de surveillance, se trouvait la femme-brebis. Un sourire étirant ses lèvres, une étrange aura épousait les contours de son corps. J'ouvris la bouche, mais sans émettre aucun son. Comment cela pouvait-il être possible ? Elle se trouvait de l'autre côté du téléviseur il y a moins d'une seconde ! Me retournant tout aussi vivement vers la machine, j'écarquillai alors les yeux. La personne qui se trouvait sur l'écran n'était pas Tsukina... il s'agissait de la domestique qui m'avait mené à la chambre d'Ayaka !

- Surprenante illusion, n'est-ce pas ? ricana Tsukina. Dès que mon mari est sorti de la pièce, j'ai eu tout le temps de la remplir d'un gaz particulièrement divertissant...

La salle commença à chanceler. Mes jambes se dérobèrent et je tombai à genoux, m'appuyant sur mon poignet gauche. À mieux y regarder, l'aura qui l'entourait n'était que l'air qui avait pris une teinte foncée. Ma tête n'arrêtait pas de tourner ni mon sang de me lancer dans mes tempes. Je clignai des paupières plusieurs fois. Ma vision se faisait floue.

- Maintenant, tu vas passer de l'illusion au rêve. Un rêve dont tu ne te réveilleras jamais...

Elle présenta un objet brillant, que je ne parvins pas à distinguer, et s'approcha à pas lents de moi. Je tentai de lui échapper mais mes jambes s'emmêlèrent et je m'écroulai au sol, face contre terre. J'apercevais encore ses pieds, qui grossissaient en même temps que le danger. Mais je ne pouvais pas me relever. Les muscles ankylosés, les membres paralysés, je fermai alors les yeux. Même mon esprit n'arrivait plus à raisonner correctement. Un rêve... Dormir... Pour toujours...

Une silhouette surgit soudain de derrière Tsukina et envoya valser l'ustensile qu'elle tenait. L'inconnu qui venait de débarquer se posta ensuite entre elle et moi, adoptant une posture de combat. La femme-brebis remplaça rapidement sa surprise par un sourire équivoque, et prononça quelques mots que je ne pus ouïr. Après quoi elle quitta simplement la scène. La silhouette, qui venait de me sauver la vie, se pencha sur moi. Elle me tamponna les joues pour me faire reprendre conscience mais l'effet du gaz était encore trop puissant. Elle me souleva alors et, me portant sur son épaule comme un vulgaire sac de pomme de terres, m'emmena en-dehors de la salle.
Le bénéfice s'en fit immédiatement ressentir car, sans pour autant recouvrer la totalité de mes habilités, mon état se stabilisa. Je ne pouvais toujours pas bouger mais j'arrivais à peu près à comprendre ce qui se passait autour de moi. L'individu traversa le hall, et commença à gravir les escaliers.

- Bigfoot... Gintoku... embuscade... grommelai-je.
- Yep je sais, répondit mon sauveur qui s'avérait être Macintosh. Mais Sabo vient de m'appeler, Luna est blessée. On va les rejoindre avant.

Je poussai un grognement informe. Ma cognition allait demander quelques minutes pour revenir, si bien que pour le moment, je n'étais pas réellement en état de réfléchir. Je me laissai donc porter par le canonnier des Lunar Pirates, dodelinant sur son épaule large et musclée.
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Luna Lumen
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« Eh tu n'as pas intérêt de t'endormir, allez reste éveillée Luna ! »


Alors qu'ils se sont enfermés dans une remise afin que Sabo puisse apporter les premiers soins à l'épaule de la capitaine du Moonscape, ce dernier tapote la joue de la jeune femme. Celle-ci maugrée quelques bribes de mots incompréhensibles pour l'ouïe pourtant fine de l'ex-noble.


- « Et Macintosh ? » Demande faiblement la future princesse de la nuit.

- « Il va revenir, ne te préoccupe pas de lui mais plutôt de ta blessure. »


Effectivement, l'homme-mouton ne l'a pas loupé : Maintenant que le sang s'est arrêté de couler, on peut très nettement voir la peau rougie à vif autour du trou béant ayant déchiré la chair et les muscles. Même si Sabo n'est pas un médecin dans l'âme, il sait que son amie mettra quelques jours pour se remettre d'une telle blessure, sans compter qu'il faudra sans aucun doute la faire soigner par un vrai médecin. Il avait peut-être fait cesser les saignements et commencé à bander sa blessure, cette dernière n'en reste pas moins infectée.

Le jeune homme, une fois son bandage sommaire terminé, se laisse tomber aux côtés de Luna, à même le sol à défaut de trouver un quelconque objet sur lequel s'asseoir.
Un silence prend place entre eux, un silence reposant où chacun se permet de souffler quelques secondes après les événements venant de se dérouler en l'espace de quelques heures à peine.


« Merci de m'avoir secourue... » Murmure subitement l'héritière du trône de Cloudsdale en détournant la tête sur le côté.


Sabo se tourne vers elle en haussant les sourcils avant de soupirer et d'esquisser un sourire en coin.


- « Sans vouloir me la jouer "mec qui défend ses raisons", j'ai fait ce qu'il me semblait le plus juste. Disons que je te rends la pareille.

- Encore par rapport à ce qu'il s'est passé sur Dawn ? » Luna pouffe de rire, ignorant les tiraillements aigus de son épaule enrubannée. « C'est du passé, ne te justifie pas, monsieur "je défends mes raisons". »


Les deux rient doucement, se détendant quelque peu. Mais leur petit moment rien qu'à eux ne dure pas, la porte de la remise s'ouvre vivement. L'ex-noble se redresse immédiatement et empoigne son tuyau métallique avant de se détendre instantanément en reconnaissant Mac' ainsi qu'Ulquiorra se faisant ballotter sur son épaule.


- « Alors ? » Interroge Sabo alors que le frère de Jack referme la porte derrière lui.

- « Il est un peu sonné mais il va bien. » Rassure le grand gaillard en déposant Ulquiorra auprès de Luna qui écoute silencieusement. « J'ai eu le temps de prévenir les autres, Sparkle et Shining sont partis rejoindre Bigfoot afin de le protéger. Quant à Jack elle m'a dit vouloir s'occuper de Tsukina...

- Non...elle va...se faire avoir... »


Toutes les têtes des pirates lunaires se tournent vers Ulquiorra qui reprend peu à peu ses esprits. Luna tente de le rassurer en lui disant qu'elle a pleinement confiance aux capacités de la fermière mais le pirate solitaire ne veut rien savoir.


- « Tu ne comprends pas...Tsukina possède un pouvoir qui...

- Elle peut créer des gaz hallucinatoires. » Le coupe Mac'.


Tandis qu'Ulquiorra adresse un regard blasé vers Macintosh car vexé d'avoir été coupé dans son élan, Luna et Sabo s'échangent un regard inquiet, mais leurs traits se radoucissent quasi-instantanément, à l'incompréhension du pirate brun à la peau pâle.


- « Tu ne connais pas Jack. » Rassure la future princesse de la nuit en fermant les yeux. « Elle est la femme la plus forte physiquement au sein de mon équipage, elle est également la plus prévoyante. Elle a sûrement dû prendre avec elle le nécessaire pour contrer ce genre de pouvoir. »



--- A l'extérieur du manoir, du côté de Bigfoot et Ayaka ---



- « Pris en flagrant délit ! Navré de vous interrompre, mais votre petit moment de complicité est fini bêêêêêêê... »


Bigfoot se met à trembler comme une feuille, les poings serrés. Gintoku vient finalement de retrouver les deux jeunes fugueurs, tant et si bien qu'il ne peut s'empêcher de terrifier encore un peu le petit garçon aux grands pieds en l'attrapant par le col de son haut.


- « Alors comme ça on s'amuse à faire le mur ? Comme c'est dommage bêêêêê vous ne croyez tout de même pas que votre petite escapade restera impunie ? Et puis, bêêêê... » L'homme-mouton plante son regard dans celui tétanisé de Bigfoot alors qu'Ayaka accourt vers son grand frère en lui hurlant de ne faire aucun mal à son ami et qu'elle pouvait tout expliquer. « Toi, le gosse, tu connais un peu trop de choses sur notre famille. Ceux qui en savent trop ne sont bons qu'à être réduits au silence, bêêêêêêê !

- Non grand frère ! Je t'en prie laisse-le partir, il n'a rien à voir avec tout ça ! » Défend désespérément la fillette.

Gintoku adresse un regard mauvais à sa sœur qui, accrochée à son pantalon, le supplie afin d'épargner Bigfoot. Il secoue sa jambe afin de lui faire lâcher prise, ce qu'il peine à faire tant sa sœur s'accroche fermement.
Alors que cette dernière est à deux doigts de lâcher prise, un drôle d'oiseau mauve débarque de nulle-part et griffe avec ses serres le visage de Gintoku qui en lâche le garçonnet qui se réceptionne miraculeusement sur ses pieds disproportionnés.


- « Ouf, on est arrivés à temps ! »


Gintoku donne un violent coup de sabot au volatile étrange qui disparaît en un nuage de particules lumineuses, à l'incompréhension de l'homme-mouton.


- « Mais qu'est-ce que... »


Une jeune femme tenant contre elle un grimoire accourt auprès de Bigfoot et d'Ayaka en leur ordonnant de retourner au village le plus rapidement possible. A ses côtés se tient un homme aux allures de chevalier servant, le regard bleu fixé sur Gintoku.


- « Sparkle-san, te sens-tu prête à réutiliser tes sorts ? » Demande Shining Armor à l'apprentie sorcière qui, intérieurement fière d'avoir globalement réussi son sort d'invocation précédent, hoche la tête.

- « Toujours prête, donnons une bonne leçon à cet humanoïde laineux. »

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Tourne, tourne... le manège inlassablement tourne... et le pompon, lui, monte et descend... comme un ascenseur à la vitesse démultipliée... j'aimerais bien attraper le pompon... je n'ai jamais réussi... et si je l'attrape, le manège tournera encore plus longtemps...

J'ouvris les yeux dans un sursaut. Mais à quoi étais-je en train de penser ?! Décidément, les effets de ces gaz étaient tenaces. Je me trouvais en compagnie de Macintosh, de Luna et de Sabo à présent. Pendant que le premier transportait toujours mon corps endolori, le dernier fixait d'un regard inquiet la princesse. Bien qu'elle la dissimulât, la souffrance liée à sa blessure à l'épaule devait irriter ses capteurs. Nous venions de sortir de la pièce où nous nous étions reposés quelques minutes, à la recherche de Tsukina pour mettre un point final sur toute cette histoire. Avec un peu de chance, nous croiserions la dénommée Jack, en qui Luna avait l'air de placer tant de confiance.
Au milieu de la ténacité des Lunar Pirates, je me sentis soudain honteux de ne pas pouvoir tenir sur mes jambes. Je remuai sur les épaules de Mac' qui me lâcha délicatement. Flageolant quelques secondes sur mes gambettes, je me stabilisai rapidement. Cette fois, j'avais les idées claires.

- Rendons-nous dans la salle secrète et voyons sur les caméras où se trouve Tsukina ! lançai-je.
- Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée... grommela le canonnier. Il reste certainement des traces de gaz là-bas...

Un silence suivit cette remarque. Je n'avais peut-être pas les idées si claires que cela finalement...

- Inutile, intervint Luna. Je sais où se trouve sa chambre. Elle doit y avoir des affaires personnelles et sûrement rédhibitoires. Elle est forcée de s'y trouver pour éviter qu'on ne mette la main dess... kh !

Elle se figea et porta sa main à son épaule. Sabo, le visage apeuré, cria son nom et tenta de l'aider ; mais elle lui signifia de n'en rien faire. Elle reprit simplement sa marche, la tête haute. Je pouvais comprendre cette fierté qui la poussait à supporter cela toute seule, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir en parallèle désolé pour Sabo, qui en souffrait visiblement. Préférant néanmoins ne pas me mêler de choses qui ne me regardaient pas, je m'adressai alors à Macintosh.

- As-tu prévenu vos compagnons du pouvoir de Gintoku ?
- Yep, ils sont au courant...

~ Pendant ce temps, du côté de Sparkle et Shining ~

Les deux coéquipiers du Lunar avaient adopté une position offensive. Si leur capitaine, à l'intérieur du manoir, était sur le point de s'occuper de Satan en personne, ils avaient en face d'eux son suppôt le plus démoniaque. Peu enchanté par la tournure que prenaient les événements, et surtout par le fait de devoir combattre seul contre deux, le mouton décoloré eut alors une nouvelle idée terrible. Il empoigna Bigfoot, dont la peur avait enrayé les mouvements, et plaça son sabot gauche à quelques centimètres du front du garçon.

- Halte là ou je le touche bêêêêêêêê ! vociféra-t-il.
- Tu comptes sonder son âme ? répliqua Sparkle. Contrairement à toi, la sienne est pure et innocente !
- Ne jouez pas les idiots ! Je sais que vous savez pour ma véritable faculté bêêêêêê !
- Nous savons aussi que tu dois toucher deux fois ta cible pour qu'elle s'active !
- Je le répète, ne jouez pas les idiots bêêêêêêê ! Ça fait plusieurs années que ma famille et moi nous sommes installés ici, pensez-vous vraiment que je n'ai pas pris la précaution de toucher une première fois chaque habitant, du plus jeune enfant au vieillard le plus âgé !?

Mutisme. Gintoku montra ses dents de chèvre folle en pensant avoir coincé les deux pirates. Mais contre toute attente, Shining Armor se mit à avancer nonchalamment vers lui.

- N'approche pas ! hurla le mouton en rapprochant son sabot de la peau de son otage, ce qui n'ébranla pas Shining. Je te dis de ne pas approcher, tu es sourd bêêêêêêê ??
- Il n'est pas sourd, déclara Sparkle, mais muet. Du moins, avec les gens comme toi qui n'en valent pas la peine...

Le mouton perfide afficha une expression d'incompréhension totale. Comment ces prétendus pirates pouvaient-ils encore lui tenir tête dans une situation pareille ? Leur but n'était-il pas de sauver le jeune garçon dont il était en train de négocier la survie ?

- Je... je... balbutia-t-il. Je vais vraiment le toucher bêê... !
- Fais-le donc. Ton pouvoir nous a été expliqué dans les moindres détails. Tu commences par scruter l'organisme de tes victimes en les touchant une première fois. Puis tu te retires dans ton labo secret et y concoctes un poison fait sur-mesure pour elles.

Shining continuait à avancer vers Gintoku pendant que la femme au grimoire parlait. Peu à peu, sa stature impressionnante enserra le mouton de son ombre.

- Tu leur injectes ce poison en les touchant une seconde fois. Mais le point intéressant, c'est que ce poison n'entraîne pas la mort. Agissant avec une rapidité déconcertante, il plonge en quelques secondes le corps dans un coma éternel !

L'armure vivante stoppa ses pas. Elle était maintenant à portée de Gintoku. Le visage décomposé, ce dernier raffermit sa prise sur Bigfoot et son sabot finit par effleurer son front. Le garçon aux longs pieds se sentit partir et tourna immédiatement de l’œil. Plongé dans un sommeil permanent, tout comme sa mère. À quelques pas de lui, les larmes affluèrent aux yeux d'Ayaka mais elle n'osa pas intervenir. Une intuition lui soufflait que ces flibustiers savaient ce qu'ils faisaient.

- Bien, reprit Sparkle alors que la conclusion approchait. Tu as fait ton œuvre. Alors maintenant, il ne nous reste plus qu'à t'effacer de la surface de la terre pour que les effets de ton pouvoir disparaissent avec toi...

~ De retour à l'intérieur de la villa ~

- Un coma éternel !? s'exclama Sabo, les yeux ronds.
- En effet, acquiesçai-je. Vous vous rappelez que la mère de Bigfoot est plongée dans le coma depuis plusieurs années ? Eh bien c'est cet infâme Gintoku qui en est responsable. Je suppose qu'elle avait dû découvrir des choses sur les Hitsujishin que ces derniers ne tenaient pas à voir révélées. Ils ont alors pris des mesures.
- Pourquoi ne pas l'avoir tout simplement tuée ? fit Mac'.
- Parce qu'en la gardant en vie de cette manière, ils avaient un moyen de pression sur son mari, le père de Bigfoot. Depuis les problèmes qu'a posés cette femme, plus aucun agitateur n'a tenté de mettre des bâtons dans les roues des Hitsujishin. Pas à cause de la peur suscitée par le coma dans lequel la première dissidente a été plongée, parce que ce pouvoir est un secret même chez les habitants ; mais à cause du délateur qui se cachait parmi eux. En échange de la vie de son épouse, le père de Bigfoot était chargé de tenir les Hitsujishin au courant de tout mouvement de rébellion éventuelle.
- Mais c'est étrange, les citoyens avaient pourtant l'air d'apprécier les Hitsujishin ! se souvint Sabo.
- Ce n'est qu'une façade qu'ils affichent par crainte du dénonciateur justement... rétorqua Luna avec un sourire amer de colère. Même le plus parfait des idiots se rendrait compte que ces animaux sont des dictateurs !

Cette phrase possédait un arrière-goût d'absurde, mais elle était on ne peut plus vraie. Maintenant que la lumière avait été jetée sur les agissements de cette ignoble famille, il ne restait plus qu'à y mettre un terme. L'instigatrice de ce régime totalitaire se trouvait dans se manoir, seule et sans défense. Enfin presque, parce qu'elle ne paraissait pas amatrice en matière de combat. De plus, sa capacité à propager des gaz hallucinatoires risquait de compliquer l'opération.

- Stop, lança Macintosh.

En parlant de la louve – expression assez ironique étant donné qu'il s'agissait d'une femme-brebis – elle était dressée devant la porte de sa chambre, à l'autre bout du couloir. Un sourire paisible émanait de son visage, alors qu'elle caressait indolemment son mouton domestique qui était lové dans ses bras. Elle ne bougeait pas, aussi nous étions ceux qui allaient devoir entamer la bataille. Là, je perçus une subtile perturbation dans l'air devant nous.

- Attention, elle a empli le couloir d'un gaz ! prévins-je.

Chacun de nous prit alors une grande inspiration avant de bloquer l'air dans ses poumons. Nous retînmes ainsi notre respiration et nous préparèrent à nous élancer. Je me rappelai que Jack, l'amie de Luna, devait arriver d'un instant à l'autre en renfort, amenant avec elle des ustensiles pour faire face à la contrainte que posait Tsukina. Je n'avais aucune idée de quels ustensiles il pouvait bien s'agir, mais si la capitaine des Lunar lui faisait confiance, je n'avais pas de souci à me faire. Le tout était de tenir jusqu'à son arrivée.

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Luna Lumen
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Une atmosphère, pesante et électrique, enveloppe l'île de Syrup dans une coquille transparente dénuée de ce que les hommes appellent la sérénité.
Les habitants du village semblent tous s'être barricadés chez eux, tous sauf deux. Un petit garçon aux grands pieds, plongé dans un coma éternel, et une fillette qui tient le corps de son ami entre ses bras. Mais elle ne pleure pas, elle ne pleure plus. Son regard pétillant de rêves et d'espoir est posé sur les personnes s'étant dévouées corps et âme pour la protéger, mais pas seulement elle, non, l'île toute entière.

Gintoku grince des dents, n'ayant pas du tout prévu que ces pirates ne se préoccupent pas plus que ça des effets « comateux » de son pouvoir.


- « Shining, ça te dérangerait de commencer ? Au moins le temps que je trouve un sort approprié.» Demande Twily en feuilletant rapidement son grimoire, se mettant déjà à l'oeuvre.

- « C'est parfait, prenez tout votre temps, Sparkle-san. »


Soudainement, le chevalier à l'armure se jette lourdement sur l'ennemi, ce dernier le bloque au dernier moment d'un coup de crâne contre son bouclier. Le choc des cornes de bouc et du métal résonne en un do grave se répercutant aux alentours.


« Bêêêê, tu crois pouvoir me battre sans aucune arme ? » Se moque ouvertement l'homme-mouton en prenant ses distances d'un bond en arrière.


Shining ne répond pas, jugeant cet homme (s'il pouvait encore appeler cette créature un homme) d'un air presque hautain.
Le garde du corps de la princesse de la nuit n'a jamais voulu d'une arme, car pour lui la meilleure attaque c'est la défense de soi. Et puis, son bouclier, aussi imposant et lourd soit-il, n'est pas dénué de parties pouvant se révéler mortelles si elles entrent dans la chair d'un adversaire.
Les yeux bleus de Shining Armor se posent sur les extrémités pointues et coupantes de son bouclier, un fin sourire se dessinant sur son visage.


« Qu'est-ce qui te fait rire, pauvre andouille ?!

- Mais boucle-la, mouton de Panurge ! » Siffle Sparkle sans lever les yeux de son grimoire. « Tu ne vois donc pas que tu profanes l'air avec ta bouche ? »


Avant que Gintoku ne puisse rétorquer quoi que ce soit, l'homme en armure revient à la charge et parvient à décocher un uppercut du revers du bouclier, droit dans le menton de sa cible.
L'homme-mouton recule tout en se tenant la mâchoire qu'il fait craquer, ignorant le bleu impressionnant commençant à se former sous son visage.

Malheureusement pour lui, il ne peut répliquer, que ce soit par un coup ou une réplique cinglante, car une chimère ressemblant à s'y méprendre à un griffon jaillit du livre de Sparkle pour se jeter sur lui. Shining jette un œil par dessus son épaule, les sourcils haussés. La jeune sorcière lui sourit de toutes ses dents, heureuse de pouvoir invoquer de telles créatures en peu de temps.


« Si notre capitaine voyait cela, elle serait sans doute très fière de vous. »


Les mots calmes et sincères de Shining font davantage sourire la jeune femme, elle-même intérieurement étonnée d'arriver à mettre en place ses invocations sans que celles-ci ne disparaissent avant qu'elles n'aient pu faire quoi que ce soit comme auparavant.

Cependant, ce genre d'exploit demande un prix à son utilisateur, prix que Twily ne tarde pas à ressentir : La fatigue.
Alors que Gintoku parvient à éliminer le griffon fait de magie en le lacérant de ses sabots fendus, Shining se remet en position d'attaque et murmure afin que seule Sparkle puisse l'entendre :


- « Vous avez assez fait, laissez-moi prendre le relais...

- YEEHAAAAAA !! »


Gintoku, Shining et Sparkle se figent à l'entente de ce cri qui semble venir de partout à la fois.


« Bêêêê, quoi encore ?! »


Subitement, une ombre bondit de derrière un buisson, effectue un impressionnant salto au-dessus de l'homme-mouton, avant d'atterrir sur les épaules de celui-ci tout en lui enroulant une lourde corde lui servant de lasso autour du cou.
Shining Armor, en voyant cela, ferme les yeux et range son bouclier dans son dos avant de s'accroupir face à Ayaka qui tient toujours le corps de Bigfoot entre ses bras.


« Et si Sparkle-san et moi vous amenions en sécurité au village, qu'en dites-vous ? »


Son ton est posé en dépit de la situation se déroulant dans son dos. Car il sait pertinemment que la personne semblant s'amuser à effectuer un rodéo sur les épaules de Gintoku s'en sortira sans grands problèmes.
Même s'il ne s'entend que rarement avec elle, il porte une confiance certaine à la petite sœur du canonnier de l'équipage, Jack.

Cette dernière, munie d'un sac à dos et portant un petit appareil entre les lèvres semblant lui servir à recycler l'air qu'elle respire, se donne un joie presque malsaine à faire tourner en bourrique l'homme-mouton qui se débat par tous les diables afin de faire tomber la jeune blonde. Celle-ci lui bloque les mouvements des bras en les maintenant avec ses jambes tandis qu'elle resserre de plus en plus la corde autour de son cou.


- « Jack, qu'est-ce que tu fiches ici ? T'es censée partir directement au manoir tenir main forte au capitaine Luna !

- Désolé Twi' ! » Rétorque la cowgirl d'une voix un peu étouffée sous l'appareil respiratoire. « J'ai un petit compte à régler avec lui. Et puis, Shining ! » Le concerné se retourne, l'écoutant attentivement. « Vous risquez de croiser des villageois assez remontés en chemin, alors faites gaffe ! »


Sparkle et le chevalier hochent la tête, ne cherchant pas à savoir le pourquoi du comment. Emportant avec eux Ayaka et Bigfoot, ce dernier tenu dans les bras de Shining, ils quittent au pas de course les lieux, laissant alors Jack et Gintoku seuls à seuls.

L'homme-mouton, ne parvenant plus à respirer correctement, chute au sol, parcouru de violents spasmes dus à son manque d'oxygène. Jack se recule sur son dos et, de tout son poids, plante l'une de ses bottes entre les omoplates du gaillard qui en gémit de douleur.


« Lâche-moi...sale blond...asse...bêê... » Suffoque-t-il, n'ayant quasiment plus la force de se débattre. »


Jack se penche doucement en avant, ôte d'une main son appareil et rapproche ses lèvres à quelques centimètres des oreilles de Gintoku. D'une voix suave et amère, elle lui susurre :


« Après avoir mis la mère de Bigfoot et ce dernier dans le coma, après avoir participé au régime de terreur instauré sur cette île, après avoir osé t'en prendre également aux Lunar Pirates, à ma capitaine, à mon frère, à mes amis, tu crois vraiment que je vais te laisser la vie sauve ? »


Un silence prend place, silence uniquement entrecoupé par la respiration sifflante de Gintoku qui ne trouve rien à répondre.


« Pauvre fou. Après tout, depuis quand crois-tu être celui qui a le contrôle, ici ? »


Brusquement, elle tend de toute la force de son bras le lasso retenant le cou de l'homme-mouton, provoquant alors un craquement sourd.
Sans orgueil, Jack ôte son pied du dos de son ennemi, desserre la corde et la reprend, l'enroulant précautionneusement avant de l'attacher à la boucle de sa ceinture. Elle repositionne son appareil entre ses lèvres, réajuste son chapeau et porte son regard sur le manoir, oubliant totalement le corps du dernier sous-fifre de Tsukina gisant à ses pieds.


« Oh merde ! Faut pas que je traîne ! » Réalise-t-elle en se mettant à courir direction de manoir.


La jeune blonde aux vêtements de cowboy ne met que quelques secondes pour atteindre les lieux, encore faut-il qu'elle trouve exactement l'endroit où se trouvent Ulquiorra et ses compagnons d'aventure.
Des tintements, des bruits de pas précipités ainsi que des cris résonnant entre les murs pourtant épais du manoir permettent à Jack de la guider sans grand mal au travers du dédale de couloirs et d'escaliers.


- « Vous êtes si stupides, de vulgaires pirates comme vous ne pouvez rien contre mes pouvoirs dépassant les vôtres ! » Retentit la voix de la maîtresse de ces lieux.


A son entente, la jeune femme accélère l'allure et pénètre dans un couloir où une sorte de brume rosâtre envahit les lieux. Une femme d'une beauté incomparable se tient à l'autre bout de ce couloir, un mouton lové dans ses bras, tandis qu'en face d'elle se tiennent Ulquiorra, Big Macintosh et Sabo qui retient la capitaine Luna par la taille alors que celle-ci semble avoir du mal à respirer correctement.
Le gaz ! Mais bien sûr !

Sans réfléchir, Jack fonce vers ses camarades, tout en sortant de son sac quatre appareils respiratoires semblables au sien.


- « Non ! » Vocifère Tsukina en voyant la nouvelle arrivante ficher entre les lèvres de ses opposants la seule défense contre son pouvoir.

- « Oh si. » Se moque Jack alors qu'elle insère le dernier appareil entre les lèvres de sa capitaine qui reprend en quelques secondes du poil de la bête.


Ulquiorra, semblant surpris par la venue rapide de la blonde au chapeau de cowboy, adresse à cette dernière un regard interrogatif.


- « Des filtres à oxygène. Je connais pas le nom technique mais en gros c'est ça » Se contente d'expliquer Jack tout en démêlant son lasso, prête à s'en resservir contre le dernier ennemi de cette île. « Tu pourras garder le tien quand toute cette histoire sera finie.

- Jack... » Balbutie Luna en posant une main sur son épaule, faisant se tourner son amie vers elle. « Merci, mais...et Gintoku ?

- C'est du passé, mon p'tit sucre ! »


La capitaine des Lunar Pirates se retient de sourire.
A présent il ne reste plus que Tsukina à abattre et ainsi l'île sera enfin délivrée de ces anciens pirates. Mais la femme-brebis n'a pas dit son dernier mot. Celle-ci pose un regard doux sur son mouton de compagnie et, après lui avoir chuchoté quelque chose à l'oreille et lui avoir déposé un baiser sur le front, elle le dépose au sol.


« Déclare forfait, Tsukina ! Ton gaz n'a plus aucun effet sur nous à présent. » Annonce Luna en fronçant les sourcils tout en s'écartant de Sabo, lui indiquant d'un regard qu'elle allait mieux.


Immédiatement après les mots de la future princesse de la nuit, la femme aux cheveux roses éclate d'un rire dément, comme si toute la pression accumulée en cette journée s'évapore à travers ce rire. Macintosh et Ulquiorra s'échangent un regard confus tandis que Sabo serre les poings et Jack se mette en posture de combat, son lasso entre les doigts.

C'est alors que l'inimaginable se produit : L'animal de compagnie de la famille des hommes-moutons, jusque là resté calme et docile, se met à grogner tel un loup en rogne, puis sa laine se dresse autour de lui avant de prendre de l'ampleur.
La laine, matière normalement douce et agréable, se métamorphose petit à petit en un manteau se tortillant au gré de la respiration effrénée du mouton. La mâchoire de ce dernier se tord en un rictus mauvais, révélant deux rangées de crocs aiguisés. Ses sabots se fendent davantage et se retrouvent bien plus imposants et pointus que ceux des moutons normaux.

La normalité, cela semble être une notion inexistante dans cette famille où tout ce qu'il paraît inoffensif se révèle être en réalité un monstre bien plus dangereux que ceux évoqués dans les contes pour enfants.

Le rire de Tsukina s'intensifie alors que la laine de son mouton l'enveloppe comme si elle et son animal allaient fusionner et ne faire qu'un, ce qui n'aurait franchement pas plus que ça étonné les pirates.


« Si vous pensiez que j'étais l'ennemie numéro une depuis le début, vous vous trompez lourdement ! » Ricane-t-elle tout en caressant distraitement le crâne de son mouton devenu une véritable machine à tuer. « Sheepy...tue-les. »

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